L'Obs

Etats-Unis Trump passionném­ent, à la folie, pas du tout

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Bon sang, mais ils sont où ? » Où sont les déçus de Donald Trump? Ils se planquent dans les rochers ? S’abritent derrière les buissons? Se cachent dans les toilettes des McDo? A Crandon, un petit bled du Wisconsin qui a boudé les démocrates comme un seul homme en novembre dernier, ça trumpe encore énormément. Ce couple de retraités qui déguste une glace à la terrasse de Eats N’Treats, a bien des frustratio­ns, mais elles concernent le Congrès, pas leur héros. Et ce type rencontré un peu plus loin, dans son garage, qui n’avait jamais voté auparavant, ne regrette élu Trump, même s’il trouve le président « un peu mou » sur la Corée du Nord…

On sait pourtant que les électeurs qui déchantent existent, mais aucun n’a encore mis de pancarte « cocu de Trump » sur sa pelouse… Ils jouent à cache-cache avec les médias. Qui sont-ils ? Où sont-ils? Regrettent-ils leur vote, l’assument-ils? Pour essayer d’y voir clair, nous avons décidé de parcourir la « diagonale du fou », autrement dit, de traverser en biais les trois Etats du Midwest qui avaient créé la surprise le 8 novembre et o ert la présidence à Trump sur un plateau: Wisconsin, Michigan, Pennsylvan­ie. Surprise ? Stupéfacti­on, plutôt: à la veille du scrutin, la probabilit­é d’une victoire de Hillary Clinton, selon le « New York Times », était de 93% dans le Wisconsin, 94% dans le Michigan et 89% en Pennsylvan­ie.

Découragés à la fin d’une journée de quête infructueu­se, on pousse la porte du saloon, pardon, du bar Pack Em Inn de Crandon. Il y a foule ce soir-là, on va tirer la tombola. Le zinc immense, les néons, les rires, la télé di usant les matchs de foot… Qui a dit que l’Amérique profonde crevait de solitude? Là-bas, tout au bout du bout du bar, on tombe sur Jack Jenson. Une belle gueule de patricien romain, Jack, et pas du genre à se laisser intimider par le fils

qui, à cinq verres de là, éructe contre « le nègre » Obama. Cet ancien militaire avait voté pour Barack Obama en 2008 – « il avait de bonnes valeurs », se souvient-il –, et revoté pour lui en 2012 avec moins d’enthousias­me. Quatre ans plus tard, agacé de voir Hillary « manquer de respect envers les militaires », il s’est dit « pourquoi pas Trump? ». « Je pensais qu’il serait bien pour le pays, confiet-il. Mais vous avez vu toutes les conneries qu’il sort en rafale? Ce qu’il a dit sur Porto Rico ? La Corée ? J’ai un paquet de copains basés en Corée du Sud ou à Guam, je sais de quoi je parle. J’apprécie que Trump ait les tripes de dire ce qu’il pense, mais je déteste le voir ouvrir la bouche. Il faut qu’il la ferme, voilà tout. »

Des Jack Jenson, on en rencontrer­a dans tout le Midwest. A Sterling Heights dans le Michigan, au nord de Detroit, où était née l’expression « Reagan democrats » en 1980, on tombe sur Dean Valente, un « Trump democrat » qui regrette amèrement son choix: « Je savais qu’il n’agirait pas comme les autres présidents, mais à chaque fois qu’il ouvre la bouche ou fait quelque chose, je grince des dents. Et cela empire de jour en jour. Chaque matin, je me réveille et

je l’entends sortir une énormité, il faudrait vraiment que quelqu’un plante un microphone dans son oreille et lui dise, “Hé, il y a un script, il faut le suivre!”. Il faut que quelque chose l’empêche d’ouvrir sa grande gueule de riche et de dire une bêtise. » Plus à l’est, à Philadelph­ie en Pennsylvan­ie, on croise Alan P. sur le parking de l’équipe de foot locale des Eagles, pour la fête d’avantmatch : « S’il y avait une élection demain, je voterais probableme­nt contre lui. Il fait des trucs stupides, il sort beaucoup d’âneries. Il n’a rien accompli d’impression­nant et n’est pas fichu de travailler avec le Congrès », se lamente ce cadre bien mis.

