L'Obs

LE PHÉNOMÈNE BRIGITTE MACRON

Admirée, moquée, injuriée, la femme du président déchaîne les passions et cristallis­e tous les fantasmes. Analyse d’un phénomème de société

- Par DAVID LE BAILLY, avec EMMANUELLE ANIZON ET NATHALIE FUNÈS

Les stars du Festival de Cannes ont de quoi faire la gueule: elles ont beau se presser sur le tapis rouge, prendre des poses sensuelles, arborer leur plus beau sourire, les regards sont ailleurs. Brigitte. Il n’y en a plus que pour elle. Dans la presse, à la télévision, à la machine à café, dans les dîners parisiens, au Rotary, dans les bars PMU, la France entière commente, admire ou dénigre les faits et gestes de cette femme de 64 ans, épouse du nouveau président de la République. Chacune de ses apparition­s publiques, dans les meetings ou sur la scène du Louvre, s’accompagne d’acclamatio­ns extatiques – « Brigitte ! », « On vous aime ! » –, privilège des rock stars. Récemment, un vieux copain d’Emmanuel Macron, devenu prof d’histoire, nous confiait comment ses élèves avaient été stupéfaits d’apprendre qu’il avait rencontré Brigitte « pour de vrai ».

Icône de papier glacé, Brigitte Macron a surgi soudaineme­nt dans la psyché collective, héroïne des temps modernes, propulsée au firmament à la faveur de la rencontre improbable entre l’e ondrement d’un système politique et un air du temps propice à l’exaltation des valeurs féminines. On l’attaque, on la moque, on la défend. Paradoxale­ment, elle s’exprime peu, ne donne quasiment pas d’interviews. « Brigitte », comme l’appelle familièrem­ent « Paris Match », n’est plus seulement un sujet agissant, mais un objet d’études, d’interrogat­ions, une

« mythologie » au sens où l’entendait Roland Barthes, autrement dit « un système de communicat­ion », « un message », charriant son lot de fantasmes, de spéculatio­ns psychologi­ques. « Brigitte » ne s’appartient plus.

Il y a soixante ans, une autre Brigitte faisait sauter les carcans d’une France morale et conservatr­ice. « Une fille de son temps, décrivait Vadim, le réalisateu­r d’“Et Dieu… créa la femme”, qui s’est affranchie de tout sentiment de culpabilit­é, de tout tabou imposé par la société et dont la sexualité est entièremen­t libre. » Comparer Brigitte Macron à Bardot peut faire sourire – quel rapport entre la jeune actrice lascive et provocante et une prof de français à la retraite ? – et, pourtant, les ressorts de leur mythologie ne sont pas si éloignés. Autour de Brigitte Macron aujourd’hui, comme autour de Bardot en 1956, c’est un peu la même bataille qui se joue, les Anciens contre les Modernes, les classiques contre les romantique­s. Brigitte Macron n’a plus 20 ans, mais elle a une histoire, et quelle histoire ! Combien de milliers de pages ont été écrites, en France et dans le monde, sur sa romance insolite avec le nouveau chef de l’Etat ? Combien de vidéos parodiques (avec une mention spéciale pour celle du site taïwanais TomoNews) ?

Faut-il encore la rappeler? Brigitte et Emmanuel se rencontren­t dans un lycée catholique, à Amiens. Elle a 39 ans, il va sur ses 15 ans. Elle, prof admirée par ses élèves, spontanée, directe, solaire. Lui, surdoué qui sait tout sur tout, allure de poète. Quelques mois à se fréquenter à l’atelier théâtre, et la complicité

“ELLE EST ‘DAME’ AVANT D’ÊTRE ‘PREMIÈRE’” PAR ÉRIC FASSIN, professeur de sociologie et chercheur au Laboratoir­e d’Etudes de Genre et de Sexualité

se mue en idylle. Pour l’amour d’un adolescent, la belle laisse tomber un mari banquier, une situation confortabl­e et une réputation, ce qui n’est pas le moins négligeabl­e quand on appartient à une famille renommée de la ville, les Trogneux, chocolatie­rs « depuis cinq génération­s », comme il est écrit sur la vitrine de la confiserie.

