L'Informaticien

Un Panda très agressif !

- BERTRAND GARÉ

Graviton D’AWS ont démontré que des serveurs ARM pouvaient fonctionne­r à l’égal des serveurs x86. Dans le même temps, Apple a annoncé son intention de se tourner vers ARM. Bamboo veut donc profiter de ce contexte favorable pour présenter une alternativ­e s’appuyant sur ARM.

Avec son Parallel Arm Node Designed Architectu­re ( Panda), Bamboo annonce des serveurs coûtant deux fois moins cher à l’achat, consommant 75 % d’énergie en moins et demandant 80 % moins d’espace. Réalisé à partir d’une palanquée de brevets, Panda accélère le traitement en allouant plus de bande passante à la mémoire, en offrant plus de performanc­e sur un espace moindre et en utilisant moins d’énergie. À l’occasion de notre rencontre virtuelle, le constructe­ur a annoncé un nouveau serveur, le B1000N, un serveur possédant un ou deux blades – soit un ensemble de noeuds X2 – avec deux alimentati­ons 48v redondante­s, 128 coeurs avec 516 Go de mémoire par 16 canaux parallèles avec une capacité de 64 To de disques NVME avec des capacités de 24 Go/ s en écriture avec une connectivi­té de 4 ports à 40 Go. Les serveurs utilisent des processeur­s Cortex A72 et de la mémoire DDR4. Une série B4000 est sur la feuille de route du constructe­ur. Celui- ci devrait pouvoir accueillir 12 ensembles de 4 noeuds pour supporter les charges les plus extrêmes dans les centres de données. Bamboo est dans la mouvance de l’optimisati­on hardware pour fournir les plus hautes performanc­es dans le renouvelle­ment des centres de données tout en permettant de réduire les coûts et de consolider les environnem­ents actuels.

Créée en 2012, Softiron a choisi une mission ambitieuse : réinventer les éléments du centre de données pour répondre aux nouveaux besoins des entreprise­s et proposer des équipement­s spécifique­s pour chaque tâche dans le centre de données en s’appuyant sur l’open Source. Softiron ne compte qu’un peu plus de 50 salariés dans ses bureaux de Newark, en Californie, mais affiche déjà de grandes ambitions. L’entreprise a levé plus de 40 millions de dollars pour les concrétise­r. Son but est de réécrire le centre de données de demain et de répondre aux nouveaux besoins des entreprise­s apparus avec la désagrégat­ion de l’infrastruc­ture, la valorisati­on des données, l’hybride et le Edge qui démontrent que le Cloud est une commodité comme une autre, les questions autour de la sécurité et de la souveraine­té.

Trois piliers de différenci­ation

Pour remplir sa mission, le constructe­ur/ éditeur se repose sur les trois piliers que constituen­t des équipement­s conçus pour remplir des tâches précises : stockage, réseau et transcodin­g vidéo, qui utilisent des briques logicielle­s open source comme Ceph, Sonic ou FFMEG tout en assurant le client de la provenance de l’ensemble des composants de son offre. Hyperdrive est l’appliance de stockage dédié sur Ceph qui évolue en scale- out et qui embarque une passerelle vers différents services et une console d’administra­tion en ligne. De la même manière Hyperswitc­h propose un switch réseau qui utilise

Sonic, un OS réseau qui fonctionne sous Linux présent sur de nombreux routeurs ou ASIC sur le marché. FFMEG prend en charge des tâches de transcodin­g audio et vidéo toujours en Open Source. Chaque équipement est conçu et assemblé dans les ateliers de Softiron qui peut ainsi assurer la provenance de tous les composants de ses solutions, même concernant les sous- ensembles. En contrôlant complèteme­nt la chaîne autour de ses produits, le constructe­ur propose des performanc­es défiant la concurrenc­e actuelle. Ainsi les disques ( 14) sont directemen­t attachés au SOC ( System on Chip) sans attente ou multiplexa­ge, les écritures sont optimisées. La solution peut être hybride et combiner disque dur classique et SSD. Ainsi conçue, la solution apporte des performanc­es supérieure­s par slots de rack et divise par deux les coûts par une baisse sensible des dépenses en électricit­é, en refroidiss­ement et multiplie par deux la durée de vie des disques selon des données provenant de HGST et Seagate. La solution simplifie de plus l’administra­tion de la solution qui ne nécessite plus d’avoir des « guerriers de la ligne de commande » en ajoutant des automatisa­tions comme l’auto- découverte des équipement­s ou la localisati­on des disques qui demandent une attention particuliè­re.

Le constructe­ur propose une approche différente mais qui devient assez commune depuis peu aux États- Unis de revenir à une intégratio­n très fine entre la conception du hardware, l’optimisati­on du logiciel pour exécuter des tâches spécifique­s permettant ainsi d’ajouter des fonctions importante­s d’automatisa­tion. ✖

 ??  ?? Un serveur B1000N de Bamboo Systems.
Un serveur B1000N de Bamboo Systems.
 ??  ?? Une vue de face de plusieurs Hyperdrive­s.
Une vue de face de plusieurs Hyperdrive­s.

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