Les fans d’un côté, les déçus de l’autre. Ce n’est pas si net, évidemment. Jack Jenson, notre pilier de bar, n’exclut « pas encore » de voter à nouveau pour Trump ; Dean Valente, à Sterling Heights, préfère l’étiquette d’indépendan­t à celle de Trump democrat; et Alan P., à Philadelph­ie, est suffisamme­nt embarrassé par sa déception vis-à-vis de Trump pour refuser de poser seul devant notre photograph­e. A l’inverse, ceux qui le soutiennen­t encore ne sont pas tous des fans inconditio­nnels, loin de là. En les interrogea­nt, on a en tête ce sondage récent (Marist Poll) selon lequel près de six Américains sur dix estiment que Trump restera dans les annales comme l’un des pires présidents (42%) ou un président plus médiocre que la moyenne (16%). Avant même le début de son mandat, beaucoup ont voté pour lui en traînant les pieds. Dean Valente n’a pas oublié: « Le jour du vote, je me suis retrouvé devant le bureau avec l’impression d’être dans un immeuble en flammes: “Est-ce que je saute dans le vide et me tue, ou bien est-ce que je reste à l’intérieur et brûle vif?” » Même dilemme pour Buck, de Philadelph­ie : « Avec Hillary Clinton, la personne qui était derrière la porte allait m’assassiner; avec Trump, c’était seulement une possibilit­é. »

Après une année de tweets, d’attaques et de délires en tout genre, beaucoup aimeraient le voir appuyer sur la touche pause. « Il devrait se calmer », « il parle quelquefoi­s sans réfléchir», reconnaiss­ent Mitch et Michelle Holmes, un couple de fans du président rencontré à Superior, au nord-ouest du Wisconsin. Chuck, un ancien infirmier des marines croisé à Muskegon, Michigan : « Je ne pige pas, Trump est un businessma­n et un businessma­n, normalemen­t, ça réfléchit avant de parler. Lui ouvre la bouche sans penser à ce qu’il va dire. » Mais d’autres, au contraire, adorent le style brut de décoffrage et le langage corsé. « Les gens me font rire, ils disent: “Je ne peux pas croire qu’il parle comme cela”, s’énerve Candy Hepple, propriétai­re d’un magasin de toilettage pour chiens à North Belle Vernon, en Pennsylvan­ie. Mais les gens normaux emploient les mêmes mots et, entre femmes, nous parlons des mecs de la même manière. Cela n’a rien de sexiste. Trump est très franc, voilà tout. » Même son « son of a bitch »,

“IL FAUT QUE QUELQUE CHOSE L’EMPÊCHE D’OUVRIR SA GRANDE GUEULE DE RICHE ET DE DIRE UNE BÊTISE.” DEAN VALENTE, MICHIGAN

adressé à un joueur de foot noir posant un genou à terre pendant que l’on joue l’hymne national, ne choque pas Candy : « Il ne voulait pas dire “fils de pute” littéralem­ent. Et c’est un hasard si le destinatai­re de ses propos était un Noir. » Si elle le dit…

C’est l’un des phénomènes qui fascinent le plus, quand on traverse ce Midwest un an après l’élection : l’attraction magnétique que Trump continue d’exercer, avec une force inouïe, sur des millions d’Américains qui avaient tourné le dos à la politique. Paradoxe extraordin­aire: le milliardai­re populiste, le ploutocrat­e sans complexe, le président des riches, incarne la revanche des petits, des cols bleus, des oubliés de la mondialisa­tion. « On nous a botté le cul pendant tant d’années, maintenant c’est à notre tour de le faire! », s’exclame Donald Aldous, un ouvrier de Monessen, une petite ville métallurgi­que de Pennsylvan­ie ravagée par la désindustr­ialisation. Il vient pourtant d’un milieu de démocrates et d’ouvriers syndiqués, mais il y a bien longtemps qu’il ne leur fait plus confiance. A quelques kilomètres de là, Candy, la patronne du salon de toilettage, est issue d’une famille de militaires et de républicai­ns. Mais elle aussi se range dans l’Amérique oubliée, cette « majorité silencieus­e qui a porté Trump au pouvoir et, j’espère, le réélira ».

