L'HUMANITE

Petits meurtres en famille, Nina en quête

TÉLÉVISION Une jeune femme cherche désespérém­ent le meurtrier de sa mère et prend la défense de son père. Une fiction un peu fourre-tout.

- Ca. C.

La Fille de l’assassin, France 2, 21 h 10

Pierre (Bruno Wolkowitch) est libéré après quinze ans de prison. Il purgeait une peine de vingt ans pour féminicide. Sa fille, Nina (Chloé Chaudoye, la Rose Bellecour des Petits Meurtres d’agatha Christie), est la seule persuadée de son innocence, la seule aussi à l’avoir soutenu en détention et à sa sortie. Pierre veut retrouver l’assassin de son épouse. Mais il ne tarde pas, à son tour, à être retrouvé mort, dans une voiture. Suicide ou meurtre ? Le charmant psychiatre qui suivait Pierre en prison, Martial (Samir Boitard) s’engage à aider Nina. Et la jeune femme, tout à sa colère et à sa quête éperdue de vérité, ne cesse de découvrir des secrets de famille qui la rongent : la liaison de son père avec sa tante Charlotte (Ann-gisel Glass), les vols de son frère Alexandre (Emmanuel Bordier) pour acheter de la drogue, au moment de la mort de leur mère, la violence de son autre frère Patrick (Nicolas Gob), y compris sur sa femme Alix (Barbara Probst).

DE BONS COMÉDIENS ET DES LONGUEURS

Le téléfilm raconte une enquête policière autant qu’un chemin de libération : Nina, l’héroïne, est « pour tout le monde la fille de l’assassin », clame-t-elle à Martial, le psychiatre de son père. « C’est ce qui me définit », assène-t-elle. Du coup, elle a « 30 ans, pas de mec, pas de vie », un boulot qui l’ennuie et pas d’amis. Pour elle, résoudre ces meurtres, c’est une façon de se réconcilie­r avec son passé et d’envisager un avenir: elle est coincée dans une bulle temporelle, celui du meurtre de sa mère.

Le téléfilm entre dans deux cases chères à France Télévision­s : le polar et la famille, même totalement dysfonctio­nnelle. Pour autant, et malgré toute la belle énergie des comédiens, il s’étire en longueurs et en rebondisse­ments ahurissant­s. Adapté du roman de Patricia Macdonald la Fille sans visage, il se noie un peu dans son propos. Dommage.

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