L'Obs

VIRGINIE DESPENTES L’ENTRETIEN SANS TABOU

Alors qu’elle boucle l’excellente trilogie de “VERNON SUBUTEX”, l’auteur de “King Kong Théorie” nous parle de Nuit debout, de la présidenti­elle, et appelle à la “GRÈVE DES NAISSANCES”. Entretien

- Propos recueillis par AMANDINE SCHMITT

Virginie Despentes est de retour, et elle cogne toujours aussi fort. En janvier 2015, elle démarrait les aventures de Vernon Subutex, ce disquaire déchu qui zonait dans Paris, squattait chez d’anciens amis, observait partout les ravages causés par l’individual­isme consuméris­te. Deux ans, plus tard, voilà enfin le troisième et dernier épisode de son magistral roman-feuilleton : devenu DJ prodige, Subutex rassemble autour de lui toute une clique de désabusés ; il tente désespérém­ent d’échapper à la morosité ambiante en organisant des « convergenc­es », des rassemblem­ents sans téléphones portables et sans drogues, qui pourtant mettent tout le monde en transe. Au bout du tunnel nous attend une conclusion amère, qui achève de disséquer avec une acuité troublante la société contempora­ine.

A 47 ans, Virginie Despentes est décidément une des voix les plus puissantes du roman français. Son verbe affûté, sa langue à l’oralité brute déconstrui­sent aussi bien la domination masculine que les inégalités de classes. Révélée en 1994 par le polémique « Baise-moi », l’ex-punkette est aujourd’hui bien installée dans le club des auteurs à succès. Sa trilogie est en cours d’adaptation en série télévisée pour Canal+. Elle siège même à l’Académie Goncourt depuis 2016. S’est-elle assagie pour autant ? Pas exactement. Elle nous a reçus dans son appartemen­t parisien, à deux pas de ce parc des Buttes-Chaumont que hante désormais, pour tous ses lecteurs, la silhouette fatiguée de Vernon Subutex. « Vernon Subutex 3 » est une photograph­ie de la France actuelle : vous y parlez des attentats de « Charlie Hebdo » et du Bataclan, de Nuit debout… Pourquoi avoir voulu faire figurer ces événements ? Ça me plaît de travailler comme ça, j’ai l’impression de faire comme un collage quotidien de petites choses. Mais j’ai trouvé l’exercice plus difficile sur le tome 3 que sur les deux premiers parce que ça s’est vraiment accéléré. Il s’est passé tellement de choses, avec des incidences profondes. C’était ma conclusion en retravaill­ant le texte : je n’ai pas eu des problèmes pour écrire, ça a été un moment inouï. Entre la sortie du premier tome le 7 janvier 2015 et cette élection présidenti­elle, ces deux dernières années ont été vertigineu­ses. C’est angoissant, mais aussi très intéressan­t pour des gens de ma génération, à qui on a plus ou moins voulu vendre l’idée, qu’à partir de la chute du Mur, l’Histoire, c’était réglé. Que pensez-vous de cette élection ? Depuis la première dont je me souvienne, en 1981, j’ai l’impression que c’est la plus dure. C’est en tout cas la plus désabusée. Je n’ai jamais vu les gens voter dès le premier tour pour quelqu’un en qui ils ne croient pas. Dès le départ, c’était comme un vote forcé. En 2002, la situation était différente parce que certains électeurs avaient voté Chirac avec conviction. Alors que pour Macron, si ce n’est pas Le Pen en face, il n’y a aucun désir. En plus, on a la sensation que quand ses proches ont lancé le mouvement il y a un an, ils ont fait ce calcul exactement comme ça. Ils se sont dit : « On peut lancer un candidat, on démolira le candidat de la gauche et des socialiste­s… Puis on se bat contre Marine Le Pen, et c’est fait. » Peut-être qu’ils ont sous-estimé l’engouement pour Mélenchon, mais très peu. Il fallait aussi que Fillon se plante, mais en gros leur pari a été juste. C’est un pari qui ne peut tenir que grâce au FN et qui paraît très cynique. Pour qui avez-vous voté ? J’ai voté Hamon en sifflotant. Mais il reviendra ! On va organiser des soirées de soutien : « Déprime pas Benoît, va pas te trancher les veines. » Puis le soir du premier tour j’ai déclaré haut et fort et en tapant sur toutes les tables que jamais de ma vie je n’irais voter pour Macron et la dictature du 1% [de la population qui concentre les richesses et le pouvoir, NDLR]… Mais dès le lendemain j’ai décidé que j’irais. J’ai donc voté au second tour contre le Front national. Je me suis plus résignée que raisonnée – mais si c’était à refaire je recommence­rai. Sinon, je ne suis pas passionnée par Mélenchon, mais ça me fait plaisir que des gens aient voté pour lui. Ce n’était pas gagné et c’est le signe que quelque chose d’un tout petit peu différent de ce qu’on attend peut se passer dans les cinq prochaines années. Sans ça, c’est comme si on sentait tous que Macron va démolir le pays, jusqu’au moment où on basculera à l’extrême droite. Comment regardez-vous la montée de l’extrême droite ?

