L'Informaticien

IPV4 : c’est le moment de paniquer

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Peut- être le tweet du 2 octobre du RIPE- NCC, le registre internet pour l’europe, l’afrique et le Moyen- Orient, a- t- il suscité une soudaine prise de conscience… Depuis des années, on nous répète que la pénurie d’adresses IPV4 se rapproche à grands pas, sans guère de réaction. Et voilà que le RIPE- NCC annonce qu’il lui reste désormais moins d’adresses / 22 ( un peu plus de 1 million) à allouer que d’adresses demandées en attente. « Dès que nous ne pourrons plus allouer l’équivalent d’un / 22, nous annonceron­s être à court [ d’adresses]. Nous prévoyons que cela aura lieu courant novembre. » Pour la France, l’arcep explique que, en juin 2018, Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR avaient déjà affecté entre 88 % et 99 % des adresses IPV4 qu’ils possédaien­t. En d’autres termes, l’internet Protocol version 4, datant pour mémoire de 1983, a atteint le maximum d’espace d’adressage permis, environ 4,3 milliards d’adresses IP. Heureuseme­nt, l’ipv6 existe, de longue date, et offre un espace d’adressage bien plus large. Sauf que… l’activation par défaut d’ipv6 sur les box internet, terminaux mobiles et autres n’est pas allée de soi et pendant longtemps les opérateurs ont ignoré le risque de pénurie qui se posait. Le régulateur français des télécoms tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs années mais faute d’obligation­s réglementa­ires, ni contraigna­ntes, la transition est loin d’être effectuée. Or, face à l’urgence, l’arcep a lancé un appel avec Internet Society afin de former une Task Force. Objectif de cette Dream Team : « Permettre aux participan­ts d’aborder des problèmes spécifique­s et partager les bonnes pratiques afin d’accélérer la transition vers IPV6. » ✖

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