L'Obs

Juppé en veut bien à Calmels

- CAROLE BARJON

C’est entendu, Alain Juppé n’en veut pas du tout, mais alors pas du tout, à sa première adjointe, Virginie Calmels. Celle qui a apporté son soutien à Laurent Wauquiez en prétendant « faire peser les juppéistes dans le parti» conservera­it toute sa confiance. Le maire de Bordeaux s’est même fendu d’un tweet pour démentir une petite phrase que lui prête « le Canard enchaîné », selon laquelle Mme Calmels n’aurait « pas de principes », tandis que ses dents rayeraient le parquet… « Comment peut-on a abuler à ce point ! », s’est énervé l’ex-candidat à la primaire. Voire. D’après nos informatio­ns, voilà déjà un moment que Juppé a ouvert les yeux sur la première adjointe qu’il s’était choisie en 2014. Les liens entre eux se sont en e et distendus en décembre dernier, lorsque Calmels a refusé d’être candidate aux législativ­es dans l’ancienne circonscri­ption de Juppé, par peur d’être battue, ce qui aurait compromis ses chances de devenir ministre d’un François Fillon vainqueur de la présidenti­elle. Juppé n’avait pas apprécié. Il n’a pas goûté non plus le ralliement sans conditions de Calmels à Fillon après la primaire de la droite. «Virginie Calmelsne sera jamais maire de Bordeaux », lâche-t-il au printemps devant l’un de ses proches. Le soutien à Wauquiez n’a rien arrangé. « Chacun est libre de ses choix», a simplement commenté Juppé. Calmels assure de son côté qu’il ne lui fait « aucune objection ». Sans doute. Mais l’entrée en lice du jeune Maël de Calan, juppéiste estampillé, en dit long sur l’état d’esprit de l’ancien Premier ministre.

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