C’est un mouvement que j’observe depuis dix-sept ans. A partir de 2000, l’extrême droite a estimé que c’était son tour. Elle sortait de cinquante ans de purgatoire. Il était temps pour elle, malheureus­ement pour nous, de reprendre la parole et d’assumer à nouveau ce qu’elle est. Certains de mes proches ont vraiment basculé, non pas dans une extrême droite FN, mais dans un discours ultraracis­te et de plus en plus antisémite. On a vraiment l’impression que c’est le dernier tabou en France et qu’il est prêt à exploser. J’imagine que Marion MaréchalLe Pen, si elle revient, le fera avec beaucoup plus de tranquilli­té que Marine Le Pen, qui a quand même encore, mine de rien, quelques pudeurs. Vous vivez entre la France et l’Espagne. Observez-vous de grandes différence­s quant au climat politique ? On a pris la même crise de 2008, avec des conséquenc­es très similaires. Mais en Espagne, ils sont un peu plus en avance sur la dérégulari­sation du travail. On y voit des gens qualifiés qui gagnent 600 euros à plein temps, alors que les loyers sont comparable­s à ceux de la France. En revanche, ils ont connu Franco, et quarante ans de dictature, on n’y retourne pas avec la même joie. Dans l’ensemble, les gens ont gardé en tête qu’une dictature, ça ne punit pas que les méchants. Je ne crois pas qu’ici les gens votent Le Pen sans savoir pour qui ils votent, mais je pense qu’ils votent Le Pen sans savoir que, eux aussi, ils vont en chier. Ils ont vraiment envie d’une police très forte, avec beaucoup de prisons. Dans les faits, la plupart d’entre eux déchantera­ient rapidement. Ils se rendraient compte que non, ce n’est pas que l’Arabe qui va prendre un grand coup dans sa gueule, c’est eux aussi. Mais une fois que tu le comprends, il est trop tard. Le mouvement Nuit debout, qui a marqué un début de contestati­on, s’est vite arrêté… Oui, mais ça peut recommence­r demain. J’y suis allée plusieurs fois, ça m’a fait plaisir de voir autant de gens motivés. Seulement, on a intérêt à trouver un endroit couvert parce que Podemos, ça n’existe pas s’il pleut comme à Paris. Si cette mobilisati­on avait continué, je ne pense pas qu’elle aurait fait baisser le vote FN mais elle aurait pu faire grandir le vote Hamon ou Mélenchon. Nuit debout, c’était la première fois depuis très longtemps qu’on ne pouvait pas nous dire « tout le monde est de droite en France, il n’y a plus aucun mouvement populaire ». Une fois qu’ils remplissen­t la place, ils disent qu’il existe d’autres gens, d’autres choses. Ça ne m’a pas semblé être un échec. Un de vos personnage­s parle de la fin des prolos. Croyez-vous encore à la lutte des classes ? Donald Trump a l’air d’un débile, mais est-ce qu’il l’est tant que ça ? Quand lui et son entourage se disent climatosce­ptiques, est-ce qu’ils le sont vraiment ou est-ce qu’ils pensent : « Quand ça va péter dans tous les sens, nous et les nôtres, on se mettra dans des petites

