L'Obs

La cité inédite

Mi-high-tech mi-tradi, la capitale chinoise multiplie les adresses stylées. Idéal pour un break d’automne branché

- Par NATHALIE CHAHINE Rens. : 00-86-10-85-16-28-88, beijing.peninsula.com

Propulsée dans la modernité depuis les jeux Olympiques de 2008, Pékin conserve cet élan. Un vent mêlant luxe et art contempora­in continue de souffler dans ses rues, s’engouffran­t dans de nombreuses adresses, et jusque dans ses palaces. L’austère cité du Nord prend goût à la fête, qu’elle célèbre dans le secret des cours de la vieille ville, où des esthètes ouvrent d’élégants micro-bars à thèmes. Et, parce que l’avenir se construit sur le passé, les Pékinois gomment l’amnésie culturelle des années Mao afin de cultiver l’art du thé et de la calligraph­ie, redécouvra­nt avec bonheur des traditions qu’ils croyaient perdues.

OMBRES CHINOISES

Le crépuscule pékinois est le domaine de la jeunesse dorée locale. Un parcours idéal commence dans un club caché des anciennes ruelles. On pousse la porte en bois du C2H6O (3 Shatan Beijie, Dongcheng Qu), pour découvrir un jardin zen où se reflètent à travers les baies vitrées plus de 700 bières posées sur des étagères rétroéclai­rées. On peut aussi goûter un whisky de collection au Yan Whiskey Bar (2 Yanjia Hutong, Dashilar Qu). Pour dîner, direction le TRB Hutong (23 Shatan Beijie, Dongcheng Qu), un ancien temple où officie le chef français Johnny Pham, qui attire les fidèles autour d’une compositio­n pomme verte et foie gras, son plat signature. La nuit s’achève dans le quartier branché de Sanlitun, sur le toit de l’Unico (Topwin Center, 1 Sanlitun Nan Lu), dernier-né des clubs XXL.

TRADITIONS REVIVAL

Le matin, retour aux traditions, avec l’antique rituel du thé, qui se déguste, millésimé, dans des maisons raffinées, comme Qu Lang Yuan (25 Dongsishiy­itiao, Dongcheng Qu). Les nouveaux bobos se passionnen­t aussi pour la cithare, la calligraph­ie et la peinture sur soie, que le voyageur peut acheter dans le quartier de Liulichang. Enfin, rien de plus fashion qu’un déjeuner entre copains au Lost Heaven (23 Qianmen Dongdajie, Dongcheng Qu), autour de plats du Yunnan, province autrefois snobée, désormais symbole d’authentici­té.

PENINSULA ARTY

L’après-midi rime avec art contempora­in. Le lobby de l’hôtel Peninsula, le cinq-étoiles iconique de la ville, trônant près de Wangfujing (les Champs-Elysées pékinois), donne le ton avec ses immenses encres de Chine et ses buveurs de thé sculptés dans le bronze – autant de pièces signées de célèbres artistes contempora­ins, tel Zhang Du. Une galerie d’art et une résidence d’artistes parachèven­t le programme culturel. Côté hôtellerie, la déco zen et les marbres verts des chambres s’associent au high-tech dernier cri ; mention spéciale aux salles de bains associant lumières tamisées et musiques douces. Néanmoins, le meilleur réside sans doute dans ce qui n’a pas changé : le spa où des lampions mystérieux illuminent les laques rouges et les antiquités, ou encore le fastueux restaurant Huang Ting et son canard laqué servi comme au temps des Ming.

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