OpenStack se recentre sur les hébergeurs pour proposer des alternatives à AWS
La fondation planche désormais sur l’intégration des plates- formes tierces afin que les hébergeurs locaux proposent aux entreprises autant de fonctions que les Clouds publics américains.
D’ici à la fin 2019, les entreprises pourront exécuter leurs applications depuis une fédération de Cloud publics OpenStack, plutôt que chez les sempiternels Américains AWS, Microsoft Azure et autres Google Cloud Platform. « AWS et consort sont des Clouds pour les consommateurs. Nous allons proposer l’alternative d’un Cloud mondial citoyen, qui respecte les législations locales, qui assure un support de proximité dans la langue de nos clients, mais qui sera, comme AWS, disponible sur tous les continents, avec les mêmes standards et les mêmes identifiants, ce que nous autres, hébergeurs de proximité, ne savions pas encore faire » , a ainsi expliqué à L’Informaticien Mariano Cunietti, le directeur technique de l’hébergeur italien Enter Cloud Suite. Il est l’un des 25 hébergeurs dans le monde, avec les Français OVH et Orange, à s’être engagés dans la voie de ce Cloud alternatif. Réunis début novembre à Sydney, en Australie, pour le sommet semestriel de la fondation OpenStack, hébergeurs, éditeurs, SSII et entreprises du monde entier ont acté que leur projet avait atteint l’objectif initial, à savoir constituer une solution parfaitement fonctionnelle pour déployer un Cloud sur un lot d’infrastructures physiques. En revanche, contrairement à son concurrent commercial VMware, OpenStack est invariablement plus utilisé chez les hébergeurs que dans les entreprises. Et les grands comptes qui l’ont tout de même déployé – des banques, des institutions publiques et des centres de recherche industriel – s’assimilent eux- mêmes à des hébergeurs : ils ont la particularité de vouloir commercialiser en interne une offre de Cloud privé identique aux Cloud publics pour éviter à tout prix d’externaliser leur patrimoine. En clair, plus question de tordre l’usine à gaz OpenStack pour proposer aux DSI une solution d’IaaS concurrente à VMware. Le salut du très économique OpenStack repose désormais essentiellement sur sa capacité à industrialiser chez les hébergeurs locaux – ou assimilés – des offres de Cloud au moins aussi attrayantes que celles d’AWS.
Vers un Cloud public plus simple et plus fonctionnel
En attendant que les hébergeurs débattent sur la meilleure manière de commercialiser un Cloud fédéré, la fondation va désormais s’attacher à intégrer