MICHELLE OBAMA, L’AUTRE RÉVÉLATION DE LA CAMPAGNE
« Quand ils s’abaissent, nous nous élevons. » Après le « Yes we can » de 2008, voici le mantra des démocrates millésime 2016. Huit ans plus tard, il est une nouvelle fois signé Obama, mais Michelle cette fois. Après sept ans et demi passés à défendre des causes sociales (lutte contre l’obésité, incitation des jeunes à aller à l’université…), l’élégante First Lady est devenue, plus que la candidate Clinton, le symbole de l’opposition au vulgaire et misogyne Donald Trump. Elle est « la révélation » politique de la campagne. En 2008 et 2012, elle avait fait campagne pour son mari, mais sans grand enthousiasme. Cette année, animée par la volonté de barrer la route au milliardaire républicain, elle se bat aux côtés de Hillary. Avec succès. C’est une vibrante et charismatique oratrice, un talent hérité de sa carrière d’avocate, fait merveille. Parmi les moments structurants de la campagne démocrate figurent deux de ses discours. Il y a celui de la convention, fin juillet, où elle a testé son slogan. Depuis, lorsqu’en meeting elle scande « When they go low… », la foule lui rétorque en choeur « We go high ! ». Et il y a le discours du 13 octobre à Manchester, New Hampshire, où Michelle Obama a exprimé la colère et le ressentiment des femmes à l’égard de Donald Trump au lendemain de la vidéo qui montrait ce dernier en train de tenir des propos dégradants à l’encontre de la gent féminine. La « révélation » Michelle Obama est une aubaine pour Hillary Clinton. La première compense les faiblesses de la seconde : Hillary Clinton peine en e et à susciter l’enthousiasme de l’électorat féminin et manque cruellement de sincérité lors de ses interventions publiques. Parmi tous les soutiens de la candidate démocrate, la première dame est la plus populaire. Avec une cote supérieure à 60%, elle devance Barack Obama lui-même. Depuis son lancement dans l’arène politique, Michelle se voit promise par nombre de journalistes et de politologues à un avenir présidentiel.