L'Obs

LES PETITS PAS DE LA FONDATION CÉCILIA

- M. G. ET C. M.

— Son modèle est Cherie Blair et ses oeuvres caritative­s. « Mais Cécilia a eu une grande déception avec sa propre fondation, rapporte une intime : les gens n’ont pas donné d’argent. » La lecture des documents remis à l’administra­tion américaine par la Cecilia Attias Foundation for Women pour les années 2009 à 2012 montre, en effet, que les principaux donateurs sont… les Attias eux-mêmes, pour plusieurs centaines de milliers d’euros. Les autres contributi­ons, qui remontent à 2010, viennent de personnes privées du gratin new-yorkais des affaires, à hauteur de 5 000 à 10 000 dollars. Le site internet de la fondation ne donne pas d’indication sur son activité humanitair­e depuis deux ans. Pour 2012, derniers chiffres connus, les liasses fiscales indiquent que seules trois associatio­ns ont bénéficié du soutien financier de l’exMme Sarkozy : Hour Children (aide aux enfants nés en prison) pour 3 000 dollars, Arc-en-ciel (aide aux enfants du Gabon) et Entreprene­urs du Monde (microcrédi­t), pour 5 000 dollars chacune. Le gros des dépenses, soit 247 819 euros, a concerné l’organisati­on de la journée Dialogue for Action à Libreville, ainsi que des dépenses de communicat­ion, des voyages et des frais pour le site internet. Interrogée par « le Nouvel Observateu­r » sur l’activité précise de sa fondation, Cécilia Attias répond qu’elle intervient « sur plusieurs territoire­s et avec plusieurs ONG dans différents secteurs ». Elle ajoute : « Dialogue for Action est la plateforme qui mobilise toutes ces associatio­ns tous les deux ans… »

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