L'Histoire

Du Veda à l’hindouisme

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Les brahmanes sont au coeur d’une tradition religieuse qui remonte au Veda (« savoir »), corpus de poèmes sanskrits composés à partir du xve siècle av. J.-C. autour duquel se développe une religion au départ purement ritualiste. Elle évolue à partir du iiie siècle av. J.-C. pour devenir l’hindouisme, marqué notamment par l’importance des dieux (Vishnou, Shiva…), des castes et de la doctrine de la transmigra­tion des âmes.

représenta­nts locaux du pouvoir royal, et dont un bon nombre a été conservé (cf. p. 27). La marque du bouddhisme s’y fait profondéme­nt ressentir, notamment quand Ashoka se repent de sa guerre d’exterminat­ion contre les habitants rebelles du Kalinga : à partir de ce jour, son autorité ne s’exercera plus que par des moyens pacifiques – développem­ent de l’économie, plantation d’arbres, constructi­on de routes… Des moines, raconte-til, l’ont en effet convaincu qu’un bon roi ne doit pas être violent, mais bienfaisan­t.

Il apparaît également dans les chroniques monastique­s de Sri Lanka, qui l’appellent Ashoka (« celui qui s’est libéré de la souffrance ») alors que les inscriptio­ns d’inde le nomment Devanampiy­a Piyadassi (« l’ami des dieux au regard amical ») : aussi a-t-il fallu attendre les orientalis­tes du début du xixe siècle pour que l’on comprenne qu’il s’agissait du même personnage.

Ces sources ont permis de saisir le rôle central d’ashoka qui, le premier, a essayé de fonder son pouvoir sur le bouddhisme. Mais son empire s’est désagrégé trop vite pour que la doctrine ait pu véritablem­ent s’implanter en Inde. Après lui, les Kouchans (ier-iiie siècle) ont eux aussi protégé le bouddhisme, mais sans lui permettre véritablem­ent de s’enraciner.

A contrario, le bouddhisme a bénéficié à Sri Lanka du soutien presque constant des rois locaux, ce qui a facilité son implantati­on et son maintien sur l’île. La défense du bouddhisme permettait en effet aux rois de s’inscrire dans la continuité des souverains anciens. La « dent du Bouddha », ce talisman perdu et réinventé plusieurs fois au cours des siècles, est devenu à partir du Moyen Age le palladium de la royauté sur l’île.

Le patronage des rois n’a toutefois pas été le seul vecteur de diffusion du bouddhisme. Les marchands ont également joué un grand rôle dans son expansion. De nombreux moines voyageaien­t avec eux, et les monastères étaient souvent des caravansér­ails. Le bouddhisme a enfin pu bénéficier du soutien de certains princes, qui

Le bouddhisme s’est principale­ment développé grâce à la conversion de rois, à partir de l’empire maurya

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