Lelandais écoeure les salariés de Vivarte
Empêcher le dépeçage d’entreprises par des fonds vautours. » Parue dans « les Echos » le 9 janvier, une tribune bien sentie dénonce l’acquisition par LBO (achat par la dette) de groupes comme Vivarte (André, Naf Naf, Kookaï…) ou SoLocal (ex-PagesJaunes). Le hic, c’est que cette philippique signée Marc Lelandais (photo), ancien dirigeant de Vivarte, a fait bondir les syndicats: certes, l’ancien président a convaincu en 2014 les fonds créanciers du groupe textile d’effacer 2 milliards d’euros de dette (sur 2,8 milliards), mais sa stratégie de monter en gamme l’enseigne discount La Halle fut un échec cuisant. Débarqué en octobre 2014, il a tout de même empoché 3 millions d’euros d’indemnités de départ. Une information qu’il conteste, mais qu’une source proche des actionnaires confirme à « l’Obs »… Alors pourquoi une telle tribune ? Tout à la restauration de son château au coeur d’Amboise, l’actuel président de Pacello & Co, société de conseil en management, rongeait son frein en silence. Jusqu’à ce que le virus de la politique le saisisse et qu’il officialise début janvier sa candidature aux législatives en Indreet-Loire sous la bannière de Jean-Christophe Fromantin (centre droit), se targuant au passage de développer l’emploi en Touraine. Les employés de Vivarte, qui ont vu passer quatre patrons en deux ans et subissent un nouveau plan social, pourront-ils frapper à la porte du châtelain pour trouver un job ?