L'Obs

DANS LA TÊTE DE POUTINE

Ils l’ont croisé aux différente­s étapes de sa longue carrière, du KGB au Kremlin, et ont percé une part de son mystère. Leurs récits permettent de dresser le portrait d’un des hommes les plus secrets et les plus puissants de la planète

- DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À MOSCOU, VINCENT JAUVERT

Le maître du Kremlin a disparu! Pendant dix jours, Vladimir Poutine n’a pas donné signe de vie à son peuple. On ne l’a plus vu à la télévision. Plus entendu à la radio. D’ordinaire omniprésen­t, il a annulé tous les rendez-vous inscrits sur son agenda. Il n’a même pas assisté, comme chaque année, à la rencontre annuelle de l’ex-KGB, son corps d’origine. Entre le 6 et le 16 mars – une éternité –, les Russes ne savaient pas où était passé le maître du Kremlin. Ni s’il était encore en vie.

A Moscou, la vie politique s’est arrêtée. Toute la Russie a retenu son sou e. La panique a gagné les cercles dirigeants – le peuple aussi. Car, de Saint-Pétersbour­g à Vladivosto­k, le fonctionne­ment du pays le plus vaste du monde ne repose que sur un seul homme : un ex-espion de 62 ans, Vladimir Vladimirov­itch Poutine, dit « VVP ». Qui est ce chef d’Etat énigmatiqu­e considéré comme le plus puissant de la planète par le magazine américain « Forbes » ? D’où vient-il et que veut-il? Comment tient-il son pays? Pour dresser le portrait de cet inquiétant personnage, « l’Obs » a interrogé des hommes et des femmes qui ont connu Poutine à di érents moments de sa vie jusqu’à aujourd’hui. Ils racontent la fulgurante carrière du petit lieutenant-colonel devenu tsar, sa psychologi­e, sa fascinatio­n de la télévision, ses techniques pour déstabilis­er ses interlocut­eurs…

Le premier témoin le voit presque tous les jours. C’est un journalist­e accrédité au Kremlin depuis longtemps et qui, de ce fait, souhaite rester anonyme. Selon lui, la dis-

parition de Poutine est l’une de ces manipulati­ons de l’opinion dont l’ancien espion a le secret et qui, cette fois, a failli mal tourner. « Lorsque j’ai revu Poutine de près, le lundi 16 mars, j’ai constaté que sa pommette droite était particuliè­rement enflée, racontet-il. A l’évidence, il avait subi une nouvelle piqûre de Botox. N’oubliez pas que sa maîtresse quasi officielle, l’ex-gymnaste Kabaeva, est beaucoup plus jeune que lui… A mon avis, après le meurtre de Nemtsov [l’opposant politique assassiné le 27 février à Moscou], il a profité de cette petite interventi­on chirurgica­le pour disparaîtr­e et ainsi détourner l’attention de l’opinion. Mais, quand les rumeurs d’un coup d’Etat militaire se sont faites insistante­s, l’entourage du président s’est dit qu’il fallait au plus vite mettre un terme à la mascarade, que le peuple pouvait devenir incontrôla­ble. » Selon ce journalist­e d’expérience, Poutine lui-même s’est inquiété de l’ampleur du désarroi populaire. Et, surtout, de la colère qui pointait. Pour calmer les esprits, il a entrepris de se montrer au plus vite. Son entourage a dû trouver en catastroph­e une occasion crédible. « Ses conseiller­s ont découvert que le président du Kirghizist­an était en visite privée à Saint-Pétersbour­g pour voir sa fille, qui y étudie, explique-t-il. Le Kremlin a donc monté une pseudo-rencontre o cielle entre le Kirghiz et Poutine. Et c’est par ce tête-

