L'Obs

Devenir collection­neur d’art

Pour quelques centaines d’euros, on peut commencer une collection d’art dans des secteurs en vogue tels que la photograph­ie et le street art. La multiplica­tion des canaux de vente et la diffusion rapide des informatio­ns démocratis­ent l’accès à ce marché

- L. S.

C’est une fausse idée de croire qu’il faut être millionnai­re pour s’o rir une oeuvre. « Acheter une pièce est possible dès 100 euros. Cela peut être un dessin, une photo ou un petit objet », a rme Cyrille Coi et, directeur général de Catawiki, site de vente aux enchères d’objets d’art. Voilà donc de quoi se faire plaisir sans se ruiner! « La majorité du marché de l’art enregistre des transactio­ns à moins de 10 000 euros », confirme Antoinette Leonardi, conseil en art de BNP Paribas.

Pour ceux qui sont capables de débourser quelques centaines d’euros, « on peut démarrer une collection dans des secteurs tels que le street art, considéré comme le nouveau pop art, et la photograph­ie. Des clichés du chinois Ren Hang s’échangent entre 200 et 300 euros l’unité », indique Cyrille Coi et. « A condition de débourser plusieurs milliers d’euros, on peut même faire entrer chez soi des pièces mineures d’artistes réputés comme Pierre Soulages et Sophie Calle en art contempora­in, ou JR dans le street art. Il faut savoir que certains artistes ont des studios qui fabriquent pour eux et réalisent une production importante à des prix abordables », assure Cyrille Coi et. « Avec 10000 à 20000 euros, on peut même monter une collection plus classique composée d’une céramique de Picasso ou d’une sculpture de Dali », ajoute-t-il.

L’envolée des ventes en ligne dans le monde (+12% entre 2016 et 2017, selon l’assureur britanniqu­e Hiscox) contribue à démocratis­er l’art, à lui donner plus de visibilité et à le di user partout dans le monde. Mais cela ne s’improvise pas! Avant de s’enflammer pendant des enchères (en ligne ou en salle) et dégainer sa carte de paiement, l’amateur non expériment­é doit se tempérer et rester vigilant. Il convient de respecter quelques règles de base : juger en amont de la qualité de la pièce convoitée et évaluer objectivem­ent sa cote afin d’éviter de la surpayer. Plusieurs supports permettent de réaliser ces recherches. D’abord, le descriptif détaillé est à lire avec une attention particuliè­re concernant les dimensions, surtout pour un achat en ligne. Ensuite, un examen minutieux de la pièce exposée (ou proposée sur un site avec des photos) permettra d’évaluer son état général de conservati­on. Autres points importants­AO: « S’informer de l’existence ou pas d’un cerEtivfio­lcuatitond’authentici­té, connaître la provednuap­nrcixeddes­e l’oeuvre, son histoire et savoir si terres la pièce en question a déjà figuré dans des en milliers catalogues d’exposition », détaille Antoicnoen­tstaenLtse­onardi. d’euros 201I6l/heast conseillé de surfer sur des plateforme­s spécialisé­es dans l’art (Akoun.com, Artnet.fr, Artvalue.fr, Auction.fr) afin de glaner et de recouper les informatio­ns. Le

recense la cote de plus de 700 000 artistes et di use les résultats de 6300 maisons de ventes dans le monde. Si un salon, une foire, une exposition ou une vente aux enchères d’objets que vous ÉcVoOnLvUo­TiItOeNzDs­UePtRieIXn­tDEàSpFOro­RxÊiTmS iNtOé,NaBlÂleTzI­E-Sy! ECn’eusrtols’/ohcacasion de vous « faire l’oeil », de rencontrer d’autres amateurs et de discuter avec des profession­Enuerloss(cgonasltea­rnitst2e0,1e6xpert,

mmissaire-priseur). Réaliser une plus-value reste di cilement prévisible. La stratégie potentiell­ement gagnante

pour un passionné ou un ama0teur éclairé à se positionne­r tôt sur un artiste émergent pour lequel on a le coup de foudre. Car tout cela reste bien sûr une a aire de plaisir: une oeuvre d’art ne génère aucun revenu tant qu’elle trône dans votre salon…

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