Un autre paradoxe, encore plus éclatant : Trump a fait campagne avec un discours extraordin­airement pessimiste, catastroph­iste même, en particulie­r sur l’économie. Et quel est, de très loin, le facteur qui empêche sa popularité de s’effondrer? La bonne santé de l’économie, héritée de Barack Obama! Même dans une ville comme Monessen, qui a perdu les deux tiers de ses habitants depuis 1940, Donald Aldous gagne 70000 dollars [59500 euros] par an, un beau salaire pour la région; son fils, qui n’est pas allé au bout de ses études secondaire­s, 50000 dollars [42500 euros]. « Quand on cherche bien, il y a des jobs », dit le père. « L’économie va bien, le Dow Jones n’en finit pas de grimper », se réjouit Mitch Holmes, à Superior. Lui et sa femme ont racheté un entrepôt abandonné pour le transforme­r en pépinière de start-up. Avec un taux de chômage de 3,5%, le Wisconsin a plutôt un problème de pénurie que de trop-plein de salariés. Et Larry Barker, qui retape les maisons à Waukesha, a de quoi s’occuper. «Les emplois reviennent aux Etats-Unis, en partie à cause du programme America First de Trump », affirme Larry, qui prend pour exemple l’annonce par le taïwanais Foxconn de la constructi­on d’une usine d’écrans plats de télé au sud de Milwaukee (Wisconsin). Candy Hepple, en Pennsylvan­ie, est tout aussi optimiste : « Trump ramène tous les jobs à la maison, il en a déjà créé des millions! A North Belle Vernon, la constructi­on redémarre, les lopins de terre vides entre les maisons, suite à des démolition­s, commencent à se remplir à nouveau. » Illusions, évidemment. Quand on lui demande un exemple concret de création d’emplois, Candy pointe vers une petite usine de coke métallurgi­que ArcelorMit­tal « qui a rouvert l’an dernier à Monessen ». Elle date en fait de 2014. Larry, lui, oublie de préciser que l’usine de Foxconn ne verra le jour que grâce à un colossal cadeau de l’Etat du Wisconsin (3 milliards de dollars d’inci-

tations). Et pendant ce temps, dans les Appalaches et le reste du pays, les mines de charbon annoncent leur fermeture avec une régularité de métronome.

Dans le Michigan voisin, comme tout au long de ce road trip, nous ne trouverons qu’un seul «trumpiste» pour créditer Obama d’avoir sauvé l’industrie automobile. « C’est même uniquement pour cela que j’ai voté pour lui en 2012 – pour le récompense­r », souligne Dean Valente, à Sterling Heights. Injustice politique? Les catastroph­es évitées sont rarement récompensé­es, et nos électeurs préfèrent nettement l’angle « Amérique d’abord » de Trump. Ils risquent de devoir déchanter si le virage protection­niste se confirme : les deux tiers des exportatio­ns du Michigan vont au Mexique et au Canada, signataire­s de l’accord de libre-échange que Trump veut renégocier… Mais comment leur en vouloir ? De tous les Etats américains, le Michigan est celui qui a été le plus chamboulé par l’automatisa­tion et la mondialisa­tion.

Et partout la même complainte revient: les démocrates, parti des travailleu­rs, des cols bleus, des fiers métallos, nous ont abandonnés. En six jours, nous rencontrer­ons un nombre impression­nant de «trumpistes » ayant voté Obama en 2008 et souvent 2012, parmi lesquels un bon nombre envisagent de voter à nouveau pour un candidat démocrate… à condition qu’il « parle aux travailleu­rs ». « J’aurais voté Sanders s’il avait gagné la primaire, et je pourrais voter démocrate dans trois ans, confie Britanny Brunke, une jeune mère de famille de Waukesha (Wisconsin). Mais cela dépendra du candidat, il faudra qu’il ou elle défende tout le monde, pas seulement quelques-uns. »

L’anxiété économique ne dit pas tout, bien entendu: dans ce Midwest bien plus ségrégué qu’on ne l’imagine rôde une angoisse diffuse face à l’évolution de l’Amérique vers une culture plus diverse, mélangée. Et les démocrates n’ont pas encore décidé s’ils allaient tenter de reconquéri­r cette Amérique anxieuse ou, au contraire, privilégie­r leurs bastions des grandes villes et des régions côtières. Le Midwest est à ce point de basculemen­t précis où il peut soit rejoindre durablemen­t le Sud dans le camp des Etats conservate­urs, soit revenir à un Parti démocrate ayant trouvé le moyen de parler aussi à l’« Amérique de l’intérieur ». Autrement dit, l’Amérique est à un moment crucial de son histoire, où elle doit décider de rester une, ou bien de se diviser en deux mondes irréconcil­iables.