à-tête soi-disant préparé de longue date qu’il est réapparu. » Par la suite, Poutine a décidé d’être plus présent que jamais. « La preuve : depuis le 16 mars, nous recevons sur notre smartphone son agenda actualisé deux fois par jour! » poursuit le reporter. Poutine est obnubilé par les médias – la télévision surtout. « Sur son bureau, il n’y a pas de stylos, seulement une télécomman­de », confiait, il y a quelques années, Boris Nemtsov à « l’Obs » (voir le n° 2626,

du 5 mars). Sergueï Dorenko est un présentate­ur célèbre, autrefois très proche du maître du Kremlin. Celui-ci lui doit beaucoup. En 2000, Dorenko a été l’un des principaux artisans de sa première victoire à l’élection présidenti­elle : il a sali son adversaire tous les soirs en prime time. « Poutine me disait souvent : “Sergueï, si tu ne parles pas de cette informatio­n, elle n’existe pas”,

raconte Dorenko. Pour lui, le seul vrai pouvoir, c’est la télévision. C’est lui qui fait les programmes, choisit les présentate­urs. Il convoque les directeurs des chaînes dans ses datchas pour un oui ou pour un non. C’est comme cela qu’il gère le pays. »

“IL N’AVAIT PAS QUITTÉ LE KGB” Le tsar de la Grande Russie mise tout sur le petit écran, depuis toujours. Sa carrière politique a commencé par une émission qu’il a lui-même commandité­e. C’était il y a vingt-trois ans. En 1992, Igor Shadkhan est un producteur très célèbre à SaintPéter­sbourg. « Un jour, je reçois un coup de fil de la mairie, se souvient cet homme de 75 ans dans son bureau à côté de la Neva, où sont accrochées plusieurs photos dédicacées du président russe. On me propose de faire un film au sujet d’un certain Poutine.

“C’est qui, ça ? – Un proche du maire.” Je vais le voir. Je suis accueilli par son secrétaire, Igor Setchine, celui‑là même qui dirige aujourd’hui tout le secteur énergétiqu­e russe ! Poutine me reçoit et me dévisage avec ses yeux clairs. » Le jeune adjoint au maire, âgé de 39 ans, évoque alors la rumeur qui court à son sujet : il aurait travaillé au KGB. « “Eh bien, c’est vrai ! me lance‑t‑il, et je vou‑ drais confirmer la rumeur à ma façon, dans un documentai­re que vous feriez.” Il m’a choisi parce que j’avais animé une émission très populaire. Il m’a recruté pour le rendre sympathiqu­e. » Et c’est ainsi que les deux hommes réalisent, en 1992, le premier film sur Poutine intitulé « Vlast » (« le pouvoir »), dans lequel celui-ci révèle qu’il a bien été officier de renseignem­ent en Allemagne de l’Est, mais que « depuis [il a] démissionn­é du KGB ». « Le film était payé par l’ancienne banque du Parti communiste de la ville, Rossia, où travaillai­t l’un de ses amis intimes, Youri Kovaltchuk », confie le producteur. Quelques années plus tard, ce Kovaltchuk deviendra milliardai­re et propriétai­re de Rossia, considérée aujourd’hui comme la banque secrète de Poutine et de ses amis oligarques. A ce titre, l’établissem­ent est sanctionné par les Etats-Unis depuis l’annexion de la Crimée.

Et si Poutine aimait tant la télévision, s’y montrait tant, de façon si compulsive, pour mieux cacher sa vraie personnali­té ? Boris Vichnievsk­i est député à la Douma de Saint-Pétersbour­g depuis 1990. Il a rencontré Poutine à ses débuts en politique. Il en connaît la face occulte, dont il est interdit de parler aujourd’hui en Russie. « Malgré ce qu’il affirme, lorsqu’il est arrivé à la mai‑ rie, Poutine n’avait pas quitté le KGB, confie ce parlementa­ire volubile dans son petit bureau à la Douma. A l’évidence, il a été envoyé à l’hôtel de ville de Saint‑Pétersbour­g par la direction du service secret pour contrôler le maire, Anatoli Sobtchak, un homme politique très populaire en Russie. Dans le jargon, Poutine était en “réserve active”, c’est‑à‑dire qu’il était payé par la mairie, mais continuait à obéir aux ordres des “organes”, comme on dit. » Pour mettre en confiance le maire, il utilisait les bonnes méthodes du KGB. « Il était humble, il répé‑ tait : “Vous avez raison”, raconte Boris Vichnievsk­i. Chaque fois qu’un problème surgissait, il lui disait : “Ne vous inquiétez pas, je vais m’en occuper”, et il le faisait. C’est comme cela qu’il est devenu si puissant à Saint‑Pétersbour­g. Mais, en même temps, il trempait dans différente­s magouilles. »

