Tout sur Chirac
Ancien membre du RPR, mais soutien de François Hollande à la présidentielle, Jean-Luc Barré (photo), le directeur de la collection Bouquins chez Robert Laffont et le biographe de François Mauriac (dont il révéla l’homosexualité), vient de terminer la rédaction d’un gros volume – dont la parution n’est pas arrêtée – sur Jacques Chirac. Il s’agit d’un témoignage conçu dans l’esprit du « C’était de Gaulle » d’Alain Peyrefitte. Ayant été, de 2007 à 2012, l’un de ses confidents les plus proches, alors que l’ancien président travaillait à ses Mémoires, Jean-Luc Barré a eu avec lui plus d’une centaine d’heures d’entretiens à Paris, en Corrèze ou au Maroc. Chirac (qui avait dit alors en riant à Barré : « C’est bien que tu écrives, mais à condition que tu fasses mon éloge ! » ) s’est alors beaucoup livré, sans langue de bois, sur lui-même comme sur ses amis ou ses adversaires politiques, de Giscard à Sarkozy, en passant par Mitterrand. Ce témoignage devrait apporter des éclairages nouveaux sur le Chirac intime, ses rapports avec son entourage, la solitude de l’après-pouvoir et l’épreuve de la maladie.
SARKOZY FAIT (ENCORE) LA QUÊTE
C’est un mail que certains élus UMP ont eu du mal à digérer. A peine installé dans ses fonctions de nouveau trésorier, le député Daniel Fasquelle a adressé un premier courrier électronique aux parlementaires du parti, les appelant à faire des « dons » pour faire vivre le mouvement et préparer les futures batailles électorales. « On paie déjà nos cotisations d’élu, on contribue localement à payer les permanences et, en plus, on nous demande des dons !
raconte l’un. Et le mail est tombé le jour même où on apprenait que Sarkozy revenait d’une conférence chèrement rémunérée au Qatar. »
VALLS ENCOURAGE LA PRIMAIRE UMP
Le tout nouveau chargé de la primaire à l’UMP, Thierry Solère, qui entend « regarder dans le détail ce qu’a fait la gauche, avoir des retours d’expérience » , a déjà pu en discuter brièvement avec un ancien candidat qui n’est autre que Manuel Valls. Le Premier ministre a encouragé le député des Hauts-de-Seine pour cette « ambitieuse mission ».
NKM SE PLANQUE DÉJÀ
Pour prendre de court son quadra de rival, Laurent Wauquiez, Nathalie Kosciusko-Morizet, le 4 décembre, prévient l’AFP qu’elle est désormais numéro 2 de l’UMP et jouira d’une « totale liberté
de parole » . Pour ne pas trop s’exposer, elle demande que cette phrase soit attribuée à « son entourage » . Du coup, c’est son bras droit, Jérôme Peyrat, qui, stoïque, a essuyé les reproches de Nicolas Sarkozy.
BAYROU RÉPOND À SARKO
Au MoDem, on ne goûte guère les attaques récurrentes de Nicolas Sarkozy qui ne manque jamais une occasion de rappeler que François Bayrou a contribué à la victoire de François Hollande en 2012. Du côté du MoDem, un proche de l’actuel maire de Pau se souvient, lui, des municipales de 2008 ! Quelques semaines avant ce scrutin funeste pour Bayrou, Sarkozy avait rencontré Yves Urieta, maire socialiste sortant qui avait bénéficié du soutien de l’UMP. Un épisode que le MoDem n’a pas oublié : « Sarko s’était déplacé en personne. »
COPÉ S’INTÉRESSE AUX SDF
Promis, il arrête la « politique
politicienne » . Le nouveau Copé selon ses amis ? Un homme qui va à la rencontre des SDF et des exclus alors qu’au même moment ses camarades UMP se battent pour des postes dans la nouvelle direction du parti. Début décembre, « Jean-François », qui s’astreint à une cure médiatique, est ainsi allé échanger avec l’équipe d’une des structures d’accueil de La Mie de Pain, une association parisienne spécialisée dans l’aide aux sans-abri et la lutte contre l’exclusion. Le nouveau Copé a même promis de revenir animer un café-philo.