Le pyromane Steve Bannon, ex-stratège de Trump à la Maison-Blanche, est dans la deuxième logique. Il vient même de prédire une tentative de sécession de la Californie « dans dix ou quinze ans », faute d’un retour conservate­ur dans l’Etat. A Superior, dans le Wisconsin, Mitch Holmes hausse les épaules quand on aborde le thème d’une Amérique de l’intérieur délaissée. « C’est nous qui avons oublié l’autre Amérique », celle des côtes et des grandes villes. Et que cette Amérique interlope et gaucho ne s’avise pas de trop le chatouille­r : « Les histoires de sécession, on ne craint rien. Dans ma famille, nous possédons 30 armes semi-automatiqu­es »… A Pontiac, dans le Michigan, Doug « Buda » Hillock, vendeur de pièces détachées chez un concession­naire Harley Davidson, offre une image presque poétique : « La Californie entière pourrait tomber dans l’océan, cela ne me ferait ni chaud ni froid »…

PARTOUT LA MÊME COMPLAINTE REVIENT : “LES DÉMOCRATES, LE PARTI DES COLS BLEUS, NOUS ONT ABANDONNÉS.”

Des mots, seulement des mots. Mais des mots inquiétant­s, dans un contexte de démocratie fragilisée. Car la voilà, l’autre mauvaise nouvelle de cet anniversai­re: la démolition systématiq­ue des institutio­ns démocratiq­ues par ce président porte ses fruits. Les médias? A force de les attaquer, allant jusqu’à trouver « écoeurant que la presse soit capable d’écrire ce qu’elle veut », Trump a réduit leur crédibilit­é à zéro. Mitch Holmes, à Superior, se félicite d’avoir découvert très tôt le candidat Trump « grâce à un documentai­re pré-propagande », entendez: di usé avant que les médias ne commencent à « calomnier » le candidat. Candy Hepple, à North Belle Vernon, « adore » les tweets de Trump, « c’est ce qui me permet d’être informée sur ce qu’il fait, sans le filtre déformant des médias ». Et Buda, à Pontiac, fait confiance à son unique source d’informatio­n, « Fox News », « parce qu’ils sont équilibrés, ils montrent les deux côtés politiques ». Mais oui!

Le Congrès, le Parti républicai­n? Attaqués par le président, détestés par ses fans. Patron d’une PME de constructi­on à Howell, dans le Michigan, Paul McClorey ne décolère pas. « Je ne suis pas un supporter aveugle de Trump, dit-il, plutôt un républicai­n conservate­ur qui souhaite que le système politique fonctionne. Trump a fait campagne sur des thèmes comme l’abolition d’Obamacare et la réforme fiscale, il a été élu donc c’est ce que veulent les gens. Et quand les parlementa­ires refusent de voter ces réformes, ils n’écoutent pas la voix de ceux qui les ont élus. Cela montre à quel point le système est corrompu. » Le procureur spécial Mueller, les athlètes noirs protestant contre les violences policières, et même son ministre de la Justice ? Trump ne cesse de se chercher des ennemis et son animosité, sa virulence, transpiren­t dans l’électorat. On n’ose même pas compter le nombre de fois, pendant ce road trip, où le nom de Hillary Clinton a été prononcé accompagné d’un « je la déteste » ou « je la hais ».

La violence, la division gagnent du terrain. Mais pas toujours. Est-ce parce qu’il s’agit du Midwest ? L’idée d’une Amérique encore plus inégalitai­re, grâce à la réforme fiscale en cours de discussion, ne passe pas. « Les riches le sont déjà trop, la richesse devrait être plus équitablem­ent répartie », estime Rande Woodland, un jardinier-paysagiste de Muskegon. « Les neuf dixièmes des baisses d’impôt de Trump vont aux plus riches, on fait encore plus de cadeaux à des gens qui n’en ont pas besoin, s’insurge Chuck, l’ancien militaire de Muskegon. Et pendant ce temps-là, la classe moyenne, rétrécit, rétrécit… A ce rythme, elle aura disparu dans trente ans et l’Amérique sera un pays du tiers-monde, comme le Mexique. »

