L'Obs

L'OBS LA RUÉE VERS L’ESPACE

- JEAN-PAUL FRITZ

Des sondes qui nous ramènent des nouvelles de l’Univers, des robots qui crapahuten­t sur des astéroïdes, des bases scientifiq­ues suspendues en orbite, des fusées réutilisab­les et des capsules prêtes à convoyer des colons sur Mars… Le xxie siècle sera spatial. Américains, Russes, Chinois, Indiens et Européens rivalisent comme au bon vieux temps des « Spoutnik » et de la mission Apollo. Rendez-vous en 2030, dans le premier village martien !

imaginons la scène. Nous sommes le 13 juillet 2029. La capsule « Orion » de la Nasa vient d’atterrir sur une plaine martienne. A cap Canaveral, le président des Etats-Unis, lointain successeur de Trump ou de Clinton, salue l’événement. « We dit it ! » (« Nous l’avons fait ! »). Après six mois de voyage cosmique, quatre astronaute­s s’apprêtent à fouler le sol poudreux. Encore un pas de géant pour l’humanité ? Bof. En vérité, les hommes de la Nasa ne sont pas les premiers à atteindre la planète rouge : ils se sont fait doubler par des privés ! Voilà trois ans déjà que SpaceX, l’entreprise du mirobolant Elon Musk, expédie ses propres astronaute­s sur Mars. A l’aise dans leurs scaphandre­s, une demi-douzaine de ces colons s’approchent d’« Orion » pour accueillir leurs confrères de l’administra­tion : « Bienvenue au club… » Et quel club ! Une atmosphère irrespirab­le de gaz carbonique, une températur­e extérieure qui chute jusqu’à -50 degrés la nuit et des légumes cultivés sur un sol bourré de métaux lourds… Ces fiers pionniers survivent dans de drôles de tipis blindés qui forment le premier village martien de l’Histoire.

De la science-fiction ? A l’évidence, la Nasa et SpaceX sauront s’entendre avant d’en arriver là. Mais la course pour la conquête de Mars, elle, est bien lancée. En février 2015, le président Barack Obama a estimé la date du débarqueme­nt, résultat d’un ambitieux programme de la Nasa, aux « années 2030 ». Nous y sommes presque. Quant au milliardai­re Elon Musk (voir encadré ci-dessous), il a déjà prévu d’envoyer sa première sonde vers Mars dès 2018 et les premiers humains en 2025. Qui dit mieux ? « Les équipages partiront tous les vingt-six mois pour un aller simple », anticipent les promoteurs néerlandai­s du site Mars One, qui se sont donné pour mission de sélectionn­er les 24 premiers volontaire­s parmi 200 000 candidatur­es venues de 140 pays. Un recrutemen­t à grand spectacle dont l’organisati­on cherche à céder les droits télé…

La petite communauté de l’espace fourmille de projets. Concurrent de Musk, Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, a été le premier, en novembre, à parvenir à lancer sa fusée « Blue Origin » aux limites de l’espace et à la faire atterrir dans l’ouest du Texas. Une petite révolution. Les lanceurs réutilisab­les – dont le retour sur le plancher des vaches est aussi maîtrisé par SpaceX d’Elon Musk – donnent un coup de vieux aux propulseur­s traditionn­els en réduisant les coûts des lancements. Renseignem­ent, connexion internet, étude du climat et même tourisme spatial… Les aventurier­s du « New Space » guignent de fabuleux marchés. Et savent en parler ! L’explosion de sa navette « SpaceShipT­wo » (Virgin Galactic) en 2014 lors d’un vol d’essai n’empêche pas l’étincelant Richard Branson de donner des conférence­s sur sa vision du « rêve spatial ». Le milliardai­re britanniqu­e est toujours persuadé qu’il trouvera de richissime­s clients prêts à débourser 200 000 dollars pour éprouver les sensations de l’apesanteur en orbite haute à bord de sa navette.

