Supprime 1 000 postes R & D en France
Nokia
Pour son 4e plan social en quatre ans, Nokia taille essentiellement dans les effectifs de R & D à Lannion et Nozay. Les nombreux contrats 5G décrochés dernièrement partout dans le monde ne paraissent pas rassurer les actionnaires pour le retour à la compétitivité.
Les promesses de Nokia en 2015 de maintien des effectifs en France durant cinq ans auraient été à peu près tenues. Mais le plan social redouté, le 4e en quatre ans, et annoncé à la fin juin, est particulièrement sévère et mal compris au moment du déploiement de la 5G, alors que Nokia équipera 100 % du réseau Free et 50 % du réseau
Orange en France. De source syndicale, 402 postes ( 50 % de l’effectif) seraient supprimés à Lannion ( 29) et 831 postes ( près de 30 % de l’effectif) à Nozay ( 91). Au total 1 233 postes supprimés soit 30 % de l’effectif en France hors filiales.
Pour Frédéric Aussedat, délégué CFECGC, « Toutes les promesses d’avenir qui avaient été faites sur la 5G ou la cybersécurité sont en train de s’envoler. »
Des fuites alimentaient les rumeurs de suppression d’emplois depuis le 15 juin alors que la direction du groupe distillait des informations positives sur les contrats 5G et le rattrapage d’ericsson qui le premier avait profité de la mise à l’écart de Huawei sur certains marchés. Selon Thierry Boisnon, dirigeant de Nokia France, « Nokia continuera d’être un employeur important en France avec un ancrage solide au niveau de la R & D » .
Pourtant la R & D représenterait 1 000 des 1 233 postes supprimés et le site de Lannion « centre de compétences mondiales dans le domaine de la cybersécurité » paraît condamné à terme.
Comme lors des plans précédents, les filiales Nokia Bell Labs France, Alcatel Submarine Networks et Radio Frequency Systems devraient être épargnées par le plan social.