L'Obs

Investir dans les bois et forêts

Modestes, les rendements de ce placement proviennen­t de la coupe de bois et des éveennmtui­lleielrs droits de chasse60. Bon outil de transmissi­on de son patrimoine, la forêt se valorise dans le temps, il faut2d0o16­n/hcaêtre patient

- L. S.

L’amour de la nature ou l’envie de revenir aux sources de sa région de coeur peuvent amener certains à sortir des sentiers battus en matière de placements et décider d’acheter une forêt. Se promener sur ses terres n’est bien sûr pas la seule motivation. « Cette décision est souvent guidée par une volonté de diversifie­r un patrimoine financier et/ou immobilier. Car la forêt est un actif contracycl­ique, décorrelé des évolutions des marchés financiers et de la pierre », explique Benoît Léchenault, responsabl­e d’Agrifrance chez BNP Paribas Wealth Management.

Pour devenir propriétai­re d’un massif forestier de qualité, il faut examiner à la loupe les rares o res de forêts privées proposées sur le marché. Un domaine de qualité doit de préférence disposer d’une essence recherchée (chêne, Douglas), o(*) homogène sur un sol riche avec une bonne pluviométr­ie, disposer d’un accès facile avec des entreprise­s locales organisées en filière bois. « Ce dernier aspect est important, car cela permet de trouver aux alentours des scieries. La coupe du massif est une source importante de revenus d’une forêt », indique Benoît Léchenault. Moins abondante, la seconde source provient des droits de chasse, élevés en Sologne et dans le Bassin parisien. « Additionné­es, ces deux ressources peuvent rapporter de 1% à 2% par an », estime Pierre Aussedat, expert en biens ruraux. A cela s’ajoute la valorisati­on de la forêt dont on ne profitera que le jour de la revente. « Le marché est porteur. Le prix de l’hectare se valorise régulièrem­ent de 4% à 5% par an depuis déjà dix ans », a rme Benoît Léchenault. Mais pour empocher une plus-value, il faudra patienter et détenir cet actif en portefeuil­le au moins dix ans. Les prix vont de 1000 à 20000 euros l’hectare. Selon la région, la superficie et la qualité de la parcelle, cet investisse­ment peut monter jusqu’à 5, voire 10 millions d’euros. « Pour jouer la carte de l’exploitati­on, générer des économies d’échelle et des revenus réguliers, visez un domaine de 20 à 30 hectares », conseille Pierre Aussedat.

La forêt en direct est au-dessus de vos moyens ? Imaginatif, le monde de la finance a créé les groupement­s fonciers forestiers Un achat via ce véhicule nécessite

minimale de 30000 à 000 euros. Placement collectif, un GFF constitue un portefeuil­le de plusieurs massifs répartis dans di érentes régions. C’est la parade pour limiter le risque et stabiliser le rendement. Atout de ce produit qui rapporte de 1% à 3% brut par an : « L’investisse­ur bénéficie à l’entrée de 25% de réduction de l’impôt sur le revenu dans la limite de 50000 euros du montant investi pour une personne seule et de 100000 euros pour un couple. La détention de cet actif ouvre aussi droit à une exonératio­n partielle de l’IFI », rappelle Arnaud Filhol, cofondateu­r et directeur de France Valley Investisse­ments. Dernier concept original : devenir propriétai­re d’un arbre à l’unité ! La start-up française EcoTree propose en ligne sur son Marché aux arbres : un chêne dans la forêt de Ruillé pour 29 euros, un Douglas dans le Morvan pour 15 euros ou pour le même prix un thuya géant dans la forêt de Kerautret. Le rendement annoncé peut atteindre jusqu’à 2% par an. Cependant, cette formule joue davantage sur la fibre citoyenne et environnem­entale, car les arbres sont réputés pour absorber les émissions de CO2.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France