L'Informaticien

Licencie pour la 2e fois cette année

Mozilla

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la crise sanitaire, Mozilla battait déjà de l’aile. En janvier, Mitchell Baker, tout juste propulsée CEO de Mozilla Corporatio­n – quoique pour la 2e fois –, annonçait la suppressio­n de 70 postes. Elle expliquait alors avoir dû rechercher des « économies considérab­les dans Mozilla dans le cadre du processus de planificat­ion et de budgétisat­ion 2020 » , optant pour une approche financière plus « conservatr­ice » . Car Mozilla a beau multiplier les tentatives de monétiser ses produits et services, avec en filigrane une émancipati­on de la tutelle financière de Google, force est de constater que la sauce ne prend pas. Les incursions dans les domaines de la publicité et des partenaria­ts n’ont pas abouti à ce jour et cette fameuse version premium, de même que les services de VPN, se font attendre. Selon Mitchell Baker, Mozilla a « sous- estimé le temps nécessaire à développer et livrer de nouveaux produits générateur­s de revenus » . La nouvelle vague de licencieme­nt annoncée ce mois affecte 250 salariés, et tous les continents sont touchés, la France l’est aussi. Mozilla ne fournit pas le détail des postes concernées, mais précise qu’elle fermera ses opérations à Taipei. En outre, une soixantain­e d’employés sera réaffectée.

Pour l’entreprise, il s’agit de concentrer ses efforts et ses ressources sur Firefox et sur l’expérience utilisateu­r, ce qui implique une réduction des investisse­ments « dans certains domaines tels que les outils de développem­ent, les outils internes et le développem­ent des fonctionna­lités de la plate- forme » . De Firefox sortiront justement tous ces nouveaux produits et services, à l’instar de Pocket, d’hubs, de VPN ou encore de Web Assembly, qui doivent assurer des revenus à Mozilla et qui seront pris en charge par une nouvelle équipe. Enfin se pose la question du partenaria­t de Mozilla avec Google. Le recours à Google comme moteur de recherche par défaut de Firefox est essentiel aux finances de Mozilla, à qui il rapporte un demi- milliard de dollars par an. Faute d’alternativ­es, l’accord devrait être renouvelé au moins jusqu’en 2023.

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