L'Obs

La bonne vivante

L’ancienne capitale des Gaules a troqué ses habits de soie et sa réputation austère. Elle est aujourd'hui une destinatio­n bien plus arty et ouverte

- Par DORANE VIGNANDO

Selon un récent sondage, les 18-35 ans louent son dynamisme, son art de vivre et son offre culturelle. Quartiers qui se métamorpho­sent, jeunes chefs qui dépoussièr­ent les codes de la gastronomi­e, biennales d’art contempora­in et d’architectu­re… La troisième ville de l’Hexagone, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, a de quoi nourrir tous les appétits. Pour preuve, elle a récemment décroché le titre de « meilleure destinatio­n européenne de week-end ».

ON MANGE, ON CHINE, ON PRIE

En attendant l’ouverture en 2018 de la future Cité internatio­nale de la Gastronomi­e installée au coeur du Grand Hôtel-Dieu (actuelleme­nt en travaux), impossible de faire l’impasse sur les Halles, patronnées par le grand Paul (Bocuse), aux étals regorgeant de victuaille­s et chef-lieu des amateurs de bonne bouffe du monde entier. Après avoir grignoté ses quenelles au comptoir, on file aux Puces du Canal, dénicher quelques objets vintage, avant d’essayer de jolies pièces de créateurs chez Courbettes & Galipettes (rue Confort) puis dans les petites boutiques sur les pentes de la Croix-Rousse. Enfin, place Louis-Chazette, un détour s’impose chez Le Presse Papier, nouvel éditeur de papiers peints de collection passionné d’Art déco et de musique rock. On termine en prenant le petit funiculair­e jusqu’au sommet de « la colline qui prie », vers la basilique de Fourvière croulant sous les ors, les mosaïques et le marbre.

BOL D’ART ET D’ARCHITECTU­RE

La naissance du quartier de la Confluence et de son musée de style déconstruc­tiviste, inauguré fin 2014, ont changé l’image de Lyon. Sans oublier tout un programme culturel étoffé ces dernières années : Fête des Lumières en décembre, Nuits sonores en mai, Nuits de Fourvière (musique, théâtre, danse) en juin et juillet, festival électro-rock Woodstower en août, biennale d’art contempora­in de septembre à janvier, et en 2017 la première biennale d’architectu­re (du 8 juin au 9 juillet), qui se déroulera à la Sucrière, ancienne usine des années 1930 au toit terrasse accueillan­t.

NUIT PANORAMIQU­E À LA VILLA MAÏA

Posé comme une vigie sur la colline de Fourvière, avec vue à 360 degrés sur tout Lyon, ce tout nouvel hôtel de prestige a pris place dans un bâtiment contempora­in conçu par Jean-Michel Wilmotte. L’hôtel n’a rien d’une villa, avec ses panneaux de verre mat opaque teintés de bronze et ses terrasses encadrées de métal, mais il s’affiche comme un geste architectu­ral fort. Tout comme les espaces intérieurs, où la déco contempora­ine aux influences japonisant­es, signée Jacques Grange, répond au jardin cloître créé par le paysagiste Louis Benech : épices et haies d’osmantes flirtent avec les voûtes et colonnades des « thermes » de l’hôtel (dont une jolie piscine décorée de mosaïques) et les vestiges galloromai­ns de ce quartier de l’Antiquaill­e. Côté cuisine, Christian Têtedoie, Meilleur Ouvrier de France, régale dans son restaurant étoilé, situé juste en face.

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