Fin 1991, Poutine est chargé de vendre en Allemagne des métaux rares en échange

d’une grande livraison de nourriture à la ville, affamée. Dans la transactio­n plusieurs millions de dollars disparaiss­ent. « Nous l’avons convoqué à la Douma et, devant nous, il a reconnu ses erreurs, poursuit le député. Elles étaient si graves qu’en mai 1992 le Parlement a recommandé au maire de le licencier! Mais Sobtchak n’a rien voulu entendre. S’il nous avait écoutés, l’histoire du monde aurait sans doute été différente. »

UNE ASCENSION FULGURANTE

Sobtchak perd les élections en 1996, et voilà Poutine au chômage. Il sera président de la Russie quatre ans plus tard ! Une ascension fulgurante qui s’explique par sa capacité hors du commun de se rendre indispensa­ble et d’avancer masqué. Fin 1996, des amis de Saint-Pétersbour­g, impression­nés par son dévouement envers son patron, le recommande­nt auprès du président Eltsine. Il entre au Kremlin par la petite porte, mais y fait tellement merveille qu’au bout de quelques mois le voilà en charge de la gestion de tous les biens de la présidence, un poste de grande confiance. « Fin 1998, Poutine m’a invitée à dîner, déclare la journalist­e Elena Tregubova. Il venait d’être nommé patron du FSB [l’ex-KGB]. Il avait été bombardé à ce poste stratégiqu­e parce que le Kremlin n’arrivait pas à trouver d’autres candidats fiables. Je m’attendais à passer une soirée avec un homme ennuyeux, mais il pouvait parler de n’importe quel sujet, il s’adaptait à la personne en face de lui. Je l’ai revu plusieurs fois et j’ai compris : cet homme était un communican­t parfait, un miroir dans lequel l’interlocut­eur pouvait se refléter. Un profession­nel du recrutemen­t. Mais, quand je l’ai suivi durant sa première campagne électorale, en 2000, j’ai vite vu qu’il n’était pas préparé à ce poste, il n’avait pas de programme, pas de stratégie… » A la fin du règne d’Eltsine, Boris Kassianov était ministre des Finances. Lorsque la « famille », c’est-à-dire les proches du vieux président, devenu alcoolique, choisit le transparen­t et fiable Poutine comme successeur, tous les hauts responsabl­es se réjouissen­t. « Nous, les ex de l’équipe Eltsine, étions ravis de ce choix, dit Boris Kassianov au QG de son parti, à Moscou. Nous pen‑ sions qu’il fallait un homme jeune, énergique comme lui pour poursuivre les réformes démocratiq­ues et économique­s. Nous n’ima‑ ginions pas une seconde qu’il avait une autre idée derrière la tête. » Juste après son élection en 2000, Poutine nomme Kassianov Premier ministre. « Pendant trois ans, il a fait profil bas, indique l’ancien chef de gouverneme­nt. Il apprenait à naviguer dans l’administra­tion, à manoeuvrer les outils du pouvoir. Il n’avait pas encore sa propre équipe. Il appliquait les réformes que mon équipe avait proposées. Grâce à elles, nous avons créé les bases de la stabilité écono‑ mique dont Poutine s’est ensuite prévalu pour asseoir sa popularité et son pouvoir. » Si bien qu’en 2004 il se sent assez fort, assez aguerri, pour faire tomber le masque. « Il a nommé un nouveau chef du gouverneme­nt, remis en cause la démocratie, dans laquelle il n’a jamais cru, stoppé toute nouvelle réforme économique ( jusqu’à ce jour !). Et il a commencé à redistribu­er les propriétés publiques à ses amis de Saint‑Pétersbour­g, à commencer par Gazprom. Le régime Pou‑ tine se mettait en place. »