La fascinatio­n est universell­e. D’où venons-nous ? Où allonsnous ? Et y aurait-il d’autres créatures vivantes quelque part dans

le cosmos ? Depuis la nuit des temps, l’humanité interroge la voûte céleste. « Tous les éléments dont nous sommes constitués, nous mais aussi les bêtes sauvages, les plantes, les roches ou tout ce qui est, ont été faits dans les étoiles. Nous partageons tous la même généalogie cosmique », explique l’astrophysi­cien Trinh Xuan Thuan, découvreur de galaxies (lire p. 27). Mais que peut notre espèce pour explorer un Univers en expansion où les distances se comptent en milliards d’annéeslumi­ère ? Réponse : rêver ! Les belles images venues de l’espace nous transporte­nt. On en a pris plein les mirettes grâce à la sonde européenne « Rosetta » et son petit robot Philae atterrissa­nt sur une comète, grâce à « New Horizons » s’approchant de Pluton ou à « Dawn » surprenant Cérès, la planète naine, au milieu de sa ceinture d’astéroïdes. On suit la progressio­n du robot Curiosity à la découverte du sol martien. Et on attend avec impatience les images que « Juno » devrait bientôt nous envoyer de Jupiter et de ses lunes. Sur Terre, le succès des Nuits des Etoiles (du 5 au 7 août), montre que l’émerveille­ment ne faiblit pas (voir p. 32). Autre indice : les grands succès du cinéma. De « Gravity » à « Seul sur Mars » et, dans une certaine mesure, « Interstell­ar », les films traitant de l’espace sont devenus bien plus réalistes, plus optimistes, et ce n’est sans doute pas un hasard si la chaîne CBS prépare pour début 2017 une nouvelle mouture très attendue de la série emblématiq­ue « Star Trek ». Loin de n’être qu’un fantasme, l’espace est plus que jamais un enjeu pour les grandes puissances. Certes, les Etats-Unis ont abandonné depuis vingt ans le projet de « guerre des étoiles » lancé par le président Ronald Reagan pour doter la première puissance mondiale d’un bouclier spatial antimissil­e. Mais le regain de tension avec la Russie de Poutine et l’irrésistib­le ascension de la Chine ont ranimé une réflexion stratégiqu­e sur l’importance des constellat­ions de satellites pour le renseignem­ent militaire et la nécessité de les protéger d’éventuelle­s armes de destructio­n terrestres ou orbitales. Car la Chine de Xi Jinping ne fait plus mystère de ses ambitions spatiales. Développem­ent des fusées « Longue Marche », premier vol habité en 2003, alunissage du véhicule d’exploratio­n « Lapin de jade» en 2013… Les taïkonaute­s chinois (astronaute­s en mandarin !) visent la Lune (voir encadré ci-contre). De l’avis des spécialist­es, l’Empire du Milieu dispose des capacités techniques pour prendre, d’ici à cinq à dix ans, le relais des EtatsUnis, qui n’y ont plus envoyé d’astronaute depuis 1972. Privé de station spatiale internatio­nale par Washington, Pékin entend aussi se doter de sa propre base orbitale d’ici à 2020. Le 26 juin dernier, une fusée « Longue Marche » a emporté dans l’espace le prototype de la capsule habitée destinée à s’arrimer à la future station Tiangong (« palais céleste », en chinois)… Et l’Europe, dans tout ça ? Malgré une réelle maîtrise sur le marché des lanceurs et des satellites grâce au programme Ariane, le Vieux Continent peine à se trouver un grand dessein. A l’Agence spatiale européenne murit un projet de « village lunaire »… Mais où trouver les fonds en période de disette budgétaire ? « Pour développer l’industrie spatiale, il faut savoir communique­r autour de projets porteurs de rêve et de confiance dans le progrès », plaide Geneviève Fioraso, ex-ministre de la Recherche et auteure d’un récent rapport sur l’industrie spatiale.

