LOVE LIFE
SÉRIE AMÉRICAINE DE SAM BOYD (2020) Avec Anna Kendrick.
Dix épisodes de 30 minutes. DISPONIBLE SUR OCS MAX ET EN INTÉGRALITÉ SUR OCS À LA DEMANDE
Certains accès de fainéantise demandent des efforts soutenus. Pour étayer le scénario de « Love Life », plus paresseux que le mammifère arboricole éponyme, il a fallu dégainer un concept : toute une vie amoureuse, déclinée par épisode, au rythme des différentes histoires qui la jalonnent, chaque saison se concentrant sur un personnage (une deuxième est d’ores et déjà annoncée). On suit donc ici les tribulations et les errances de Darby, au fil d’une carte du Tendre pavée de clichés. Toute en frange, mèches et mimiques, notre héroïne (Anna Kendrick, découverte dans « Twilight ») se complaît dans le rôle de la « girl next door » gaffeuse et admirative de ces « femmes parfaites » qu’elle ne pourra jamais égaler… Surtout, elle ne rêve que d’une chose : mettre la main sur « le bon ». Trêve de suspense, dès le final du premier épisode, promesse est faite que cette quête ultime sera satisfaite à travers la vision d’un ventre arrondi par une grossesse… En attendant, toutes les scènes de sexe se déroulent sous la couette (en ce qui concerne les trois premiers épisodes que nous avons pu voir) et la masturbation est présentée comme un exercice essentiellement déceptif. Difficile d’expliquer l’énormité de l’anachronisme, alors même que « Love Life » n’est autre que la première création originale de HBO Max qui s’appuie sur le catalogue de la prestigieuse HBO, la chaîne de « Girls » et même de l’antique « