Hollande n’a “peur de personne”
Ce sera une guerre éclair. Si j’y vais, je gagnerai avec un commando, une équipe resserrée autour de moi ! » François Hollande, depuis l’annonce par JeanChristophe Cambadélis de la primaire pour une candidature de gauche, orchestrée par le PS et ses alliés, en janvier 2017, répète à l’envi cette expression martiale. Le scénario rêvé par le président ? Une campagne courte, façon Blitzkrieg, à la manière de François Mitterrand en 1988, et avec une poignée de fidèles, comme Jacques Chirac en 1995. A plusieurs reprises, le locataire de l’Elysée a pris les campagnes des deux anciens présidents comme modèle. Ses rivaux de gauche ? « Je n’ai peur de personne ! » confie-t-il à ses proches. Ses thèmes de campagne ? Le « Capitaine Courage », l’homme qui tient bon dans la tempête, malgré les sondages, les inondations, les attentats, les casseurs. Capitaine Courage ? Un pied de nez à Jean-Luc Mélenchon qui l’avait traité, en 2012, de « capitaine de Pédalo ». « C’est surprenant de le voir si confiant dans l’adversité, souligne un de ses collaborateurs. Il est convaincu que la donne politique va profondément changer au cours de l’automne, durant la primaire de la droite, et que les résultats économiques dus à sa politique lui seront enfin dévolus. » François Hollande est donc décidé à travailler d’arrachepied jusqu’au 15 décembre, date limite de dépôt des candidatures. En attendant, il partira ce lundi à Berlin rencontrer Angela Merkel si la Grande-Bretagne quitte le bateau Europe.