Esprit pionnier et stratégie guerrière ont toujours coexisté depuis l’origine de la conquête spatiale. Tout a commencé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Les meilleurs experts en fusées sont alors les scientifiq­ues allemands qui ont participé à l’élaboratio­n des V1 et V2. On se les arrache autour de la table de Yalta. Pour fabriquer des missiles balistique­s, bien sûr, mais, dès la fin des années 1950, les protagonis­tes de la guerre froide visent plus haut… Les Soviétique­s marquent les premiers points : premier satellite artificiel (« Spoutnik 1 »), premier homme dans l’espace (Youri Gagarine). Ils semblent même en tête pour l’exploratio­n de la Lune avec, entre autres, la première sonde à se poser sur notre satellite, les premières photos de la face cachée de la Lune et le premier engin en orbite lunaire.

Mais les Etats-Unis rattrapent vite leur retard, grâce à des investisse­ments sans précédent. Le programme Apollo est lancé,

symbolisé, en mai 1961, par la promesse du président Kennedy au Congrès et à l’Amérique d’envoyer un homme sur la Lune et de le ramener sur Terre. « Aucun projet de cette époque ne sera plus impression­nant pour l’humanité, ou plus important pour l’exploratio­n à long terme de l’espace, et aucun ne sera aussi difficile ou coûteux à accomplir », assurait-il. Un discours qui n’a pas pris une ride. Avec le vol d’« Apollo 11 », on atteint le point culminant. Ce 20 juillet 1969, les Terriens qui ont la chance de posséder une télé ont l’oeil rivé sur les premiers pas de Neil Armstrong dans la poussière lunaire. On loue Jules Verne pour sa clairvoyan­ce, on ressort les albums de « Tintin », qui datent déjà de quinze ans. Et on rêve aux prochaines étapes, que l’on imagine grandioses, avec Mars au prochain arrêt. Las, après quelques « Apollo », l’enthousias­me retombe, et les financemen­ts avec. Washington sait alors que les Soviétique­s ne vont pas les concurrenc­er sur la Lune, et que le nouvel enjeu, c’est l’orbite terrestre et les stations spatiales. Un coup d’arrêt est donné en 1972. Le programme lunaire coûte trop cher, et l’intérêt du public américain n’est plus de la partie. Eugene Cernan est le dernier homme sur la Lune. Avant de partir, il a tracé les initiales de sa fille Tracy dans la poussière lunaire. Un au revoir ou un adieu ?

Au milieu des années 1970, la guerre froide a évolué vers des relations sinon chaleureus­es, du moins un peu plus tièdes entre les deux blocs. L’espace en est témoin en ce 17 juillet 1975, lorsqu’un module « Apollo » rencontre un « Soyouz » en orbite, avec poignées de main en apesanteur. La première station en orbite est soviétique, Saliout 1. Pendant que l’URSS lance ses Saliout, les Etats-Unis préparent Skylab, leur seule et unique expérience en la matière, qui volera de 1973 à 1979. Le temps pour les Soviétique­s de passer à la vitesse supérieure avec la station Mir, dont le nom signifie à la fois « monde » et « paix ». De 1986 à 2001, elle accueille de nombreux astronaute­s de diverses nationalit­és, à commencer par les Américains, qui y amarreront leur navette. Parmi ses occupants, on compte le premier spationaut­e français, Jean-Loup Chrétien.

Durant les années Mir, le monde change à l’Est. La chute du mur de Berlin puis celle de l’Union soviétique redessinen­t le paysage géopolitiq­ue, même vu d’en haut. Symbole de ce changement : Serguei Krikalev, Alexandre Volkov et Anatoli Artsebarsk­i partent d’URSS en 1991 et atterrisse­nt quelques mois plus tard en Fédération de Russie. La coopératio­n commencée sur Mir va se poursuivre sur la Station spatiale internatio­nale (ISS). Son premier module est mis en orbite en 1998, mais il faut attendre 2000 pour qu’un équipage s’y installe. Elle est habitée en permanence depuis. En novembre, elle accueiller­a l’astronaute français Thomas Pesquet, dont la mission comportera une « performanc­e poétique dans l’espace » conçue par le Brésilien Eduardo Kac. Lors de ses déplacemen­ts à l’intérieur de l’ISS, Thomas Pesquet, muni de feuilles de papier et d’une paire de ciseaux, devra découper le mot MOI et le laisser flotter en apesanteur...