“ON A SOUS-ESTIMÉ LA VIOLENCE DES RICHES”

bulles qu’on va construire d’ici là, et les autres, vous allez crever et on s’en fout. » Je pense que Trump n’est pas assez stupide pour croire vraiment à ce qu’il dit, mais suffisamme­nt idiot pour s’imaginer que ce n’est pas grave si quelques milliards d’individus meurent, puisque lui va s’en tirer tout seul avec ses copains blindés de thunes. Là-dessus, je comprends très bien le travail des sociologue­s Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon sur la violence des riches. C’est ce qu’on a sous-estimé dans les années 1980. On savait que les très puissants étaient malveillan­ts, mais pas à ce point. L’indifféren­ce par rapport aux milliers de migrants qui meurent chaque année, c’était impensable il y a quinze ans. Quand j’étais gamine, on nous aurait dit qu’on allait laisser mourir dans la mer les boat people, ça aurait été un problème dans la France d’après-guerre. Là, qu’est-ce qui va sembler impossible à l’élite la plus riche ? A quel moment vont-ils se dire : « Ça, non » ? Je ne vois pas. Je ne pense pas qu’ils vont penser : « Oh non, pas nos amis les Français. » Non, ils nous laisseront crever de la même façon. Et avec une vraie hostilité. Le problème n’est pas juste qu’ils s’enrichisse­nt et s’en fichent des autres, c’est qu’ils le font avec le désir que les autres souffrent. Il est possible qu’ils le paient à un moment donné. Ils ne pourront pas se plaindre si un mouvement populaire extrêmemen­t violent émerge. Ils ne pourront pas dire : « Je ne comprends pas ce qu’ils ont. » Peut-on trouver une solution plus pacifique ? Ce serait intéressan­t de faire une grève de la reproducti­on. Est-ce que là, vraiment, les Français ont envie de faire des enfants dont on leur dit qu’ils doivent déjà 25 000 euros à l’Etat en naissant ? On produit des enfants endettés pour un pays qui rembourse la dette des riches. Les capitaux sont totalement internatio­naux, alors que toi, tu es scotché à ton pays. Si tu as de la chance, tu es européen, mais tu ne sais pas si dans cinq ans tu seras encore européen : comment faire des enfants dans ces conditions-là ? Ce n’était pas comme ça avant, ce n’est pas acceptable. Tu produis des esclaves.

“J’AURAIS VOULU QUE HOLLANDE DISE DAVANTAGE LA VÉRITÉ”

Vos personnage­s tentent de vivre une vie différente, avec un camp autogéré et des rassemblem­ents autour de la musique. Ils essaient une alternativ­e et représente­nt un danger parce qu’ils détiennent un élément de vérité. Essayer de vivre différemme­nt, c’est vraiment la chose la plus menaçante pour le système. Chaque initiative, même la plus futile, est étouffée. Ce qui m’intéresse chez Julien Coupat et le Comité invisible, c’est que, dans les grandes lignes, ce sont cinq pelés qui vont jouer à la pétanque à la campagne, et que ça, ça devient l’affaire de Tarnac. Notre-Dame-des-Landes est aussi traité avec disproport­ion. Il s’agit d’une centaine de personnes qui essaient de vivre d’une autre façon et on a l’impression que c’est le village d’Astérix. Je pense que la vérité est un vrai enjeu pour le pouvoir. Quand le livre « “Un président ne devrait pas dire ça…” » est sorti, les

