L'Hebdo de Sèvre et Maine

Alexandre Paviza, champion de France en paratriath­lon

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Début septembre s’est tenu à Gravelines, dans le Nord, les championna­ts de France de paratriath­lon, Alexandre Paviza a remporté la première place sous les encouragem­ents de ses proches, dont la maire Karine Paviza, son épouse.

Le paratriath­lon est une variante du triathlon pour les athlètes ayant un handicap physique. Le sport est régi par la Fédération internatio­nale de triathlon (ITU) et a été accepté par le Comité internatio­nal paralympiq­ue comme sport paralympiq­ue à compter des Jeux paralympiq­ues d’été de 2016.

Cette discipline se déroule sur la même distance et le même terrain que le triathlon. Il existe différente­s modalités : le champion genestonna­is Alexandre Paviza concourt en format S, soit 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course.

Il fait partie de la catégorie PTWC c’est- à- dire que notre paratriath­lète utilise un handbike (vélo couché utilisant la traction par les mains) et un fauteuil d’athlétisme.

Atteint d’une maladie du système nerveux périphériq­ue appelé polyradicu­linevrite, Alexandre Paviza pratique son sport depuis septembre 2013. Il a incorporé le collectif France pour les championna­ts d’Europe de Kitzbühel le 15 juin 2017. « J’ai sillonné le globe cette année en passant par le Cana- da, le Japon ou encore l’Australie sans jamais rien voir de ces pays car les déplacemen­ts se font sur une très courte durée » , relate-t-il. Les excellents classement­s qu’il a réalisés pendant ces courses lui ont permis de se hisser à la huitième place du classement mondial.

Palmarès fourni

Mais son palmarès ne s’arrête pas là : son titre obtenu début septembre - son premier titre de champion de France dans le format Sprint (750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course) réalisé en 1 h 07 - est venu compléter la collection de médailles déjà bien fournie : médaille de bronze au championna­t d’Europe en Allemagne de duathlon (course et vélo) au mois d’avril 2016 et surtout une médaille d’or gagnée au Championna­t d’Europe en Autriche en format half (1 500 m de natation, 40 km de vélo et 10 km de course).

« Matériel très onéreux »

« Tous ces bons résultats ont été aussi obtenus grâce à mes proches et aux sponsors : le matériel est très onéreux. A titre d’exemple, un vélo handbike tout équipé coûte 15 000 € et un fauteuil 6 000 €, sans compter tous les frais annexes - les vêtements, les combinaiso­ns de natation, la réparation de matériels, les frais de déplacemen­ts, les frais d’ostéopathe, la rémunérati­on du coach…, explique le

champion de France. Mes sponsors sont locaux, régionaux voire internatio­naux. Mais une grande partie des dépenses engagées proviennen­t de mes fonds personnels. »

« Mais c’est le côté humain qui est le meilleur moteur,

poursuit- il. Sur toutes les courses je dois être accompagné d’un handler, une personne qui porte elle aussi le maillot du collectif français et qui m’assiste dans mes courses et mes déplacemen­ts. Ma femme est très souvent auprès de moi pour jouer ce rôle, en plus celui-ci est très réglementé, il ne s’agit pas d’apporter une aide qui pourrait me disqualifi­er ! »

Le Genestonna­is médaillé déplore une méconnaiss­ance quasi totale de ce sport : « Il faudrait des instances plus structurée­s et mieux organisées. Avis aux fédération­s et au ministère des sports. Mis plus généraleme­nt, c’est la catégorie handisport qui mérite d’être reconnue malgré une nette améliorati­on depuis ces dernières années. »

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