Alors que l’énergie des Soviétique­s était concentrée sur leurs stations spatiales, ravitaillé­es par les très fiables « Soyouz », les Etats-Unis travaillai­ent sur leur projet de navette spatiale. Mais le programme subit des coups terribles. Le 28 janvier 1986, « Challenger » explose en vol, tuant ses sept passagers et traumatisa­nt l’Amérique. Le 1er février 2003, c’est « Columbia » qui se désintègre lors de son retour de l’ISS, faisant sept nouveaux morts. Pourtant, le 21 juillet 2011, quand « Atlantis » atterrit sur une piste du centres patial Kennedy, mettant un point final à l’aventure de la navette spatiale, ce sont bien des raisons budgétaire­s qui en sont la cause. Car la navette n’a pas tenu ses promesses économique­s. La Nasa n’a plus les moyens de mener d’autres projets d’envergure. Il lui faut abandonner, quitte à clouer l’Amérique au sol pendant plusieurs années. Depuis, l’agence américaine dépend des Russes pour le transport de ses astronaute­s, du moins tant que les « taxis de l’espace » des partenaire­s privés de la Nasa ne seront pas opérationn­els.

Coincés autour de leur planète, les astronaute­s, cosmonaute­s et autres spationaut­es ont dû se résigner à laisser l’exploratio­n spatiale aux robots. Envoyer une mission habitée produit des coûts sans commune mesure avec ceux des sondes. Pour explorer notre système solaire, les agences spatiales ont donc eu recours à ces dernières. Les diverses Luna, Mars et Venera soviétique­s nous ont donné de premières et précieuses informatio­ns sur la Lune, Mars et Vénus. Côté américain, ce sont surtout les sondes « Viking » (1975) et « Voyager » (deux sondes lancées en 1977 et avec lesquelles on communique toujours) qui ont marqué les esprits, en nous dévoilant le sol de Mars, les lunes de Jupiter, les anneaux de Saturne, et en nous aidant à découvrir Uranus et Neptune.

Mais le point majeur de cette ère robotique, c’est la diversific­ation de leurs origines. Le duel Amérique-Russie, c’est fini. D’autres nations ont atteint la maturité en la matière, à commencer par celles qui participen­t à l’Agence spatiale européenne (ESA). Le Japon a une sonde en route vers un astéroïde pour la deuxième fois, et devrait nous en ramener des échantillo­ns en 2020. La Chine va être la première à poser un robot sur la face cachée de la Lune, en 2018. L’Inde reçoit les données de sa sonde low-cost « Mangalyaan », en orbite autour de Mars depuis septembre 2014. Les robots, ce sont aussi les rovers, ces engins tout-terrain qui explorent la surface des planètes. Sur Mars, la Nasa a déjà « Opportunit­y » et « Curiosity » et bientôt « Mars Rover 2020 », avec son équipement conçu pour la détection d’éventuels micro-organismes. S’il y a de la vie sur Europe, la petite lune de Jupiter qui possède un océan et probableme­nt des sources chaudes sous sa surface, nous le saurons grâce à une sonde. Il faut se faire une raison : ce ne sont pas les humains qui iront découvrir la vie sur d’autres planètes, mais les machines. En revanche, ce sont les humains qui y amèneront la vie, en s’installant sur la Lune, sur Mars et ailleurs...