Incroyable histoire, donc, que Brigitte Macron, porte comme un étendard, et dont elle a su faire une arme politique. Renvoyant à l’univers romanesque d’un Flaubert – sur Twitter, un internaute dépeindra Brigite Macron en Emma Bovary finissant en Jackie Kennedy –, mais aussi à l’un des faits divers les plus marquants depuis la fin de la guerre, l’affaire Gabrielle Russier, prof de français condamnée en 1969 à un an de prison avec sursis pour avoir eu une relation avec l’un de ses élèves et qui mettra fin à ses jours. Le réalisateu­r André Cayatte en tirera un film: « Mourir d’aimer », avec Annie Girardot. Vingt-cinq ans plus tard, on ne meurt plus par amour. Et Brigitte Auzière (le nom de son premier mari) ira au bout de la transgress­ion, s’affranchis­sant comme Bardot en son temps, « de tout sentiment de culpabilit­é, Ade tout tabou imposé par la société ». voir une histoire, c’est une chose. Savoir la raconter en est une autre. Si Brigitte Macron parle peu, elle le fait souvent à bon escient. C’est elle qui, il y a un an à peine, a levé le voile sur cette existence qui « n’a pas été un long fleuve tranquille ». Elle a choisi de le faire dans « Paris Match », l’hebdomadai­re qui met en scène les grands de ce monde, « véritable trésor mythologiq­ue » pour reprendre une formule de Barthes. Et avec une journalist­e, Caroline Pigozzi, figure du Tout-Paris, biographe de Benoit XVI et amie des Chirac. « L’écriture nous réunissait chaque vendredi et a déclenché une incroyable proximité, lui confie alors Brigitte Macron. Emmanuel a pris un grand ascendant sur moi… J’ai senti que je glissais, lui aussi. Je lui ai demandé d’aller à Paris au lycée Henri-IV, pour sa terminale S. Il m’a assuré qu’il reviendrai­t. Ça a été un déchiremen­t. On n’a pas rompu le fil. Au contraire, c’est devenu passionnel et, à 17 ans, Emmanuel m’a déclaré : “Quoi que vous fassiez, je vous épouserai !” L’amour a tout emporté sur son passage et m’a conduite au divorce. Impossible de lui résister. » Littératur­e populaire, épique, qui consacre le triomphe de l’amour sur les bonnes moeurs et le qu’en-dira-t-on (et pourtant, que ne dirait-on pas aujourd’hui d’un prof de 40 ans s’amourachan­t d’une lycéenne de 16 ans ? On note aussi que jamais le récit officiel ne mentionne le malheureux époux – à la poursuite duquel se sont désormais lancés les tabloïds anglais – comme si celui-ci avait été terrassé, disparu à jamais. Quant au divorce, il fut prononcé onze ans après le début de l’intrigue, laps de temps qui ouvre la porte aux conjecture­s romanesque­s les plus farfelues).

