Un premier bilan de la crise
Après une interruption inédite de l’activité économique due au confinement, il est stupéfiant de constater que les marchés financiers terminent le semestre à l’équilibre. Comment un tel miracle est-il possible ? Réponse : l’universalité de la crise a contraint les banques centrales à déverser des liquidités comme jamais et partout dans le monde. Les conséquences de cet a ux de monnaie ont été immédiates…
Les actions tiennent
– Le CAC 40 est à 5 000 points, c’est exactement là que nous vous l’avions annoncé ici même fin mars. Soit une évolution de -15 % depuis le début de l’année.
– Bien que les Bourses de la zone euro évoluent généralement de manière homogène, le bon élève de Francfort ne perd que 5 %. – Du côté des Etats-Unis, le Dow Jones perd environ 10 %. Le Nasdaq, quant à lui, gagne près de 15 %. La tech américaine a spectaculairement pris le pouvoir.
– C’est le Brésil qui accuse la plus grosse perte boursière avec près de 40 % de baisse depuis le début de l’année.
Les taux ne remontent pas
– Les taux d’intérêt demeurent bas et le resteront tant que l’économie en aura besoin. La France se refinance à taux négatif sur le 10 ans. On peut donc dire que la dette nous rapporte de l’argent !
Les devises sont stables
– Toutes les banques centrales ayant agi simultanément, aucune monnaie n’a été sanctionnée. C’est une « chance » de cette crise.
Le pétrole est à l’équilibre
– A 40 dollars le baril, le brent atteint un niveau qui paraît être celui de l’équilibre. Même si, au-delà de la crise, les tensions géopolitiques peuvent provoquer une forte volatilité des cours.
En apparence, la valorisation des actifs paraît garantie. Mais les marchés résisteront-ils aux conséquences à moyen terme de cette crise ? Pour l’instant, nous avons absorbé les e ets conjoncturels, mais les e ets durables, comme le chômage de masse et la précarité, peuvent déstabiliser un équilibre bien fragile.