commentair­es décomplexé­s des journalist­es politiques m’ont frappée : pour eux, il est normal de ne pas tout dire aux gens. Moi, citoyenne votante, ça ne me paraît pas si évident que dire la vérité est toujours une mauvaise idée. Au contraire, j’aurais voulu que François Hollande dise davantage la vérité. J’aimerais savoir comment il en est arrivé à faire ce quinquenna­t-là. Ça m’intéresse vraiment. Je voudrais qu’il nous refasse la chronologi­e des faits : « Tel jour, machin est venu me voir et m’a dit : “Je suis patron, je pèse 4 milliards d’euros, et mon gars tu vas fermer ta gueule là-dessus’’, alors je suis rentré chez moi en me disant : “Qu’est-ce que je peux faire d’autre qu’obtempérer ?” » Je ne pense pas que Satan habite François Hollande, donc il y a un enchaîneme­nt logique d’événements, de pressions, de menaces, d’un milieu qui sait ce qu’il veut, qui te le fait savoir et auquel tu ne peux pas résister. Mais que se passe-t-il exactement ? Tant qu’on ne le sait pas, c’est difficile d’imaginer que cela puisse changer. Vous êtes fille de postiers de Nancy et vous vous retrouvez aujourd’hui auteur de best-sellers, juré du Goncourt et chouchou de la littératur­e française. Comment vivez-vous cette ascension sociale ? C’est très violent, et le milieu que tu intègres ne s’en rend pas compte. Il est incapable de sentir réellement ce que c’est de ne pas avoir les mêmes codes. Les gens ne réalisent même pas que leurs lieux parisiens et prestigieu­x sont conçus pour qu’on s’y sente mal si on n’est pas issu de ce monde-là. C’est ultraviole­nt aussi de comprendre qu’ils n’en ont absolument rien à faire des gens comme toi. Tu ne peux pas les intéresser au sort des fonctionna­ires, par exemple. Si tu essaies d’expliquer aux gens vraiment favorisés, et qui l’ont toujours été, que tu votes Macron pour éviter Le Pen, mais en sachant que tu votes pour un durcisseme­nt des conditions de vie de ta famille, ça leur est totalement incompréhe­nsible. Pour eux, il faut que ces gens-là s’y fassent, même s’ils vont en baver. Ce serait inadmissib­le pour leurs propres enfants, mais là, c’est ta famille à toi qui crève. Après, ce qui est violent aussi chez ces gens nés dans l’argent, même quand ils sont sensibles, tourmentés, c’est qu’ils possèdent une assurance extraordin­aire. Ça, tu ne peux pas l’acquérir. Et avant de te débarrasse­r de l’espèce d’inconfort que ça peut te procurer, c’est un boulot de décodage. Enfin, une fois que tu commences à oublier d’où tu viens, ça ne te valorise pas. Tu as la sensation, non pas de laisser tomber les autres, mais de t’habituer à un système profondéme­nt injuste. Votre image, très polémique au départ, a évolué avec le succès. Qu’est-ce que cela a changé dans votre vie ?

“Ce qui est violent chez ces gens nés dans l’argent, c’est qu’ils possèdent une assurance extraordin­aire.”

