BARBARA POMPILI L’AIGUILLON ÉCOLO

Celle qui l’a précédée, Elisabeth Borne, n’incarnait pas assez l’écologie aux yeux du président. Pour accréditer l’idée de son virage vert, Emmanuel Macron a donc voulu un nouveau visage. Une femme élue d’Amiens (la ville natale du chef de l’Etat), ancienne d’EELV, qui fut sous Hollande secrétaire d’Etat à la Biodiversité. Depuis 2017, ralliée à LREM, elle présidait la commission du Développement durable de l’Assemblée. Sans ruer dans les brancards, même si elle estimait que le compte n’y était pas. En mai dernier, avec 45 autres députés, elle avait pris l’initiative de créer un courant écolo au sein de la majorité. Pour « passer à la vitesse supérieure ». Car, écrivait-elle dans une tribune publiée par « l’Obs », « les politiques mises en place pour lutter contre la crise environnementale ne sont, nulle part, à la hauteur ». Certains y avaient vu une manière de peser et de se placer pour la suite.

Deux mois après, la voilà nommée à un poste sensible et très exposé.