Alice et Aurélie, deux « Sénégazelles »
La prochaine édition de la Sénégazelle n’aura lieu qu’en avril 2018, mais les inscriptions sont déjà bouclées. Et les financements recherchés par les 60 équipes. Parmi les 250 participantes de cet événement 100 % féminin mêlant course à pied et solidarité, au sud de Dakar au Sénégal, un quatuor de la Loire-Atlantique composée par Stéphanie Pipard, Virginie Fillon, Aurélie Chabanon et Alice Renaud.
Si les deux premières sont originaires de l’agglomération nantaise, où elles travaillent dans les métiers de l’éducation (prof d’histoire-géographie à Treillières et éducatrice dans un centre éducatif de mères adolescentes à Nantes), les deux autres sont clissonnaises. Ville où leurs parents exercent l’activité de chauffeur de taxi. Mais c’est bien à pied que ces quatre femmes de 27 à 41 ans effectueront les 50 km, entre les villages du delta du Sine Saloum, situés à 200 km au sud de Dakar, au Sénégal : 10 km par jour.
« L’idée est d’aller d’une école à une autre en courant pour distribuer du matériel » , relate la benjamine de l’équipe, attachée de presse sur Paris. « Chaque équipe doit en emmener 46 kg. Ils sont ensuite acheminés par camion » . En avril dernier, 15 tonnes ont été déposées dans les écoles, équipant 20 000 élèves. Soit 5 fois plus qu’il y a dix ans.
Le projet est né il y a près d’un an. « Se connaissant par le travail et étant devenus amies, ce sont les trois autres qui ont lancé l’initiative. Moi je me suis greffée après m’avoir demandée, » précise Alice
Renaud. « Ce projet avec un objectif précis pimente notre train-train quotidien. Et puis le fait de réaliser une action utile nous ravit. C’est la bonne
équation » . Le défi sportif passe après même si Alice démarre une carrière de triathlète et si ses trois camarades pratiquent le running. Elles seront d’ailleurs toutes sur la ligne de départ le 1er octobre prochain pour les 14,2 km des Foulées du tramway. « Ce n’est pas tant la distance mais la tempéra
ture qu’il faudra affronter » , complète la Clissonnaise. A cette époque-là, le thermomètre affiche plus de 20 °C le matin.
D’ici le printemps, c’est une autre course qui a démarré pour l’équipe Des elles dans le dos, du nom de l’association qu’elles ont constituée. Celle du financement. Elles ont besoin de 8 000 €, une somme qui comprend l’achat de fournitures scolaires et les frais de participation ( transports, hébergement…). Leur budget n’est qu’à moitié bouclé. Elles lancent un appel aux dons, aussi bien matériels que financiers. Elles multiplient également les animations : comme lors du forum des associations à Treillières où elles ont vendu crêpes, bijoux et caramels. Cet automne et cet hiver, un cours de zumba est prévu, de même que le concert d’une chorale et l’organisation d’une randonnée ou course d’orientation nocturne. Tout ça pour la bonne cause.