Baupin mise sur ses SMS
L’interview exclusive du député de Paris dans « l’Obs » de la semaine dernière a déjà provoqué un premier rebondissement dans l’enquête ouverte par le procureur, après les révélations de France-Inter et de Mediapart. A sa lecture, Sandrine Rousseau, Elen Debost et Isabelle Attard ont décidé de porter plainte formellement, ce qu’elles n’avaient pas fait lors de leur première audition devant la brigade de répression de la délinquance contre la personne, la semaine précédente. Devant les policiers, deux de ces femmes (Debost et Attard) ont évoqué les messages « salaces » envoyés par Denis Baupin (photo), mais sans les produire. Le député de Paris entend, quant à lui, apporter aux enquêteurs l’intégralité des échanges par SMS qu’il a pu retrouver dans son téléphone. Selon lui, « ils montrent une tout autre histoire » de ses relations avec ces élues. L’audition de Denis Baupin aura bel et bien lieu, mais elle n’est pas programmée et ne serait pas attendue avant plusieurs semaines. Les enquêteurs s’attachent pour le moment à convoquer les éventuels témoins directs des scènes de harcèlement ou d’agression décrites par les plaignantes. De source proche de l’enquête, on indique qu’Emmanuelle Cosse (photo), actuelle ministre du Logement, devrait être entendue par les policiers, davantage comme ancienne secrétaire nationale d’EELV que comme épouse du député accusé. Ses fonctions gouvernementales ne sont en rien un obstacle à son audition comme simple témoin. Elle-même, depuis le début du scandale, s’en remet à la justice, estimant que c’est à elle d’examiner des « faits d’une telle gravité ».