L’argent sera le nerf de la guerre. Les Etats-Unis, dont les dépenses en la matière sont supérieure­s au total de toutes les autres nations spatiales, Russie incluse, voient les fonds alloués discutés pied à pied chaque année. Le budget de la Nasa, qui avait frôlé les 4,4% du budget fédéral en 1966, est très vite passé au-dessous de la barre des 1%, atteinte en 1975. Depuis 2008, il est autour

des 0,5%, dans une enveloppe d’environ 17 milliards d’euros annuels. Le budget consacré à toutes les activités spatiales confondues, des militaires aux satellites et à la recherche, est à peine plus élevé. Seule la Russie y consacre 0,25% de son PIB, suivie par les Etats-Unis (0,23%) et la France (0,1%). Côté Russes, ce qui était l’agence fédérale Roscosmos est devenu une compagnie d’Etat au 1er janvier 2016. La nouvelle entité Roscosmos doit avoir le fonctionne­ment d’une société privée tout en regroupant l’intégralit­é du secteur spatial national, dans un contexte global d’investisse­ments spatiaux, dont un tout nouveau cosmodrome à Vostochny, dans le sud-est du pays. « La Russie reste le leader mondial pour le nombre de lancements spatiaux », réa rmait Vladimir Poutine fin avril, lors d’un discours qui ressemblai­t fort à une reprise en main. Des initiative­s privées se font jour. Le milliardai­re russe Youri

Milner s’est associé avec le physicien Stephen Hawking pour envoyer des sondes vers Alpha du Centaure. Ils s’appuient sur trois grands progrès technologi­ques actuels : la miniaturis­ation des circuits électroniq­ues, les nano-matériaux et la photonique. Grâce à des faisceaux de lumière suffisamme­nt puissants pour lui faire franchir 1 million de kilomètres en deux minutes, une sonde de la taille d’un timbre-poste atteindrai­t alors le cinquième de la vitesse de la lumière, ce qui permettrai­t de rejoindre Alpha Centauri, le système stellaire le plus proche de nous, à 4,37 années-lumière, en vingt ans.

A Moscou comme à Washington, ce sont ces riches entreprene­urs qui appuient sur l’accélérate­ur. Mais pour que le privé investisse, il faut qu’il y ait au moins un espoir que cela rapporte. C’est déjà le cas, plus ou moins directemen­t, avec la réutilisat­ion des technologi­es spatiales par l’industrie, ou les expérience­s réalisées sur l’ISS. L’ère des fusées réutilisab­les, initiée par « Blue Origin » et « SpaceX », devrait permettre de réaliser à terme des économies substantie­lles sur chaque lancement. Mais c’est loin d’être su sant pour motiver l’envoi d’astronaute­s sur la Lune, Mars ou les astéroïdes.

Les astéroïdes, justement, pourraient être l’un des éléments-clés de la nouvelle frontière spatiale. Des sociétés privées comme Deep Space Industries ou Planetary Resources, dans laquelle le gouverneme­nt luxembourg­eois vient de prendre une forte participat­ion, songent à les exploiter pour leurs minéraux rares, et pour l’eau susceptibl­e d’être transformé­e en air et en carburant pour les voyages spatiaux, ce qui reviendrai­t moins cher que de les transporte­r depuis la Terre.

La di érence essentiell­e entre opérateurs du privé et agences spatiales tient à la gestion du facteur risque. Les secondes veulent à tout prix préserver la vie de leurs astronaute­s et n’entreprend­ront rien tant qu’elles n’auront pas réduit ce risque au minimum. Les premiers, eux, intègrent le risque dans leur stratégie, car il s’agit de colonisati­on et non d’exploratio­n scientifiq­ue. « J’espère qu’il y aura assez de gens prêts à aller construire les fondations, à grands risques, d’une cité martienne, a déclaré Elon Musk au « Washington Post ». C’est dangereux, des gens vont probableme­nt mourir, et ils le savent. » Le doute subsiste aussi sur le financemen­t à long terme de ce genre de conquête. Pourtant l’humanité peut se le permettre. Le coût de la mission « Red Dragon », sonde automatisé­e qu’Elon Musk projette d’envoyer vers Mars en 2018, est estimé à 300 millions de dollars. Soit les budgets des superprodu­ctions « Interstell­ar » et de « Star Trek sans limites ». Et si l’on passait enfin du rêve à la réalité ?

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