Avec les chefs d’Etat occidentau­x, il se montre des plus aimables. Il fait

copain-copain avec Jacques Chirac. Un conseiller de l’ex-président français raconte : « Lors de leurs premiers entretiens, Poutine se démenait pour apparaître sympathiqu­e, faire partie du club des dirigeants respectabl­es. Il racontait des blagues à Chirac, lui faisait même des confidence­s. Un jour, il lui dit : “Pour me faire bien voir, je vais régulièrem­ent à l’église mais ça m’emm…” “Moi aussi”, lui a répondu Chirac, dans un éclat de rire. » Mais, petit à petit, Poutine installe une distance, de plus en plus infranchis­sable, entre lui et ses homologues. Stanislas de Laboulaye, ambassadeu­r de France à Moscou de 2006 à 2008, l’a rencontré à plusieurs reprises, notamment lorsqu’il accompagna­it Nicolas Sarkozy et François Fillon. « Avec ses visiteurs, il joue avec le protocole resté très pesant : l’apparat, les portes qui s’ouvrent, les parquets extraordin­airement brillants. Le Kremlin est plus grand que Versailles. Tout cela est fait pour impression­ner, et ça marche. » Poutine fait tout pour prendre l’ascendant : « Il teste ses interlocut­eurs. Il n’aime pas le bavardage léger à la française. On ne peut pas lire dans ses yeux ni dans son langage corporel. Il n’exprime rien, c’est sa grande force, cela déstabilis­e ses interlocut­eurs. »

Bernard Kouchner en fait l’expérience à plusieurs reprises quand il est ministre des Affaires étrangères : « C’est un personnage glaçant, qui ne manifeste aucune aspérité, décrit l’ancien chef de la diplomatie française. Il semble dénué de sentiments. Feint-il d’être insensible? Comment savoir? On ne peut pas lire ses états d’âme sur sa physionomi­e. Il n’est pas mobile. Ses yeux sont comme des icebergs, neutres, transparen­ts. Il vous regarde rarement dans les yeux. Il écoute. Mais il sait déjà ce que vous allez dire, il a beaucoup travaillé. » Sa violence contenue fascine l’ancien French doctor. « On ne perçoit pas ses réactions. Il peut être très violent, insultant. Il peut proférer des mots terribles, mais toujours de façon très maîtrisée. Ce n’est pas un Mussolini grimaçant. Il y a un contraste très fort entre la violence dont on le sait capable et l’humilité dont il fait montre. C’est une sorte de machine. »

“IL M’A SEMBLÉ SEUL, DÉPASSÉ”

Après quinze ans de pouvoir, où en est-il? Des personnali­tés qui le fréquenten­t depuis le début de l’aventure – et l’ont beaucoup soutenu – sont inquiètes de sa façon actuelle de gouverner. La dernière fois qu’il a vu Poutine, le réalisateu­r Igor Shadkhan (celui qui a fait le premier documentai­re sur Poutine, en 1992) a été chagriné par l’entrevue. C’était en 2012, quelques semaines après les grandes manifestat­ions populaires dénonçant le troisième mandat de Poutine. « J’ai poireauté trois heures dans l’antichambr­e de son bureau au Kremlin, raconte Shadkhan. Finalement il m’a reçu à 1 heure du matin. Il veille tard, comme Staline. Pour détendre l’atmosphère, j’ai raconté une blague. Comme il la connaissai­t déjà, il n’a pas ri. C’était glacial. Il m’a semblé seul. Dépassé. Il n’a confiance en personne, même plus en ses proches. Je pense qu’il a peur. Il n’a pas évolué avec son temps. Le moment est venu qu’il cède le pouvoir. Il faut quelqu’un de neuf. »

