Les présidents français font fureur
Tout le monde veut son « French president » ! Dans les instances internationales, il y a incontestablement un effet Macron. Cet engouement pour le leadership à la française a, entre autres, permis à Rémy Rioux, le président de l’Agence française de Développement (AFD), de prendre la présidence de l’International Developement Finance Club, un regroupement de banques créé en 2011 qui décaisse chaque année 650 milliards de dollars de financement dans le monde. L’effet Macron a aussi permis à la France d’emporter une autre présidence : celle de la prochaine réunion ministérielle de l’OCDE, l’organisation basée à Paris sur laquelle s’appuie le G20 pour ses réflexions économiques. C’est l’ambassadeur français auprès de l’organisation, Pierre Duquesne, nommé il y a trois ans par François Hollande, qui a convaincu les autres membres en septembre. Il n’a pourtant pas été remercié. Victime du jeu de chaises musicales des ambassadeurs, il a cédé sa place à Catherine Colonna. Enfin, tout le monde attend le verdict du président de la République sur deux autres présidences. Emmanuel Macron soutiendra-t-il Bruno Le Maire qui vise celle de l’Eurogroupe, l’instance qui réunit les ministres des Finances de la zone euro, ou Odile Renaud-Basso, l’actuelle directrice du Trésor qui brigue la présidence du très influent Comité économique et financier à Bruxelles? Ce Comité coordonne le travail des directeurs du Trésor des Etats membres et prépare toutes les décisions de l’Eurogroupe. L’ancien ministre grec des Finances Yánis Varoufákis décrit d’ailleurs l’actuel président, l’Autrichien Thomas Wieser, comme le vrai maître de la zone euro.