FRENCH TOUCH À MURANO
Du sang neuf à la Biennale de Venise ! En tout, 87 pays sont représentés, dont les Kiribati et le Nigeria. Le pavillon de la France, lui, est situé dans les Giardini, à proximité des pavillons britannique, allemand et japonais. Cette 57e édition de la Biennale a d’ailleurs une petite touche française puisque Christine Macel, conservatrice au Musée national d’Art moderne-Centre Pompidou, supervise l’organisation de la grande expo internationale qui accompagne la manifestation : « Viva Arte Viva », qu’on nous dit « inspirée par l’humanisme », présente les oeuvres de cent vingt artistes du monde entier, dont plus d’une centaine n’ont jamais été montrées à Venise. Profitant du rassemblement de toute la galaxie arty, de nombreux artistes décident d'organiser leurs propres expositions hors du circuit de la Biennale : c’est le cas de Loris Gréaud. Ce Français a investi une ancienne verrerie de l’île de Murano – située en face de Venise. Avec la collaboration de plusieurs maestros (maîtres verriers), il fait revivre l’atelier. Cette reconstitution spectaculaire – avec effets sonores et lumineux – offre l’image d’une sorte de grotte dont la voûte scintille sous l’éclat rougeoyant de bulbes fragiles. Pour Gréaud, ce « tableau vivant » est l’ultime étape d’un projet (« The Unplayed Notes ») entamé il y a cinq ans. Une dernière fois, donc, le visiteur est amené à s’interroger sur ce qu’il perçoit, matière d’un récit qu’il aura tout le loisir de façonner – comme un maître verrier. « The Unplayed Notes Factory », par Loris Gréaud, du 13 mai au 26 novembre. Rens. : www.theunplayednotesfactory.com