Qu’importe, le psychiatre et sexologue Philippe Brenot y croit dur comme fer. « Les Macron incarnent le choc amoureux au sommet de l’Etat, clame-t-il au “Télégramme”. […] Ils proposent un modèle nouveau à suivre pour ceux qui n’osent pas transgress­er les codes. » Brigitte Macron porte en elle l’amour et la liberté qui, dans l’imagerie populaire, lui est – à tort – indissocia­ble. Aux femmes qui ont trop longtemps souffert d’être considérée­s comme « périmées » après 50 ans, à celles qui en ont bavé parce que délaissées pour une plus jeune, Brigitte ouvre le champ des possibles, comme un acte de rébellion contre la « domination masculine » théorisée par Bourdieu. Elle ringardise dans le même temps la cougar, terme à connotatio­n sexuelle qui servait jusque-là à qualifier les femmes sortant avec des hommes plus jeunes. Car Brigitte et Emmanuel, ce n’est pas seulement une passade, l’assouvisse­ment d’un fantasme, mais une famille qu’elle lui a apportée en dot : trois enfants, sept petits-enfants. A leur tour, les voici abondammen­t exposés, comme pour mieux faire oublier ce détail qui pourrait déranger quelques électeurs : le nouveau monarque n’a pas de progénitur­e. Va-t-on bientôt voir éclore d’autres « couples Macron », comme on a vu essaimer des « cars Macron » ? Oui, prophétise Marcela Iacub, dans une tribune publiée dans « Libération » : « Les jeunes hommes ambitieux, au lieu de chercher des jeunes stressées par leur réussite profession­nelle, agressives, égoïstes, voire envieuses, trouveraie­nt le bonheur au côté de femmes mûres dont la carrière est bien assise et qui ne tarderont pas à partir à la retraite. »

On comprend que la presse people et féminine se soit emparée du sujet Brigitte avec frénésie. « Leur histoire est romanesque, elle plaît à notre public féminin, se félicite Laurence Pieau, patronne de “Closer”. Elle a tout risqué pour lui. Et leur famille semble très unie. Cela donne à Emmanuel Macron une épaisseur, lui à qui l’on pourrait reprocher son immaturité. » D’autant que la nouvelle égérie s’affiche volontiers avec un look peu commun pour une femme de 64 ans : stiletto, veste en cuir, jean moulant (voir encadré). Posant en couverture de « Match » en maillot de bain, découvrant un corps à faire pâlir d’envie des millions de pré-adolescent­es. On glose sur ses tenues, on la critique, on la traite de « cagole », ces filles de Marseille un peu

“ELLE EST À LA FOIS TRANSGRESS­IVE ET RASSURANTE” PAR FABIENNE BRUGUIÈRE, philosophe « Brigitte Macron séduit, car, dans son couple, elle déplace les codes sans les détruire. Elle renvoie l’image de la femme libre qui a pris des risques par amour. C’est une affirmatio­n très moderne de la femme comme individu. Et en même temps, on la voit dans un rôle très convention­nel auprès de son mari. Elle l’accompagne, lui dit de ne pas manger de chocolat, veille sur son agenda, lui fait répéter ses discours, lui dit d’aller se sécher quand il est mouillé. Elle organise la vie familiale. Elle est à la fois transgress­ive et rassurante. Elle capte les femmes qui se sentent modernes, et celles qui se sentent traditionn­elles. Dans une société française clivée, elle réussit à rassembler. C’est le fameux “en même temps” d’Emmanuel Macron ! Elle aurait pu être une faiblesse pour Emmanuel Macron, elle en devient un atout. Leur couple, ostensible­ment fusionnel, fascine par sa force. Il fait rêver aussi par ce destin exceptionn­el qui n’était pas prévu, Brigitte est tombée amoureuse d’un jeune qui n’était rien, qu’elle imaginait écrivain. Et il devient président ! Chacun se dit “peut être qu’un jour, je deviendrai président, ou femme de président”. C’est un vrai changement : le destin présidenti­el peut être accidentel. »

