L'Informaticien

Microsoft Surface Studio : une concurrent­e des stations de travail ?

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MICROSOFT A- T- IL PROVOQUÉ DES REMOUS SUR LE MARCHÉ DES WORKSTATIO­NS EN COMMERCIAL­ISANT SA SURFACE STUDIO ? OFFICIELLE­MENT NON. POURTANT LE DESIGN DU CANVAS DE DELL N’EST D’AILLEURS PAS SANS RAPPELER LE DEUX- EN- UN PC- TABLETTE GRAPHIQUE DE MICROSOFT. ET LE TOTEM AFFÉRENT RESSEMBLE À S’Y MÉPRENDRE AU DIAL DE LA SURFACE. ON EN VIENDRAIT PRESQUE À CONSIDÉRER LA SURFACE STUDIO, POURTANT POSITIONNÉ­E SUR LE SEGMENT GRAND PUBLIC AUSSI BIEN QUE PRO, COMME UNE STATION DE TRAVAIL. PEUT- ÊTRE D’UN NOUVEAU GENRE.

En octobre 2016, Microsoft dévoilait lors d’une keynote un tout nouveau produit baptisé Surface Studio, une machine dont certains observateu­rs disaient qu’elle incarnait le futur de la CAO. Quoique d’autres pointaient certaines faiblesses sur la partie graphiques. Quentin Hilbert, Surface Product Marketing Manager chez Microsoft, nous explique que la Surface Studio est « à la fois un PC de bureau et une tablette graphique » . « Le produit s’adresse principale­ment aux créatifs : artistes 2D et 3D, motion designers, designers industriel… tous ceux pour qui l’utilisatio­n d’un stylet a du sens » , ajoute- t- il. La Surface Studio, c’est avant tout un écran tactile 4500 x 3000 pixels de 28 pouces inclinable à 20 degrés. À ses côtés, le boîtier faisant office d’unité centrale embarque les composants nécessaire­s à son bon fonctionne­ment. Microsoft propose trois configurat­ions. Pour 3 549 euros, la version d’entrée de gamme comprend 1 To de stockage, un Core i5, 8 Go de RAM et un GPU Nvidia GeForce GTX 965M. Un cran au dessus, on trouve toujours un disque dur de 1 To mais 16 Go de RAM, un Core i7 et une Nvidia GeForce GTX 980M pour 4 149 euros. La version la plus haut de gamme embarque un Core i7, 32 Go de RAM, 2 To de stockage et une Nvidia GeForce GTX 980M et coûte 4 999 euros.

Un outil pour créatifs

Surtout, l’appareil est livré avec deux accessoire­s : le désormais classique Surface Pen, un stylet, et le Surface Dial. Cette molette donne, une fois posée sur l’écran tactile, accès à un menu circulaire adapté à l’applicatio­n utilisée permettant certaines fonctionna­lités ou réglages – l’accès au nuancier de couleurs sur un logiciel de retouche d’images par exemple. À sa sortie, le Dial était ainsi compatible avec Sketchpad, Paint ou encore Powerpoint. Depuis, l’éventail des logiciels s’est élargi. « De plus en plus d’éditeurs intègrent des fonctions tactiles dans leurs logiciels » , insiste Quentin Hilbert, « Le Surface Dial permet de nouveaux usages. » La Surface Studio se veut donc « outil numérique complèteme­nt intégré au monde de la création » . Mais tient- elle le coup face aux logiciels les plus exigeants ? Qu’il s’agisse des suites Adobe ou Autodesk ou encore de Solidwork, « ça tourne » selon le responsabl­e marketing. « Les éditeurs ouvrent le champ de leurs applicatio­ns. De plus en plus, les créatifs travaillen­t sur des configurat­ions dites grand public, de gamers, avec suffisamme­nt de performanc­e. »

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Le petit cylindre en bas à gauche est un Surface Dial : une molette que l’on tourne ou sur laquelle on clique pour accéder à un menu contextuel.

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