Du Bare Metal chez Google ? Pas exactement…
Cette annonce était surprenante, tant elle diverge avec la politique de Google Cloud. Sur scène, lors de la keynote d’ouverture de Google Next Londres, Thomas Kurian révèle une offre Bare Metal. La présentation laisse entendre que Mountain View veut rattraper son retard sur AWS et Azure, qui proposent déjà des serveurs bare metal. Aucun détail n’est alors fourni, mais, plus tard, en conférence de presse, le patron de Google Cloud expliquera qu’il s’agit de satisfaire à une demande émanant de clients comme d’éditeurs, à l’instar d’oracle et de SAP. Cette offre entend répondre aux préoccupations quant aux workloads legacy ainsi qu’aux soucis de licencing que le Cloud peut poser. Côté configuration, Google Cloud propose des systèmes X86, dual ou quad- sockets, entre 16 et 112 coeurs et 384 Go et 3 072 Go de DRAM. Et là on peut lever un sourcil inquisiteur : Google Cloud proposerait donc en location – sur abonnement mensuel mais avec 36 mois d’engagement – son propre matériel dans ses propres datacentres ? Voilà qui est inattendu. La réponse est venue d’atos, qui nous expliquait que GCP passera par des partenaires pour proposer des équipements certifiés Oracle ou SAP. Ainsi, Atos va fournir la couche de services et de connexion des serveurs qui seront installés dans des centres de colocation, tels ceux de Digital Reality ou d’equinix, et relié à GCP. Le matériel, racks compris, n’est donc pas celui de Google, mais celui de ses partenaires, de sorte que dans le cas des enjeux de licences les bases Oracle par exemple demeurent on- premise, tandis que les applications sont sur GCP. Cette offre sera d’abord lancée aux États- Unis puis étendue à l’europe dans la première moitié 2020.