La guerre contre les femmes
Dans la nuit du 13 avril, l’iran a attaqué Israël avec plus de 300 drones et missiles.
L’attaque serait une réponse à une frappe contre le consulat d’iran à Damas, le 1er avril. La grande majorité des projectiles a été interceptée notamment grâce à la coalition internationale, dont la France. Tandis qu’israël annonce une riposte à cette attaque, l’iran promet déjà une « réponse sévère » à la moindre action… L’occasion de rappeler que ces guerres sont toujours les ennemies des droits des femmes.
En temps de guerre, viols et violences sexuelles contre les femmes ont toujours été utilisés comme des armes.
Sans que cette liste macabre puisse être exhaustive, on compte entre 250 000 et 500 000 victimes au cours du génocide rwandais en 1994; 60000 au titre de la guerre civile en Sierra Leone ; ou encore au moins 200000 en République démocratique du Congo depuis 1996… À l’heure actuelle, les conditions de vie des femmes sous les bombardements à Gaza sont terribles depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023, durant laquelle de nombreuses femmes israéliennes ont été torturées et violées ; sans oublier toutes celles qui sont toujours retenues en otage. De tout temps et dans tous les camps, des femmes ont été violées pendant les guerres. Reem Alsalem, rapporteuse spéciale des Nations unies, souligne ainsi l’existence de violences sexuelles sur des femmes palestiniennes imputables aux forces israéliennes. Plusieurs autres expertes relatent aussi des «traitements inhumains et dégradants: passages à tabac, privation de nourriture, de médicaments et de produits d’hygiène féminine ».
Tandis que le régime iranien s’enfonce un peu plus chaque jour dans la détestation des femmes
– la police iranienne ayant annoncé renforcer le contrôle du port obligatoire du voile dans la rue –, L’ONG la Paix maintenant appelle à ne pas riposter à l’attaque du 13 avril. Une guerre ouverte avec Israël n’arrangerait en rien la situation des civils, et en premier lieu celle des femmes et des enfants. Cette ONG, créée en 1978 par des officiers de réserve de l’armée israélienne, a toujours défendu un projet de paix avec les Palestiniens, avec deux États. Son directeur exécutif, Lior Amihai, pointait en ce sens, dans un récent entretien accordé à l’humanité, que « les sondages montrent qu’il y a un soutien pour les accords régionaux basés sur la solution à deux États ».
Le climat politique international paraît une nouvelle fois avoir perdu tout sens commun.
Nous demeurons dans un monde avec une faible représentation de femmes en position de pouvoir au niveau international. Les guerres restent donc décidées principalement par des hommes dans des luttes patriarcales de pouvoir et d’ego, qui se contrefichent des conséquences sur les femmes et les enfants, perçus comme d’éternels citoyens de seconde zone.
De tout temps et dans tous les camps, des femmes ont été violées pendant les guerres.