♦ E- Qual expérimente L’IA pour la supervision
E- QUAL EST UNE PME DONT LE SIÈGE EST À UN JET DE PIERRE DU FUTUROSCOPE, À CHASSENEUIL- DU- POITOU. EN SPÉCIALISTE DE LA PERFORMANCE RÉSEAU POUR DES CLIENTS INTERNATIONAUX SUR DES OFFRES CLASSIQUES OU SD- WAN, L’ENTREPRISE A DÉVELOPPÉ SES PROPRES ALGORITHMES POUR LA DÉTECTION D’INCIDENT.
Avec sa cinquantaine de salariés et ses quelque de 6 millions de chiffres d’affaires, E- Qual est souvent sous le radar des observateurs. Pourtant l’entreprise gère les réseaux et les infrastructures pour de nombreuses grandes entreprises ou comptes publics. Plus de 2 000 équipements et plus de 1 000 noeuds réseaux sont sous sa supervision dans 55 pays. Outre la supervision, l’entreprise propose toute une gamme de services professionnels et managés pour ses clients : audit, optimisation de la sécurité et la performance à partir de son NOC ( Network Operation Center) qui fonctionne en permanence.
Il y a quatre ans, E- Qual a ajouté à son portefeuille de produits une solution de SD- WAN s’appuyant sur la technologie de Nuage Networks. La solution est déployée dans 80 sites qui sont optimisés pour des utilisations extrêmes. La solution sert de couche de contrôle du réseau sans avoir de réseau de manière donc 100 % logicielle. E- Qual supervise de cette manière des milliers d’objets : CPU, process, services… Avec le temps, le volume devient très important.
Le passage à L’IA
Lors de l’analyse d’un incident, le fournisseur de services s’est rendu compte qu’il aurait pu être évité s’il avait pu détecter des signes avant- coureurs éphémères qui n’atteignaient pas les seuils d’alerte classiques de ses outils de supervision. Philippe de Lucy, le PDG et fondateur d’e- Qual, s’est mis alors à la recherche d’une solution pour détecter cela et s’est tourné vers les solutions d’intelligence artificielle. Sur le marché, il n’a pas trouvé de produit correspondant à ses besoins ni au budget qu’il pouvait lui allouer. Il a donc décidé de développer en interne les algorithmes lui permettant de réaliser l’automatisation de ses opérations de supervision en utilisant l’historique de ses données et en corrélant toutes les données sur les anomalies.
L’outil est actuellement en phase d’expérimentation pour voir sur quels cas la technologie peut s’appliquer. « Cela commence à produire des choses intéressantes et parfois étonnantes » , indique Philippe de Lucy. Il s’interroge pour savoir si sur le long terme la technologie lui permettra d’éviter plus d’incidents critiques. Il a déjà trouvé quelques cas où cela pourrait être appliqué. D’ailleur s si l ’ invest is sement consenti est significatif pour l’entreprise, E- Qual a pu trouver des financements pour l’aider à se lancer dans ce projet novateur. Le passage à un stade plus industriel devrait avoir des répercussions plus significatives. Philippe de Lucy se donne cependant du temps et pense généraliser la solution au début de l’année prochaine pour passer à l’échelle opérationnelle et découvrir de nouveaux cas applicables. Car, selon lui, L’IA ne s’applique pas à toutes les données.
Il regrette aussi la complexité du langage des data scientists. « Il s’agit parfois de choses simples mais on ne les comprend pas. » ❍
« Cela commence à produire des choses intéressantes et parfois étonnantes »
Philippe de Lucy PDG et fondateur E- Qual