LES GENS Primaire : les rivaux de Hollande
LE DÉFENSEUR DES “PETITS” Ancien inspecteur du travail, membre du bureau national du PS, Gérard Filoche a déjà o ciellement déclaré sa candidature. Son credo : la défense des petits salaires et des petites retraites. Coutumier des coups de gueule et critique assidu de Hollande, ce pourfendeur de la loi El Khomri (« le pire texte jamais produit depuis un siècle ») n’a pas de doute sur l’issue du scrutin : « Même une chèvre gagnerait contre Hollande. »
L’EX-MINISTRE EN EMBUSCADE Viré du gouvernement en août 2014 après l’a aire de la « cuvée du redressement » de Frangy-en-Bresse, Arnaud Montebourg, l’ancien ministre de l’Economie, sort peu à peu de sa réserve. Sa candidature n’est pas encore o cielle, mais l’adepte du made in France, qui articule son projet autour d’une plateforme participative, Leprojetfrance.fr, se prépare. Attention : « S’il y a une primaire réduite, sur mesure, non ouverte, je ferai usage de ma liberté », prévient-il.
LE MACHIAVEL DE L’ÉLYSÉE François Hollande s’y est résolu. Pour se ressourcer et contraindre les frondeurs à se rallier à lui, le président a demandé à Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, d’organiser une primaire ouverte de la « gauche de gouvernement » à laquelle pourront participer des socialistes, des membres du Parti radical de Gauche et des écolos. En vue du scrutin des 22 et 29 janvier 2017, les rivaux de l’intérieur de la majorité sont contraints d’entrer en lice… Au risque d’être trop nombreux pour faire trébucher le champion sortant qui entend plus que jamais diviser pour mieux régner.
LE FRONDEUR AMBITIEUX Comme Montebourg, Benoît Hamon, ex-ministre de l’Education, a été viré du gouvernement après Frangy-en-Bresse, en août 2014. Depuis, le député des Yvelines a rejoint les rangs de la fronde parlementaire. En février dernier, il se disait « probablement candidat » à une primaire… tout en se laissant la possibilité de soutenir Montebourg. Ce week-end, il a accueilli avec satisfaction la nouvelle de la primaire, preuve selon lui qu’« il n’y a plus de candidat naturel ».
L’OPPOSANTE RÉSOLUE Marie-Noëlle Lienemann est déjà partie en campagne. La sénatrice de Paris ne manque jamais une occasion de dire tout le mal qu’elle pense de la politique du gouvernement. Récemment, elle a publié « Merci pour ce changement », un brûlot anti-Hollande : « Il est un obstacle […] à un rebond de la gauche permettant d’espérer sa victoire, un obstacle à la reconquête des couches populaires que pour une part Marine Le Pen a captées. »