Les plumes anti-Hollande
L’EX VENGERESSE
4 septembre 2014. Quelques mois après l’a aire Gayet, Valérie Trierweiler se venge. Elle publie un brûlot écrit dans le plus grand secret, « Merci pour ce moment » (Ed. Les Arènes). L’ex y flingue un « président qui n’aime pas les pauvres » et se moque des « sansdents » . 626 200 exemplaires écoulés en deux ans selon « Livres Hebdo ». « C’est un coup porté à ma vie tout entière », confie à « l’Obs » le président.
L’ALLIÉE DÉSILLUSIONNÉE
Elle était le chouchou du président, jusqu’à ce qu’elle claque la porte du ministère du Logement après la nomination de Manuel Valls à Matignon. Quatre mois tard, en août 2014, Cécile Duflot dénonce la dérive droitière de l’exécutif dans « De l’intérieur, voyage au pays de la désillusion » (Ed. Fayard) : « A force d’avoir voulu être le président de tous, il n’a su être le président de personne. » 18 300 ventes selon « Livres Hebdo ».
LA CIBLE
Les libraires et maisons d’édition peuvent lui dire merci pour ce moment ! Depuis qu’il est à l’Elysée, François Hollande a suscité des vocations d’écrivain. Après avoir rompu, presque tou(te)s ont pris la plume pour régler des comptes. C’est devenu un passage obligé des dépités de la hollandie. Et ce n’est peut-être pas fini !
LA MINISTRE EFFRONTÉE
Limogée en juillet 2013 du ministère de l’Ecologie, Delphine Batho se proclame « Insoumise » (Ed. Grasset). Hollande en prend pour son grade : « [...] le pire reproche que te font les Français : ce n’est pas de ne pas réussir le changement, c’est de ne même plus vouloir l’accomplir. »
L’ICÔNE LYRIQUE
La plume la plus lyrique est aussi la plus rapide : moins d’une semaine après sa démission, Christiane Taubira publie son « Murmures à la jeunesse » (Ed. Philippe Rey), écrit dans le plus grand secret (voir p. 40). L’ex-garde des Sceaux épargne la personne du président, mais pas sa ligne sécuritaire, une « capitulation intellectuelle » .
LE CONSEILLER ÉVINCÉ
Le 18 avril 2014, Aquilino Morelle, l’un des plus proches conseillers de Hollande, démissionne pour des souliers un peu trop cirés à l’Elysée et des accusations de conflit d’intérêts avec un labo pharmaceutique, depuis classées sans suite. Il dénonce une « élimination politique » et menace d’un livre. « Ça peut saigner » , promet-il alors à « l’Obs ». Depuis, rien. « Mais je n’ai rien abandonné », faisait-il savoir récemment.