La Grande École du Numérique fait des émules
Soixante-dix nouvelles formations ont obtenu le label GrandeÉcoleduNumérique et viennent élargir un réseau qui en regroupe désormais 268 à travers la France. Plus de 5 000 apprenants ont intégré des formations aux métiers du numérique via ce dispositif.
Mis en place en 2015 dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir (PIA), le dispositif de formation aux métiers du numérique intègre 70 nouvelles formations réparties sur tout le territoire, outre-mer inclus, depuis le début février. Cela porte le nombre de formations désormais labellisées à 268. Le label « Grande École du Numérique » veut rendre plus attractives des formations courtes – de 3 à 24 mois – et qualifiantes. Certains de ces programmes existaient avant le lancement de la GEN, d’autres ont été créés spécifiquement dans ce cadre. Des écoles mais aussi des associations et des organismes publics, communautés de communes ou chambres de commerce et d’industrie ont mis en place des formations aux métiers du numérique. Concrètement, la GEN a pour but de former des jeunes et des personnes sans qualification ni diplôme en recherche d’emploi aux métiers de développeur-intégrateur web, de technicien informatique, d’animateur multimédia, d’e- commercial, ou encore de forgeur numérique dans les fablabs. Une attention toute particulière est portée aux formations qui s’adressent aux publics venus des quartiers prioritaires de la politique de la ville. L’objectif de départ fixé par le président de la République était de former 10 000 apprenants ou plus à la fin 2017, dont 50 % de jeunes non qualifiés et 30 % de femmes. Il reste donc moins d’un an à la GEN pour intégrer 5 000 nouveaux apprenants.
50 000 postes non pourvus
Les formations labellisées bénéficient d’une aide financière pour leurs premières sessions. Près de 2,7 millions d’euros ont été débloqués pour soutenir les 70 nouvelles formations. En tout, depuis le lancement du deuxième appel à projets, en août 2016, plus de 5 millions d’euros ont déjà été mobilisés sur les 10 millions que contenait l’enveloppe de départ. Sur ce projet, l’État travaille en collaboration avec les régions et des grandes entreprises du numérique comme Google et Capgemini Consulting ou encore avec le syndicat professionnel Syntec Numérique. Leur rôle n’est pas seulement d’apporter des fonds mais aussi d’orienter les formations pour qu’elles correspondent aux attentes des entreprises. C’est pourquoi le secteur programmation et développement est celui qui propose le plus de formations. Avec ce programme, le gouvernement veut tenter de combler le manque de personnel qualifié dans les domaines du numérique. Selon un rapport de la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques ( Dares), 50 000 postes sont non pourvus dans ce secteur. Ils seront 191 000 d’ici à 2022.