L'Hebdo de Sèvre et Maine

La relation mère-fille termine au tribunal

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Une mère de famille de La Bruffière (Vendée) a été condamnée début septembre à un mois de prison avec sursis et 500 € de dommages et intérêts par le tribunal correction­nel de Nantes, pour des « violences » infligées à sa fille il y a un peu plus de dix ans, quand toutes deux habitaient encore à Mouzillon.

Mouzillon/ La Bruffière. Une gifle et un tirage de cheveux au printemps 2007, cet épisode est au final le seul qui reste des graves accusation­s proférées par une fille contre sa mère, âgée aujourd’hui de 48 ans et originaire des Ardennes, ainsi que son compagnon. Pourtant au départ, ils avaient été soupçonnés de nombreux actes de violences : comme lui avoir introduit des godemichés dans le vagin, de lui avoir fait visionner des films pornograph­iques ou encore de lui faire porter des tenues affriolant­es.

Mais, au terme de cinq ans d’enquête, la justice avait finalement ordonné un non- lieu quasi- général dans cette affaire, en raison des déclaratio­ns changeante­s de la jeune fille de 22 ans et d’une expertise psychologi­que défavorabl­e.

Agressée par son père ?

Celle-ci n’a surtout « jamais accepté de ne pas être reconnue comme victime » dans une autre affaire de moeurs, où elle avait accusé cette fois-ci son père : ce dernier s’étant suicidé en prison, il n’y avait jamais eu de procès… L’adolescent­e avait alors une scolarité chaotique : en peu de temps, elle était passée au collège public Pierre- Abélard de Vallet, puis au collège privé de l’Immaculée-Conception à Clisson, avant de partir au Loroux-Bottereau. A l’audience, sa mère est ainsi apparue comme une « maman dépassée dans l’éducation » de ses enfants. Le jour des faits, elle aurait ainsi été « bousculée » et « insultée » par sa fille, à l’époque âgée de 13 ans. L’adolescent­e exigeait qu’elle lui passe sa carte Vitale et de l’argent liquide pour s’acheter un contracept­if. « Quand j’ai refusé, elle m’a dit que je n’étais qu’une handicapée et que je ne pouvais me mettre qu’avec des alcoolique­s » ,a sangloté à l’audience la prévenue. « Je lui donnais des heures pour rentrer, mais elle n’en faisait qu’à sa tête… Elle me répondait, et elle était arrogante » .

Son avocat avait ainsi plaidé la relaxe de la quadragéna­ire. « Cela fait sept ans que ma cliente est traînée dans la boue, complèteme­nt à tort, par sa fille. Elle raconte que sa mère lui proposait des plans à trois ou qu’elle lui imposait de faire des fellations à son compagnon » , rappelle Antoine Barrière. « Moi, dans son cas, je ne suis pas sûr que j’aurais gardé mon sangfroid. Je lui aurais certaineme­nt mis une gifle aussi. » Le tribunal ne l’a finalement pas suivi.

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