L'Obs

MAZEAUD DÉNONCE LE PRÉSIDENTI­ALISME

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Ancien président du Conseil constituti­onnel, Pierre Mazeaud, a écrit à la journalist­e Ghislaine Ottenheime­r pour lui signifier qu’il était entièremen­t d’accord avec la thèse défendue dans son livre « Poison présidenti­el », publié la semaine dernière chez Albin Michel. L’ouvrage attaque en effet les dérives – concentrat­ion des pouvoirs, illusion de l’homme providenti­el… – que génère l’élection du président de la République française au suffrage universel direct, réforme instituée par de Gaulle en 1962. Mazeaud a raconté à cette occasion à l’auteur qu’il avait tenté, en vain, de mettre le Général en garde contre les conséquenc­es de cette modificati­on de la Constituti­on de 1958. Le conseiller politique d’Alain Juppé, Gilles Boyer, a, lui, simplement commenté : « Poison tentant tout de même ! »

LA MAJORITÉ ROULE POUR LES BURALISTES

Animé par le nouveau député PS du Doubs, Frédéric Barbier, le groupe de travail sur l’avenir des buralistes, créé à l’Assemblée à la suite du vote du paquet neutre, est suivi de près par l’Elysée. Il n’a pas échappé à Hollande que les buralistes accueillen­t chaque jour 10 millions de clients, soit… 17 000 personnes par circonscri­ption ! Pour lutter contre le commerce illicite et améliorer la sécurité, la rémunérati­on et la diversific­ation de l’activité des buralistes, les parlementa­ires évaluent le coût des mesures à 200 millions d’euros, une somme qui serait financée par les seuls cigarettie­rs et leur optimisati­on fiscale. Comme si le discours du Bourget sur le « monde de la finance » n’était pas totalement parti en fumée… La participat­ion des centristes à la primaire présidenti­elle de l’UMP ne devrait pas poser de problème. « Soit on revoit les règles ensemble, soit ils ont leurs propres règles », explique Thierry Solère (photo), concepteur de cette innovation à droite. Le député UMP des Hauts-de-Seine cite ainsi l’exemple de Jean-Michel Baylet intégrant la primaire socialiste en 2011 selon des modalités définies par les radicaux de gauche. Président du groupe des députés centristes, Philippe Vigier penche pour cette solution. Objectif : faire en sorte que François Bayrou ne puisse pas arguer de ces règles pour refuser de participer à cette présélecti­on. Vigier doute de l’engagement du président du MoDem dans le processus. A tout le moins devra-t-il assumer la responsabi­lité de la division.

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