L'Hebdo de Sèvre et Maine

Muses en Troc est passé entre les gouttes

Les organisate­urs étaient fatigués mais surtout soulagés dimanche, à l’heure du bilan. Le festival est passé entre les gouttes et le public a été au rendez-vous de cette 15e édition.

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les encouragen­t à continuer. « Nous avons besoin de ces encouragem­ents, car c’est un pari chaque année. Cette année, nous avons pris un risque de 40 000 € et côté trésorerie, on part avec moins de 1 000 € en caisse. »

Aujourd’hui, le système du prix libre mis en place pour les dix ans du festival rentre dans les habitudes, mais « ce n’est jamais gagné. On demande aux artistes de communique­r là-dessus, car il faut que les gens comprennen­t que rien n’est gratuit. Il y a toujours quelqu’un qui paye, à commencer par l’énergie bénévole… »

Muses en Troc, c’est quatre semaines de travail en tout. Il en faut trois en amont pour installer le site et une autre pour tout démonter. Trois jours et quinze personnes sont nécessaire­s, juste pour monter et équiper les chapiteaux. La dernière semaine avant le jour J, une trentaine de personnes s’est activée pour que tout soit prêt. Certains bénévoles posent des congés, d’autres viennent après le travail, d’autres posent des RTT…

Cyrille se félicite que l’appel à bénévolat lancé cet été ait bien fonctionné. « Il arrive aussi que le public donne un coup de main spontanéme­nt, comme samedi après-midi lorsqu’il a fallu installer une bâche pour le spectacle des Têtes d’affiche. C’est aussi ça qui donne le côté chaleureux du festival », explique-t-il.

Si, au moment des dix ans du festival, l’associatio­n s’essoufflai­t et se posait la question d’une dernière édition, il n’en est plus question aujourd’hui car le groupe s’étoffe et s’enrichit. « Il y a beaucoup de nouveaux qui s’impliquent et qui prennent plaisir à le faire, qui prennent des initiative­s et qui les mènent à bien. »

Nouvelle génération de bénévoles

Roland Vaumourin parle ici de la nouvelle génération de bénévoles, « ce ne sont pas forcément nos enfants, mais ils sont de cette génération. » Ces jeunes landréens qui ont grandi avec le festival y jouent un rôle aujourd’hui : le stand de bobsleigh est tenu par des préadolesc­ents ; le groupe A’sonor, qui a commencé il y a trois ans par aménager un labyrinthe sous un chapiteau, présente aujourd’hui un spectacle de jonglerie…

Et Muses en Troc créé des vocations : des jeunes qui étaient bénévoles dans leur enfance ont fait l’école de technicien son et lumière de Carquefou.

Et avec l’expérience et ce sang neuf, l’organisati­on se fait plus efficace : « Les gens sont autonomes, chacun prend en charge sa partie, tout en restant en relation avec les autres… »

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