L'Obs

10 choses à savoir sur… Laura Flessel

La ministre des Sports va superviser l’organisati­on des jeux Olympiques de 2024 à Paris. Un nouveau défi pour “la Guêpe”

- SYLVAIN COURAGE

PARIS 2024

« Mission accomplie! » Rayonnante devant le président de la République et le mouvement sportif réunis à l’Elysée, le 15 septembre, pour célébrer l’attributio­n des jeux Olympiques de 2024 à Paris, la ministre a confirmé son statut de Madame Sports du gouverneme­nt. L’escrimeuse, double championne olympique aux JO d’Atlanta, va désormais consacrer son énergie à l’organisati­on du plus grand rendez-vous sportif de la planète : « Nous allons travailler tous ensemble avec la mairie de Paris, la région Ile-de-France, le comité d’organisati­on et les territoire­s dans un esprit d’équipe et de performanc­e. »

GUADELOUPE

Née à Pointe-à-Pitre en 1971 dans une famille sportive – son père était footballeu­r et météorolog­ue –, elle a quitté la Guadeloupe à 18 ans, en 1989, pour s’entraîner à l’Institut national du Sport (Insep). A 6 ans, elle préférait déjà accompagne­r ses frères à l’escrime plutôt que sa soeur à la danse classique. En parallèle, elle décroche un BTS tourisme et se qualifie pour ses premiers jeux Olympiques en 1996, à Atlanta.

LA GUÊPE

Elle doit son surnom aux piqûres qu’elle a infligées à ses adversaire­s. L’épée au poing gauche, cette combattant­e a glané un palmarès impression­nant : l’or en épée individuel­le et par équipes à Atlanta (1996), l’argent (2004) et le bronze (2000 et 2004). Portedrape­au de l’équipe de France aux JO de Londres (2012), la sextuple championne du monde quitte la compétitio­n dès les huitièmes de finale, en pleurs.

MÉDAILLES

« Mon ambition est de doubler notre nombre de médailles. » La ministre a fixé un objectif de 80 médailles pour la France aux JO de 2024. « On va faire comme Londres, on va créer une “task force” qui va nous permettre d’aller chercher la haute performanc­e sportive », a-t-elle précisé. En 2012, les Britanniqu­es étaient parvenus à doubler la moisson de breloques grâce à une profession­nalisation tous azimuts. Première étape de ce grand bond en avant : Tokyo 2020.

MINISTRE

Elle a appelé à voter Macron avant le second tour de l’élection présidenti­elle. Mais c’est son passé de championne, son engagement et ses réseaux dans le mouvement sportif et associatif qui ont surtout présidé à sa nomination. L’organisati­on des JO de 2024 doit être pour elle l’occasion de donner corps à la vision d’Emmanuel Macron : « transforme­r la France en nation sportive ». Première initiative : l’organisati­on d’une « Fête du Sport » chaque 13 septembre, date anniversai­re de l’attributio­n des JO.

TRANSPORTS

Lors de l’annonce du gouverneme­nt, la langue du secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, a fourché : la ministre des Sports est devenue « ministre des Transports »… Les SMS ont alors afflué sur son portable, pour rire ou pour s’étonner de cette fantaisie.

LEÏLOU

En 2001, Laura Flessel-Colovic, épouse de Denis Colovic, un ancien journalist­e travaillan­t à la Fédération française d’Escrime, a interrompu sa carrière sportive pour devenir maman. Une maternité qui n’a pas rimé avec retraite anticipée. Sous les yeux de Leïlou, l’épéiste est parvenue à revenir au premier plan de sa discipline. Mère attentive, elle a un secret d’éducation : « J’ai élevé ma fille dans ce que j’appelle la “politique du sourire” : c’est la base de la vie! »

DANSE

En 2012, elle participe à la troisième saison de « Danse avec les stars ». Plus à l’aise sur les pistes d’escrime que sur la piste de danse, elle sera éliminée dès la troisième soirée du programme malgré un paso-doble déchaîné.

DOPAGE

En 2002, deux jours avant les Mondiaux d’escrime, la gauchère révélait d’elle-même avoir été contrôlée positive à un test antidopage. En cause : des cachets de coramine glucose, substance dopante. L’escrimeuse avait plaidé son innocence, se disant « victime » de la médication dispensée par un kiné vacataire. Ce test avait valu trois mois de suspension à Laura Flessel.

DOCUMENTAI­RES

Le 15 mai, deux jours avant sa nomination, Laura Flessel présentait sa première émission de télévision, « Ils font la France », une série de six documentai­res diffusée en deuxième partie de soirée sur la chaîne Numéro 23. Thèmes abordés : le quartier de la Défense, le port de Boulogne, le cirque ArletteGru­ss, le zoo d’Amnéville, l’Ecole vétérinair­e de Nantes et l’homophobie. L’exescrimeu­se, qui a présidé pendant cinq ans le Comité de Lutte contre les Discrimina­tions dans le Sport, est par ailleurs marraine des Gay Games organisés à Paris en 2018.

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