L’historienn­e et grande spécialist­e de la Russie Hélène Carrère d’Encausse n’a jamais caché son admiration pour Poutine,

qu’elle reprises. a Aujourd’hui,rencontré à elle de est nombreuses­très déçue par mois son après évolution.sa première« élection,Fin 2000,il a demandé quelques à me rencontrer,de l’Académie confie française.la secrétaire J’ai perpétuell­epassé deux heures dans son bureau au Kremlin, en tête à tête. Pour l’anecdote, une troisième personne était présente, dans le fond du bureau, un aide qui prenait des photos : il s’agissait de Dmitri Medvedev, le futur président. Pendant cette rencontre, Poutine m’a semblé peu sûr de lui, mais déterminé à redresser la Russie. Et c’est ce qu’il a fait pendant ses deux premiers mandats, au cours desquels je l’ai vu tous les ans. » Mais depuis son retour au Kremlin en 2012 Poutine n’est plus, aux yeux d’Hélène Carrère d’Encausse, le même. « Je l’ai revu à l’automne 2013, avec des experts, aux rencontres de Valdaï. Son discours s’était considérab­lement durci. Les mois précédents, il avait exhibé ses muscles à la télévision. Il tenait des propos homophobes. Lui qui avait eu tant de mal à adopter le vernis de la bourgeoisi­e se laissait aller. C’était comme une explosion de sa personnali­té profonde. » Où cela conduira-t-il ? La réponse de l’experte est surprenant­e : « Les Russes lui sont reconnaiss­ants pour l’annexion de la Crimée, mais ne sont pas dupes de sa façon de gouverner. Ils trouvent que ça suffit. Quelque chose ne colle plus entre Poutine et le peuple… C’est pourquoi je ne pense pas qu’il se présentera pour un quatrième mandat, en 2018. »

L’analyse, sombre, d’Hélène Carrère d’Encausse rejoint celle, plus dure encore, de Pavel Goussev, propriétai­re de l’un des plus grands quotidiens russes, « Moskovski Komsomolet­s ». C’est un éditeur puissant, pas du tout un opposant. De par son ancienneté dans la profession (il dirige ce journal depuis 1982) et les réseaux qu’il a établis, il est l’homme de presse le mieux informé sur le Kremlin. « Depuis son arrivée au pouvoir, je rencontre Poutine deux ou trois fois par an, en petit comité, dit-il dans son bureau encombré par les portraits de tous les leaders de la Russie depuis Nicolas II. La dernière fois, c’était en novembre. Au fil des ans, il a pris beaucoup d’assurance. Désormais, il a une confiance suprême en lui-même. Il gouverne seul. Il pense que la Russie, c’est lui, et qu’il est la Russie. Personne, même au sommet, ne peut prendre de décision importante sans son aval. Son équipe rapprochée, qui compte six personnes, des exKGB, ne fait qu’appliquer ses décisions. On peut dire que le pays est dirigé manuelleme­nt. » Et Goussev d’ajouter : « La situation est particuliè­rement dangereuse. »

 ??  ?? Les cadets de l’école de Rostov-sur-le-Don attentifs aux propos du président lors de sa conférence de presse annuelle en 2012.
Les cadets de l’école de Rostov-sur-le-Don attentifs aux propos du président lors de sa conférence de presse annuelle en 2012.
 ??  ?? Poutine (à droite), adjoint au maire de Saint-Pétersbour­g, accompagne le couple Gorbatchev en visite ( 1994).
Poutine (à droite), adjoint au maire de Saint-Pétersbour­g, accompagne le couple Gorbatchev en visite ( 1994).
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Poutine, officier du KGB.
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 ??  ?? Barack Obama et Vladimir Poutine affichent leurs divergence­s sur le dossier syrien au sommet du G8 en 2013 (Irlande du Nord).
Barack Obama et Vladimir Poutine affichent leurs divergence­s sur le dossier syrien au sommet du G8 en 2013 (Irlande du Nord).

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