10 choses à savoir sur… Marlène Schiappa
Blogueuse, féministe et gaffeuse… La nouvelle secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes fait déjà polémique
FILLE DE BABOUVISTE
On ne sait pas grand-chose de la nouvelle secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes. Celle qui se présente comme journaliste, blogueuse, écrivaine, entrepreneure et féministe a 34 ans. Elle est originaire de Corse par son père, Jean-Marc Schiappa, historien engagé et spécialiste du babouvisme, la doctrine égalitariste du révolutionnaire Gracchus Babeuf. Elle n’est pas communiste, mais « de gauche » ayant grandi « dans des cités difficiles » et « populaires » à Belleville, à Paris, et en banlieue. Dans « Les lendemains avaient un goût de miel », son dernier roman, elle raconte la vie de son arrière-grand-mère dans un quartier pauvre de Dijon au
XIXe siècle.
MÈRE ET MAMAN
Jeune mère de deux enfants, elle fait le buzz en 2008 avec son blog « Maman travaille », tiré de son expérience de femme confrontée à des horaires à rallonge à EuroRSCG. Elle fonde ensuite un réseau de lobbying pour porter le débat sur le « plafond de mère ». A la mairie du Mans, élue de la société civile, elle devient en 2014 adjointe apolitique, déléguée à l’égalité pour le maire PS Jean-Claude Boulard. A l’époque, quand les réunions sont programmées après 18 heures, elle n’hésite pas à débarquer avec ses filles.
CHARGE MENTALE
Dans son premier roman, « Pas plus de 4 heures de sommeil », écrit en SMS et captures d’écran Facebook, on peut lire ça : « Parfois, tu te dis que la seule différence entre une mère célibataire et toi, c’est que la mère célibataire n’entend pas ronfler la nuit. » La charge mentale, quoi !
FAN DE MACRON
A l’été 2016, l’élue sarthoise, admirative de la « méthode » et du « regard novateur » d’Emmanuel Macron, l’invite à la remise du label French Tech au Mans, et s’investit ensuite dans sa campagne en tant que responsable du pôle égalité. Très zélée, elle a entraîné sa fille aînée à se mettre En Marche !. La petite de 10 ans a été vue à un conseil municipal (après 18 heures ?) et a participé à une émission sur C8 face à Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Aux dernières nouvelles, elle serait en train de distribuer des tracts pro-Macron aux parents de ses copines.
FAN DE DESPENTES
Comme toutes les féministes de sa génération, Marlène Schiappa s’est prosternée devant « King Kong Théorie », de Virginie Despentes. Mais, bonne élève, elle a aussi lu Simone de Beauvoir et aime bien citer Brigitte Grésy, inspectrice générale des affaires sociales depuis 2006. Punk, certes, mais institutionnelle aussi.
“SANS MALICE”
Marlène Schiappa n’a pas froid aux yeux. Accusée par Alain Finkielkraut de vouloir favoriser le voile à l’école, elle a répondu personnellement au « grand philosophe », confessant « sans malice » avoir toujours pensé qu’il était « un chroniqueur de télévision ». Le « grand Académicien » l’a encouragée « toutes affaires cessantes », et avec une grande bienveillance, à lire « “Une France soumise” (avec une préface lumineuse d’Elisabeth Badinter) ». On ignore à ce jour si elle a suivi son conseil éclairant.
MAÎTRESSE
Après « Finkie », c’est Hanouna qui s’est fait remonter les bretelles suite à ses canulars homophobes sur « TPMP ». Elle lui a filé quelques conseils que l’animateur va sûrement s’empresser de suivre, comme celui d’afficher sur le plateau des infographies sur les peines encourues pour les agressions sexuelles. Ou de mettre un buzzer pour chaque parole « franchissant la ligne jaune ». Un nouveau jeu « rigolo » en perspective.
GROSSOPHOBIE
Sa nomination a fait grincer des dents pas mal de féministes qui l’accusent de sexisme et de grossophobie après un livre publié en 2010 aux éditions La Musardine, « Osez... l’amour des rondes ». Sur un ton badin et léger, elle y explique que les grosses, « spécialistes de la fellation », « sont sensuelles, elles attirent le mâle en rut et quand on y goûte, on ne peut plus s’en passer ». Encore faut-il qu’elles ne s’enferment pas « dans le rôle de la copine obèse qui a toujours un reste de saucisson au fond de son sac à main ».
BLAGUEUSE
Marlène Schiappa se croit drôle. Dans son essai « Maman travaille, le guide », mis à l’index lui aussi, elle explique comment gruger la Sécu pour obtenir un congé pathologique après une maternité : « A intervalles réguliers, tenez votre tête en fermant les yeux et en grimaçant. Puis redevenez normale. » Mais puisqu’on vous dit que c’est marrant.
QUAND ÇA VEUT PAS…
Pour faire oublier ses ennuis, la spécialiste des mères actives a alors dégainé sa première mesure : « un congé maternité unique pour toutes les femmes », quel que soit leur statut professionnel. Bien, mais à quand l’allongement du congé paternité pour soulager les femmes ? lui a-t-on répliqué sur Twitter. Caramba, encore raté…