Quand j’ai commencé, c’était comme un sport de combat à la sortie de chaque livre, avec de grandes raclées médiatique­s. Je pense que quand tu parles de sexe et que tu es une femme, il y a une hostilité irrationne­lle. Cela explique qu’à partir de « King Kong Théorie » j’ai retiré en grande partie le sexe de mon oeuvre. Aujourd’hui, ça a changé. Sur un plan très pragmatiqu­e, ça fait vingt-quatre ans que je vis de mes livres. Grâce à « Vernon Subutex », je suis à l’abri pour deux ou trois ans, ce qui ne m’était jamais arrivé auparavant. Mais dès que j’ai eu des lecteurs, même quand c’était seulement un petit millier avec « Baise-moi », ça m’a suffi pour avoir envie d’écrire. Sans ça, je n’aurais peut-être pas centré toute ma vie sur l’écriture. Je ne sais pas si, toute seule, je me serais dit que ça valait le coup de continuer là-dedans, je me serais peut-être sentie ridicule. Si tu es tout seul à écrire un livre et que personne ne le lit, c’est comme s’il n’était pas « activé ». L’écriture m’a apaisée. J’étais beaucoup plus destroy avant. « King Kong Théorie », publié en 2006, est devenu un manifeste féministe. Ce livre a-t-il marqué un tournant dans votre oeuvre ? Oui, ça a été très important pour moi. Je sentais qu’il fallait que je l’écrive, en me disant que plus personne ne parlait de féminisme, que je devais être capable d’évoquer cette thématique d’une manière compréhens­ible pour tout le monde, même pour des gamines de 15 ans sans aucune notion de féminisme. Mais j’avais l’impression que je partais au casse-pipe. On me disait que personne ne voulait plus entendre parler de féminisme en France, que c’était terminé, que c’étaitent les années 1970, qu’on était passé à autre chose. En fait, le livre est tombé au bon moment, avec les bons lecteurs, capables de « l’activer ». Dix ans plus tôt, ç’aurait été comme Annie Le Brun, qui a écrit des bouquins magistraux, mais sans résonance mainstream. Ce ne sont pas les livres qui sont en cause, c’est l’instant. Là-dessus, j’ai eu de la chance. Mais je ne m’y attendais pas du tout. C’est troublant d’écrire un livre et d’en entendre parler encore autant dix ans après. Des fois je me demande si c’est moi qui ai écrit ce bouquin. J’ai été surprise de voir le nombre de femmes que ça concernait. Souvent parce qu’elles avaient été violées, mais pas que. Dans « Vernon Subutex », des personnage­s masculins s’interrogen­t sur le viol et le harcèlemen­t de rue. Le féminisme est-il une affaire d’hommes ? On ne peut pas changer l’attitude des garçons sans les garçons. Si on pète le nez à chaque mec relou, les hommes vont mal le prendre. Peut-être que ça réglerait des choses, mais est-ce bien ? Et puis, est-ce possible ? Alors qu’eux pourraient se demander : pourquoi je suis lourd dès que je suis bourré ? Et pourquoi je n’interviens pas quand je vois un mec lourd et bourré ? Je trouve ça fou que les hommes ne se rassemblen­t pas toutes les semaines en se demandant : qui sont les violeurs ? Pourquoi on viole ? Comment est-ce qu’on peut arrêter le viol ? Alors que s’il y a bien quelqu’un qui peut régler le problème, c’est eux. Nous, on peut réfléchir sur la manière de vivre avec ça, comment se défendre… mais en vérité, le problème est de leur côté. Mais c’est possible que ça change. Par exemple, je vois des hommes qui relèvent des expression­s sexistes dans la bouche d’autres hommes, pensant que ce n’est pas plus acceptable qu’une réflexion raciste, antisémite ou homophobe. J’ai connu une France où c’était différent. Où les hommes se disaient féministes, mais où, en réalité, rien ne leur écorchait jamais l’oreille. Ils ne concevaien­t même pas l’idée que ce soit compliqué pour les filles d’être harcelées ou draguées lourdement. Ma mère organisait des réunions féministes sans avoir besoin de préciser que c’était non mixte. Les hommes ne venaient pas, alors que dans les années 1970, ça portait essentiell­ement sur l’avortement et la contracept­ion, des sujets qui les concernent. Ce n’était pas l’assemblée des lesbiennes rouges ! Aujourd’hui, j’ai l’impression que quand ils veulent venir dans les assemblées non mixtes, c’est parce qu’ils ont sincèremen­t envie de parler de féminisme. Soit on vit complèteme­nt sans les hommes, ce qui me paraît une option, soit, si on veut vivre avec eux, il faut qu’ils s’y intéressen­t.

“C’EST AUX HOMMES DE RÉGLER LE PROBLÈME DU VIOL”

“L’écriture m’a apaisée. J’étais beaucoup plus destroy avant.”

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En 2000, Virginie Despentes adapte au cinéma son premier roman « Baise-moi ».
 ??  ?? Ci-dessus, Virginie Despentes (deuxième à droite) avec les autres jurés de l’Académie Goncourt au Drouant, le 3 mai. Ci-contre en 2006.
Ci-dessus, Virginie Despentes (deuxième à droite) avec les autres jurés de l’Académie Goncourt au Drouant, le 3 mai. Ci-contre en 2006.
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