Hollande et les figures de la Résistance
Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay : les quatre portraits dessinés par Ernest Pignon-Ernest (photo, à droite) seront déployés, le 27 mai, au format 4 × 8 mètres sur la façade du Panthéon. « L’Obs » les dévoile en avant-première (notre couverture). Mais tout a commencé par une escapade de François Hollande et de Fleur Pellerin dans l’atelier de l’artiste, à Ivry, le 27 septembre 2014. A l’initiative de Pierre-Louis Basse, ex-voix d’Europe 1, reconverti en conseiller pour les grands événements, le président, qui connaissait le travail d’un des pionniers du street art français, a admiré ses « interventions » consacrées à Pasolini, Naples ou Jean Ferrat. Ce jour-là, Hollande a embarqué Ernest Pignon dans sa voiture pour aller déjeuner avec l’artiste JR. Naissance d’une amitié ! Quinze jours plus tard, la commande d’Etat a suivi. Créateur un temps engagé au Parti communiste et ami du quotidien « l’Humanité », Ernest Pignon-Ernest était l’artiste idoine : il a connu Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion. « Ces portraits m’ont donné beaucoup de peine », confie cependant l’artiste, qui a réalisé une quarantaine de versions de chaque dessin. François Hollande a découvert le résultat, le 11 avril, en se rendant à La Ruche, cité d’artistes où réside Ernest Pignon-Ernest, près de Montparnasse. « Ce créateur apporte cette spiritualité qui fait tant défaut à la République », estime Pierre-Louis Basse. Le 27 mai, les jeunes qui accompagneront le président dans le temple républicain porteront des tee-shirts sur lesquels seront reproduites ces figures de la Résistance. Mieux que Che Guevara ? LE ROUX CRITIQUE JACK LANG Mobilisant son groupe pour la défense de la réforme du collège, Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes dit «ne pas comprendre» l’ancien ministre socialiste de l’Education qui a critiqué la réforme du collège au nom de « la culture de l’excellence pour tous ». «Les arguments de Lang ne correspondent pas à la réalité et manquent de pertinence, juge Leroux. Le soutien à la ministre doit engager la responsabilité de tous. Et chacun devrait éviter de se voir comme un recours.»