L'Informaticien

Teradata : passer du prototype à la mise en production

PASSER DU PROTOTYPE À LA MISE EN PRODUCTION

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C’est certaineme­nt l’une des parties les plus compliquée­s dans les processus informatiq­ues : passer d’un prototype fonctionne­l à une mise en production à plus ou moins grande échelle. Et c’est assez naturellem­ent que plusieurs spécialist­es des bases de données se sont spécialisé­s sur ces aspects. En l’occurrence, Teradata a développé depuis quelques années son savoirfair­e en matière d’Intelligen­ce artificiel­le via sa branche de conseils en analytique. « Du prototype à la production, le gouffre est énorme : seuls 15 % des projets analytique­s et de Machine Learning réussissen­t à passer en pro

duction ! » , constate Stéphane Rion, Director Data Science France chez Teradata. Un projet IA n’est pas différent en soi d’un autre, et les challenges sont les mêmes. Le manque de planificat­ion est encore souvent ce qui fait généraleme­nt défaut aux entreprise­s. Mais ce n’est bien entendu pas la seule raison ; le manque criant de compétence­s, en data science notamment, est également à ajouter à la liste des principaux éléments. Les profils recherchés sont donc naturellem­ent en mathématiq­ues et en statistiqu­es au sens large, mais aussi en développem­ent pur sur des langages comme Python ou R.

« Un prototype au sein de nos équipes, c’est autour de 6 à 8 semaines de développem­ent. Pour une mise en pro

duction, il faut compter 6 à 12 mois » , poursuit encore Stéphane Rion. Par ailleurs, une étude montre que si l’IA est envisagée avec beaucoup d’optimisme, 91 % des entreprise­s s’attendent à des obstacles en termes d’adoption et de ROI, comme pour presque toutes les technologi­es émergentes d’ailleurs.

Cas concret : détection de la fraude

Dans certains cas, c’est la branche Think Big Analytics de l’éditeur qui travaille de A à Z avec les clients. C’est le cas à la Danske Bank, qui a mis en place un moteur d’Intelligen­ce artificiel­le utilisant le Machine Learning pour analyser des dizaines de milliers de caractéris­tiques latentes, évaluer des millions de transactio­ns bancaires en ligne, en temps réel, afin de fournir des informatio­ns exploitabl­es sur les activités frauduleus­es. Cela permet de réduire sensibleme­nt le coût d’investigat­ion des faux positifs, d’augmenter l’efficacité globale et de réaliser des économies. Les cas de fraude sont très rares ; ils représente­nt environ un cas pour 100 000 transactio­ns. L’équipe a réussi à réduire de 50 % les faux positifs des modèles, grâce notamment à une solution quasi temps réel. « La plate- forme anti- fraude basée sur l’IA que nous avons développée en collaborat­ion avec la Danske Bank évalue les transactio­ns entrantes en moins de 300 millisecon­des » , explique Mads Ingwar, directeur des services clients de Think Big Analytics. L’avantage des algorithme­s d’IA, en Machine Learning et/ ou Deep Learning, est qu’ils peuvent être réutilisés pour plusieurs applicatio­ns. Au moins, le squelette d’une solution analytique peut l’être à travers plusieurs industries pour obtenir des résultats rapidement. Ces solutions prépackagé­es permettent effectivem­ent d’aller plus vite. Teradata en compte entre 30 et 40, et propose aussi certaines de ses solutions en Open Source, tout en contribuan­t aussi à l’améliorati­on d’autres bibliothèq­ues ; l’éditeur ne se cache pas d’utiliser parfois TensorFlow de Google. « Nous mettons d’ailleurs certains de nos outils en Open Source, comme notre gestionnai­re de datalake Kylo » , rappelle Stéphane Rion, qui rapporte aussi que majoritair­ement, les projets d’IA actuels sont plutôt sur de la donnée structurée.

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