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Et si vous adoptiez l’éco- conception en 2020
Le numérique, malgré son côté éthéré, est loin d’être intangible et son empreinte écologique fait de plus en plus les gros titres. Selon une étude du site spécialisé Greenit. fr, le numérique représente aujourd’hui à l’échelle mondiale 4,2 % de la consommation d’énergie primaire, 3,8 % des émissions de gaz à effet de serre et 5,6 % de la consommation électrique. Un chercheur suédois travaillant pour Huawei, Anders Andrae, estime pour sa part que les datacentres vont doubler leur consommation d’électricité au cours de la prochaine décennie, jusqu’à représenter 11 % de l’énergie mondiale. Bref, L’IT, ça pollue et ce n’est pas un hasard si les géants du secteur multiplient les initiatives vertes. Dernier en date, Microsoft a annoncé le 16 janvier son plan en faveur de l’environnement : être négatif en carbone à l’horizon 2030, soit éliminer plus de carbone qu’il n’en émet, et surtout, d’ici à 2050, supprimer l’ensemble du carbone que l’entreprise a pu émettre depuis 1975. Des objectifs ambitieux, mais il est possible d’agir à plus petite échelle. En février 2019, France Stratégie organisait un séminaire sur l’éco- conception, une notion qui n’est pas toute neuve mais qui revient sur le devant de la scène à mesure que l’opinion publique prend conscience des enjeux écologiques du numérique. Deux normes ISO, la 14092 ( Intégration des contraintes environnementales dans la conception de produits et services selon une approche globale et multicritères) et la 14006 ( Lignes directrices pour intégrer l’éco- conception) concernent cette démarche que la seconde définit comme « l’intégration des aspects environnementaux dans la conception et le développement de produit avec pour objectif la réduction des impacts environnementaux négatifs tout au long du cycle de vie d’un produit » .
Il n’y a pas d’outils miracle pour développer un service numérique qui se veut respectueux de l’environnement, mais des bonnes pratiques et des réflexions à avoir. L’idée globale est de limiter l’impact environnemental du service ou du produit dans chacune des étapes de son cycle de vie à travers la définition de la fonction du service et le dimensionnement des infrastructures physiques et les couches logicielles sous- jacentes.