L'Informaticien

Et si les arbres poussaient jusqu’au ciel ?

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On a coutume de dire que les arbres ne grandissen­t pas indéfinime­nt. Nous- mêmes, alertons régulièrem­ent sur les risques d’explosion d’une nouvelle bulle. Tellement il y a d’argent investi dans la technologi­e, pas nécessaire­ment pour des projets pérennes. Cependant il existe des entreprise­s dont on ne voit pas bien ce qui pourrait freiner leur croissance. Voici une dizaine de jours, Alphabet est devenue la 4e entreprise américaine à dépasser les mille milliards de dollars de capitalisa­tion boursière, après Apple, Amazon et Microsoft. Et le consensus des banquiers de Wall Street est qu’il n’y a aucune raison que cela s’arrête. Google et ses congénères pourraient atteindre les 2 000 milliards dans un futur proche. À titre d’exemple la capitalisa­tion boursière de Facebook, Amazon, Apple, Netflix et Google a augmenté en 2019 de 1 300 milliards de dollars, soit l’équivalent des cent premières entreprise­s anglaises cotées au FTSE ou encore du PIB du Mexique.

Ce groupe d’entreprise­s est connu sous le nom de Famang, pour le nom des quatre entreprise­s citées précédemme­nt plus Microsoft, qui pèsent désormais pour 19 % des 500 plus grandes entreprise­s américaine­s contre 12 % voici 4 ans. Compte tenu de leur puissance et des données que ces entreprise­s détiennent et compte tenu du fait que l’intelligen­ce artificiel­le et le Big Data s’immiscent dans chaque pan de la vie profession­nelle comme personnell­e, il n y a aucune raison que cette croissance s’arrête. Microsoft et Google ont des croissance­s annuelles de 15 à 20 % alors qu’elles réalisent plus de 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires, une situation totalement unique dans l’histoire de l’économie.

C’est dans ce contexte d’archi- domination des entreprise­s américaine­s que l’europe en général, et la France en particulie­r, cherchent désormais à exister dans le domaine. La French Tech compte plus de 120 entreprise­s et le programme Choose France 2020 a permis de récolter 4 milliards d’euros d’investisse­ments dans l’hexagone. Bref, si l’europe continue à afficher beaucoup de retard, il semble que la résignatio­n s’éloigne. Du moins espérons- le. ✖

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