L'Obs

Peut-on interdire les marchés d’animaux vivants ?

- Par CaRole BaRjon et Renaud FévRieR (1) People for the Ethical Treatment of Animals, traduit en français par Pour une éthique dans le traitement des animaux.

Les marchés d’animaux vivants sont-ils responsabl­es de la propagatio­n du Covid-19? Les autorités de Pékin ont elles-mêmes désigné celui de Wuhan comme source de ce nouveau coronaviru­s, avant d’être contredite­s par le directeur du Centre chinois de Contrôle des Maladies.

Quant à l’Organisati­on mondiale de la Santé, elle n’a toujours pas pu le confirmer, même si elle reconnaît que

« le marché a joué un rôle » dans la propagatio­n de l’épidémie, au moins

comme premier « cluster ». Depuis les épidémies de Sras, de Mers et de Covid-19, on mesure le danger que représente, pour la santé de la population mondiale, le passage d’espèce, cette transmissi­on à l’homme de virus portés par les animaux, en l’occurrence la civette, le dromadaire et le désormais fameux pangolin.

Deux de ces épidémies sont venues de Chine, où les marchés d’animaux vivants sont une tradition ancestrale. Depuis les années 2000, le pouvoir chinois tente de les encadrer, sans succès. En Occident, des associatio­ns comme Peta (1) en demandent l’interdicti­on, pour en finir avec la souffrance animale et au nom de la sécurité sanitaire.

Racisme antichinoi­s ? Une chose est sûre : la Chine, dont les ressortiss­ants pourront à nouveau circuler en Europe cet été, inquiète le reste du monde, parce qu’elle aurait sous-estimé la gravité de l’épidémie et parce qu’elle n’arrive pas à fermer ces marchés, sa population se méfiant de la fraîcheur de la viande vendue en grandes surfaces. Difficile, dans ces conditions, de s’attaquer à une tradition aussi ancrée.

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Marché à Guangzhou, dans le sud de la Chine.

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