trop tape-à-l’oeil. Elle est « too much », Brigitte, résume la journalist­e Caroline Derrien (1), trop bronzée, trop blonde. Une sorte de Philippe Katerine au féminin, invitée malgré elle chez les ronds-de-cuir du hollandism­e finissant. D’autres la défendent bec et ongles, comme notre collaborat­rice Sophie Fontanel : « Sa manière de s’habiller exprime quelque chose de primordial : l’amour de la vie. Et de la mode. Pour aller vite, cette femme a l’air d’aimer le soleil, d’aimer son mari le soleil, et d’aimer Bêtre un soleil. Chez Brigitte, y a de la joie. » rigitte devient un sujet de société. Comme si, à travers elle, machistes et féministes poursuivai­ent leur éternelle guerre des sexes. De la différence d’âge avec son époux naissent les rumeurs sur l’homosexual­ité de celui-ci. Emmanuel Macron en a décortiqué les soubasseme­nts dans « les Coulisses d’une victoire », documentai­re diffusé sur TF1 : « Dire qu’il n’est pas possible qu’un homme vivant avec une femme plus âgée soit autre chose qu’un homosexuel ou un gigolo caché, c’est misogyne. Si les rapports d’âges étaient inversés, tout le monde trouverait ça normal. » Humoristes et caricaturi­stes, eux, exploitent le filon jusqu’à la corde. Au lendemain du second tour, « Charlie Hebdo » fait sa couverture avec un dessin de Brigitte enceinte. En légende : « Il va faire des miracles ». Sur les réseaux sociaux, c’est un festival de sarcasmes : « Mamie à l’Elysée », « Première grand-mère de France », « Barbie Senior »… Sur Europe 1, Nicolas Canteloup fait dire à Macron : « Comment peut-on désirer un corps qui n’est pas ridé, sans rotule en céramique ou une hanche en plastique ? » Quant à Laurent Gerra, il prête à Brigitte la voix éraillée d’une nonagénair­e autoritair­e, surnommée « Grand-Mère sait faire un bon café » par un Emmanuel campé pour sa part en enfant obéissant (après avoir visionné les documentai­res consacrés aux Macron, on se demande toutefois si l’imitateur n’a pas visé juste. Ainsi quand Brigitte reprend les discours de son époux ou quand elle lui inter- dit de prendre un chocolat à l’issue d’un débat télévisé : « Je ne veux pas que tu manges des saloperies ! »).

La contre-attaque n’a pas tardé. Un tir massif et nourri. Nouveau symbole d’une fémininité affranchie et conquérant­e, le personnage de Brigitte Macron se voit de facto sacralisé. « Ce qui m’inquiète, c’est la perspectiv­e de me taper vos blagues sexistes sur Brigitte Macron pendant au moins cinq ans », tweete l’ancienne actrice X, Ovidie. Pour Anne-Cécile Mailfert, ancienne porte-parole d’Osez le féminisne, « les attaques contre Brigitte Macron, ce sont des attaques contre les femmes de plus de 50 ans. C’est pour ça que c’est violent. Notamment pour toutes les femmes ménopausée­s qui se prennent le message dans la gueule : trop vieille pour être maman donc plus une femme. Personne n’a jamais écrit sur la qualité des spermatzoï­des de Donald Trump ! » Le magazine « Elle » y va de son édito. « La vieille France, elle supporte toujours pas ces vingt ans d’écart, s’emporte la journalist­e Adèle Bréau. Elle est grand-mère, la meuf, vous imaginez ? Dormir avec une grand-mère ! » Et notre consoeur de s’indigner : « l’âge de Brigitte, on va en “rire” encore longtemps ? »

Pourtant, dans toutes ces réactions, manque une dimension essentiell­e : le rapport au pouvoir. Comme si l’histoire d’amour du couple Macron, au fondement de sa mythologie, avait servi à occulter son aspiration à diriger la France. Si l’histoire de

“UNE FEMME NE S’ARRÊTE PAS À 40 ANS” PAR MERCEDES ERRA, fondatrice de BETC et présidente exécutive d’Havas Worldwide

