L'Hebdo de Sèvre et Maine

Le gérant d’une écurie est aussi cavalier pro

- Vincent Malboeuf

Parmi les 700 cavaliers attendus au 15e jumping de Vertou à partir de vendredi, ils sont une bonne quinzaine issue de l’Ecurie des lumières, à La Haye-Fouassière, dont le propriétai­re est JeanFranço­is Douillard, qui concourra chez les pros. Régulièrem­ent classé, il a pour objectif de s’imposer une seconde fois sur le Grand prix Pro 2.

Bottes de cuir marron aux pieds, lunettes de soleil sur le nez, Jean- François Douillard semble comme un poisson dans l’eau en cette matinée baignée de soleil. Derrière lui, des enfants montés sur des poneys guidés par les monitrices et des équidés trottinant sur la carrière de l’Ecurie des lumières, à La HayeFouass­ière. Les chevaux, c’est son dada depuis tout petit.

Le propriétai­re des lieux, qui a grandi à Haute-Goulaine, se dit « passionné par la pédagogie

des chevaux » depuis 20 ans. Performant en compétitio­n dès ses premières années, aux côtés de son père, il enclenche à 17 ans sa carrière profession­nelle. « C’est Daniel Constant, un ancien cavalier internatio­nal, qui m’a pris sous son aile. Il s’est occupé de moi pour que je sois un dresseur de chevaux » . Une passion devenue son métier.

Ecurie à 400 adhérents et 120 chevaux

Le voilà aujourd’hui gérant d’une écurie de 120 chevaux, poneys confondus, située sur un site de 3 ha acquis en 2005 en pleine campagne entre La Haye et Vertou. L’Ecurie des lumières compte 400 adhérents et une école d’équitation encadrée par quatre monitrices à temps plein. « On a deux activités principale­s. La première est tournée vers les loisirs, la randonnée et l’apprentiss­age de l’équitation. La deuxième, c’est la compétitio­n. Ce n’est pas notre gagne-pain mais une vitrine pour notre écurie. Mon travail consiste ainsi à dresser les chevaux et préparer les cavaliers à la compéti

tion » , explique Jean-François Douillard, 37 ans.

L’écurie hayonnaise affectionn­e le jumping (saut d’obstacles), le plus populaire des concours dans l’équitation. Celui de Vertou est bien évidemment immanquabl­e, de par sa proximité mais aussi pour sa qualité. « C’est un très bon concours, très bien organisé. On dispose de beaucoup d’espace sur ce terrain en herbe » , loue-t-il.

Son écurie débarquera en force, comme tous les ans, avec pas moins de 65 engagement­s pris sur les différente­s épreuves du week-end. Dix-sept cavaliers amateurs se sont inscrits. Ainsi que Jean-François Douillard, en tant que cavalier profession­nel. « Je vais effectuer 28 passages le samedi et le dimanche. Et j’ai 16 chevaux à monter le vendredi. »

Gagner à nouveau à Vertou

Si la concurrenc­e est dense, pas question de faire de la fi

guration : « J’ai une équipe d’amateurs régulièrem­ent classée, capable de gagner des concours à 1,10 m. » Lui ? Pareil. Jean-François Douillard, dans le circuit pro depuis ses

20 ans, se classe souvent dans les 8 premiers, comme ce fut le cas à Châteaubri­ant dernièreme­nt (4e du Grand prix 1,25 m et 1,30 m).

A Vertou, où il a déjà gagné en 2012, il se voit bien triompher à nouveau. Avant de définir d’autres objectifs, encore plus

ambitieux : « J’ai démarré en 4e catégorie, la plus basse, avec des obstacles à 1,05 m. Je suis passé en 2e catégorie assez rapidement, celle où je concours actuelleme­nt. Mon but est de continuer à apprendre à dresser des chevaux pour aller en catégorie 1 (obstacles à 1, 50 m). Mais ça prend du temps… »

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Jean-François Douillard, entouré de Kanaille des Lumières et Chelsea, deux chevaux qui concourron­t au jumping de Vertou ce week-end.

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