Avec Muses en Troc, la rentrée a un goût de vacances
La 15e édition de Muses en Troc, le festival qui fait la part belle aux arts de la rue, se tient au Landreau à partir de ce jeudi soir, jusqu’à dimanche. Une édition dans la droite ligne des précédentes, et dont Roland Vaumourin, un des responsables de l’amicale laïque, organisatrice, rappelle la philosophie.
Des gens qui ont des choses à dire. « Le festival Muses en Troc est né il y a 15 ans, du vide-grenier qu’organise l’amicale laïque depuis 20 ans. L’idée était de faire se rencontrer des univers qu’on ne retrouve pas forcément à la campagne : arts de la rue, cirque, clown, danse, mime…, avec des gens qui ont des choses à dire. Des artistes qui ne sont pas interchangeables. Avec la volonté de montrer que les arts de la rue, ça relève aussi de la culture. Et puis le chapiteau qui s’installe, ça fait déjà rêver les gens, comme dans Jour de fête, de Tati. C’est la rentrée, mais on a encore la tête en vacances. »
Accessible à tous sans être gratuit. « Jusqu’à la 10e édition, on avait des tarifs symboliques de 2-3 € pour certains spectacles, les autres étant gratuits. Depuis, on a d’une part une tarification spéciale pour quelques spectacles ( de 5 à 12 €), tandis que les autres sont à prix libre. L’idée étant de responsabiliser les festivaliers, en leur rappelant que rien n’est gratuit - les artistes qui viennent sont payés. D’ailleurs, sur un budget de 50 000 €, les cachets représentent 30 000 €. »
Des spectacles pour les adultes. « Le festival est très éclectique dans sa programmation. Des spectacles arts de la rue bien sûr, mais aussi des contes - il y en a pas mal cette année -, de la musique avec des groupes locaux, du théâtre, un ciné-rencontre. Parmi les spectacles plus destinés aux adultes, j’ai un coup de coeur pour Niobé. Ce conteur d’Angers proposera son Conte de la neige noire. Une satire sociale qui dénonce le « sois sage et tais- toi ; tu vas devenir quelqu’un », à travers les relations père-enfant. C’est représentatif de ce que sont les spectacles à Muses en Troc : du fond, en l’occurrence, un regard décalé sur nos vies actuelles. »
…et pour les enfants. « Il y a aussi des spectacles pour les enfants : Le Roi Poulpe par les Dandys, Sur un fil par Bibendum Tremens, Rêve conté, conte rêve par Marie Chandelon et Christine Rey. J’ai un coup de coeur pour la compagnie les Têtes d’affiche, qui propose, avec S’lex N’sueur, de l’humour avec trois personnages clownesques, virils comme on dit. Ils ont déjà joué il y a 4 ans à Muses en Troc : ce sont des fidèles du festival ! »
Un chapiteau de 500 places. « Avec cette édition, ce sera la 3e année où on a deux chapiteaux. Mais cette fois, on en aura un qui pourra accueillir 500 personnes, l’autre restant à 200 personnes. Ce chapiteau plus grand était nécessaire pour accueillir le spectacle Vol du Rempart, par la compagnie Mauvais Coton, qui utilise des mâts chinois de 8 m espacés de 13 m, et dont un fait le culbuto. »
L’incontournable videgrenier du dimanche. « C’est le classique des classiques. Avec l’idée de remettre en circulation plutôt que de jeter. Cela renforce le côté atypique du festival. D’autant qu’on peut échanger avec les artistes du festival dans les travées. Installé à côté du festival, ce sont deux mondes différents qui se rencontrent. Ce sont quelque 10 000 personnes qui viennent au vide-grenier, tandis que le festival a attiré, l’an dernier, environ 4 000 personnes (dont 3 500 entrées payantes) sur les deux jours - ce fut un très bon cru. »
Rien de possible sans le bénévolat. « C’est l’amicale laïque qui organise le festival, ainsi que le vide-grenier. On est une quinzaine de bénévoles sur l’année, et qui montons le site - ce qui nécessite entre deux et trois semaines. Sur les trois jours, on passe à une trentaine de bénévoles, pour la gestion du festival : accueil, billetterie, restauration… Si des personnes veulent nous rejoindre pour ces différentes tâches, ou pour le démontage du site, c’est encore possible ( contact au 06 61 49 75 63). »