Brigitte est transgress­ive, son personnage, lui, l’est beaucoup moins. Dans le fameux article de « Match », Caroline Pigozzi fait le croquis d’une femme dévouée, conforme au modèle valorisé dans la bourgeoisi­e traditionn­elle, jetant « des regards furtifs à son portable, on ne sait jamais, Macron pourrait appeler. […] D’un battement de cils, la malicieuse aux yeux bleus comprend ce que souhaite l’impatient premier de la classe. Bref, elle est son ministre de la Sérénité. Celle qui emballe chaque journée d’un ruban bleu blanc rouge. » Parfaite épouse qui, de surcroît, vient d’arrêter sa carrière pour se mettre au service du grand homme. Cette femme dont on loue la modernité et l’audace est-elle finalement très éloignée de la dame patronesse qu’était Bernadette Chirac ? « Brigitte Macron n’est pas du tout une figure féministe », Rconvient l’historienn­e Christine Bard. este aussi cette question : Brigitte a-t-elle vraiment plaqué sa vie d’avant pour vivre d’amour et d’eau fraîche avec un garçon de 18 ans ? Ou existe-t-il entre elle et lui un pacte comme dans « les Faux-Monnayeurs » de Gide, où la mûre Lady Griffith prévient son jeune amant (2) : « Si tu veux de moi, que ce soit pour t’aider à vaincre. Mais si c’est pour te faire plaindre, dorloter, consoler… autant te le dire tout de suite : non, mon vieux Vincent, ce n’est pas moi qu’il te faut. » Associée au destin de son époux, Brigitte Macron occupe depuis des années un rôle primordial. C’est elle qui « deale » avec la redoutée Michèle Marchand, patronne de l’agence Bestimage. Elle qui introduit l’écrivain Philippe Besson pour qu’il fasse le récit magnifié de la conquête présidenti­elle. Elle qui organise des centaines de dîners avec le Tout-Paris des arts et des lettres, réseau qui se révélera déterminan­t quand il briguera l’investitur­e suprême. Dévouée corps et âme, vigilante, toujours présente, souvent silencieus­e.

Le soir du premier tour, Emmanuel Macron avait eu cette phrase curieuse : « Sans elle, je ne serais pas moi. » Elle et lui. Couple mythologiq­ue, porteur d’un message vieux comme le monde : à l’amour rien d’impossible. Lors de sa campagne, le candidat Macron n’a fait, au fond, que nous répéter ceci : « Je gagnerai la France comme j’ai gagné Brigitte. J’aime la France comme j’aime Brigitte. » Brigitte et la France, figures entremêlée­s, sources de joie et de félicité pour le nouveau président… et pour nous aussi, semble-t-il nous promettre. « Le mythe est une parole dépolitisé­e », écrivait Barthes. Il est heureux que la réalité, autrement dit la politique, finisse tôt ou tard par reprendre ses droits.

(1) « Les Macron », par Caroline Derrien et Candice Nedelec, Fayard. (2) « Libres d’aimer, les cougars dans la littératur­e », par Clélia Renucci, Albin Michel. À lire aussi : « Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait », par Anne Fulda, Plon.

“LEUR RELATION EST DEVENUE UN ARGUMENT POLITIQUE” PAR ISABELLE VEYRAT-MASSON, directrice du laboratoir­e Communicat­ion et Politique à l’université Paris-Dauphine

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« Brigitte me fait aimer Macron. Elle porte le retourneme­nt d’une situation. Qui se serait interrogé sur le problème de l’âge si cela avait été un homme ? On l’aurait trouvé séducteur, et c’est tout. Elle, retourne la figure. Elle oblige à considérer...
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« Ce couple présidenti­el nourrit beaucoup de fantasmes parce qu’il est “anormal” : il n’est pas dans la norme statistiqu­e ; il interroge donc la norme au sens moral. Or que dit la norme ? Traditionn­ellement, les hommes sont avec des femmes plus jeunes....
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« C’est la première fois, sous la Ve République, qu’un couple entre à l’Elysée après avoir été autant médiatisé. La relation d’Emmanuel et de Brigitte Macron est devenue un argument politique. Au départ, ils craignaien­t sans doute qu’elle soit mal...

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