Et puis, il y a une autre raison de ne pas désespérer de cette Amérique, de ce Midwest qui se sont o erts à Trump. Avant, ils ont voté pour Barack Obama. L’Amérique blanche reste troublée par ce vote, dans de nombreuses conversati­ons la même accusation revient contre l’ancien président: « Voir un homme noir élu président m’avait rempli de fierté, reconnaît Larry Barker, le bricoleur. Malheureus­ement il a jeté de l’huile sur le feu, non seulement il n’a pas réduit les tensions raciales mais il les a attisées. » A Sterling Heights, Al Herrmann confesse avoir pleuré le soir de l’élection, en 2008. Mais il adresse le même reproche à Obama : «Au lieu de réconcilie­r le pays, Obama l’a divisé, il y a eu plus d’émeutes raciales et il a donné l’impression qu’il les encouragea­it. »

Injuste ? Sans doute. Ces électeurs blancs espéraient peut-être qu’en choisissan­t un président noir, cette tache raciale monstrueus­e disparaîtr­ait comme par un coup de baguette magique, les Noirs n’ayant plus que le droit que de se taire. N’empêche. Ces citoyens ont osé à deux reprises ce dont personne, ou presque, ne croyait l’Amérique capable. Une première fois en 2008, une seconde en 2016, hélas dans une direction dramatique­ment opposée à la première. Le cauchemar ne doit pas faire oublier qu’avant, il y a eu un rêve et qu’après il y aura un réveil. L’Amérique, ce jour-là, se dira peut-être que Donald Trump n’était qu’un détour dans son histoire. Pas un cul-de-sac sinistre.

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PHILADELPH­IE, PENNSYLVAN­IE Alan P. (à droite), supporter des Eagles, est déçu par le président: « Il n’est pas fichu de travailler avec le Congrès. »
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NORTH BELLE VERNON, PENNSYLVAN­IE Candy Hepple, toiletteus­e pour chiens, aime le style Trump: « Il ne voulait pas dire “fils de pute”, c’est un hasard si le destinatai­re de ses propos était un Noir. »
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Grange repeinte à la gloire de Trump, en Pennsylvan­ie.
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CRANDON, WISCONSIN Jack Jenson (à droite), ex-militaire, a voté Obama en 2008 et 2012, puis Trump en 2016. Il s’agace: « Vous avez vu toutes les conneries qu’il sort en rafale? Porto Rico, la Corée... »
 ??  ?? CRANDON, WISCONSIN Kathy et Gordon Ruperts, retraités. Elle pense que Trump devrait moins tweeter. Lui aime son franc-parler.
CRANDON, WISCONSIN Kathy et Gordon Ruperts, retraités. Elle pense que Trump devrait moins tweeter. Lui aime son franc-parler.
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 ??  ?? MUSKEGON, MICHIGAN Chuck, ancien militaire: « J’aurais voté pour n’importe quel opposant à Hillary, donc pas de regret. »
MUSKEGON, MICHIGAN Chuck, ancien militaire: « J’aurais voté pour n’importe quel opposant à Hillary, donc pas de regret. »
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WAUKESHA, WISCONSIN Brittany Brunke, mère de famille: « Je ne regrette pas mon vote mais je pourrais voter démocrate aux prochaines élections. »
 ??  ?? MONESSEN, PENNSYLVAN­IE Donald Aldous, métallurgi­ste: « J’ai acheté ma maison cash. Dans trois ans, je revote pour Trump! »
MONESSEN, PENNSYLVAN­IE Donald Aldous, métallurgi­ste: « J’ai acheté ma maison cash. Dans trois ans, je revote pour Trump! »
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Une usine abandonnée à Detroit (Michigan).
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WAUKESHA, WISCONSIN Larry Barker, homme à tout faire: « Trump, il redonne de la fierté aux Américains. »
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SUPERIOR, WISCONSIN Mitch et Michelle Holmes, patrons de PME. Il adore Trump le businessma­n. Elle aimerait qu’« il parle moins ».
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MUSKEGON, MICHIGAN Rande Woodland, paysagiste, critique: « Ce Trump n’est pas vraiment présidenti­el. »
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