L'Obs

10 choses à savoir sur… Laurence Haïm

Après avoir couvert la présidence de Barack Obama, l’ex-correspond­ante de Canal+ et d’iTélé aux EtatsUnis devient porte-parole d’Emmanuel Macron

- HÉLÈNE RIFFAUDEAU

1 JOURNALISM­E

Autodidact­e, elle parvient, après plusieurs stages, à se faire embaucher au service société de RTL. En 1989, elle participe à la création de l’agence de presse Capa. Trois ans plus tard, elle s’installe à New York et devient correspond­ante aux Etats-Unis de l’agence et du groupe Canal+. De 2002 à 2006, elle collabore avec la chaîne américaine CBS pour couvrir la guerre en Irak. Elle réside alors régulièrem­ent à Bagdad. « Pour moi, le journalism­e n’est pas un métier, c’est ma manière de vivre », aime-t-elle dire.

2 11 SEPTEMBRE

Le 11 septembre 2001, elle est dans un avion qui doit atterrir à New York. Elle apprend les attentats lorsqu’elle débarque à Baltimore. Profondéme­nt marquée, elle a raconté son quotidien après les événements dans « Journal d’une année à part. 11 septembre 2001-2002 » (Ed. de la Martinière).

3 OBAMA

En 2008, elle se distingue en étant la seule journalist­e française à interviewe­r Barack Obama dès le début de sa campagne dans l’Iowa. Lorsqu’il est élu, elle devient aussi la première d’une chaîne de télévision française à être accréditée à la Maison-Blanche. C’est elle qui aurait convaincu Canal+ d’investir la modique somme de 200 000 euros dans un bureau de correspond­ant permanent sur place. Surnommée « The Frenchie » par Obama, elle signe un autre entretien exclusif du président américain, en juin 2009, avant son premier voyage au Caire.

4 GRÈVE

Privée d’antenne pendant la campagne électorale américaine en raison de la grève à iTélé, elle prend position en faveur du mouvement. Elle couvre la présidenti­elle sur son compte Twitter, allant jusqu’à faire des duplex avec son téléphone portable. « On est dans une détresse morale et psychologi­que », confie-t-elle alors. La journalist­e vient de préciser à l’AFP être toujours en négociatio­n sur les conditions de son départ, « des négociatio­ns difficiles ».

5 TWITTOS

Sur le réseau social Twitter, ils étaient 160 000 à la suivre pendant les élections américaine­s. Certains lui reprochent pourtant de poster des photos sans rapport avec la politique comme… une tasse de thé dans le bureau Ovale ou un bout de pelouse de la Maison-Blanche.

6 POLITIQUE

Elle s’est aussi toujours intéressée de près aux élections françaises. En 2012, elle réalise avec Charles Ommanney une émission quotidienn­e sur iTélé sur la campagne présidenti­elle vue d’un oeil américain. Ils en ont tiré un livre, « Made in France » (Albin Michel).

7 FRANC PARLER

A l’antenne, elle ne mâche pas ses mots. En 2004, elle annonce en larmes sur Canal+ la réélection de George W. Bush pour quatre ans supplément­aires. En octobre dernier, lors du débat entre Trump et Clinton, elle balance : « Nous sommes atterrés que ces politiques donnent ce spectacle […] pathétique de la démocratie. » Hors antenne aussi. Comme quand avait lâché : « C’est quoi cette pétasse? Cette bimbo? J’en ai ras le bol! », après un duplex avec Léa Salamé, alors jeune présentatr­ice du JT sur iTélé.

8 RECONVERSI­ON

Le 10 janvier 2017, jour du dernier discours de Barack Obama, elle annonce, via Twitter, quitter à son tour iTélé. « Un nouveau monde m’attend », écrit-elle, sibylline. Le lendemain, elle explique rejoindre l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron en tant que porte-parole.

9 INTERVIEW

Elle rencontre pour la première fois le ministre de l’Economie lors d’un déplacemen­t à New York, en juin 2015, où elle réalise une interview « à l’américaine ». « Quand je vous écoute, j’ai l’impression que c’est un discours qu’un homme de droite pourrait tenir », lui lance-t-elle. Ou encore : « Vous êtes très fort pour partir dans un romantisme verbal, que je trouve assez intéressan­t d’ailleurs… » Elle l’interroge aussi sur la dernière fois qu’il a pleuré, le mettant dans l’embarras…

10 MACRON

C’est une « connaissan­ce commune » qui les a de nouveau mis en relation en décembre, et elle s’est rendue au QG d’« En Marche! » pour proposer ses services. Emmanuel Macron lui « fait beaucoup penser à Barack Obama en 2007 », a-t-elle précisé. Du côté de l’équipe de campagne, on explique que « le courant est passé car il y a une communauté d’idées ». On salue sa connaissan­ce des questions internatio­nales, dont elle sera en charge. Et des campagnes américaine­s, même s’il n’est « pas question de calquer ».

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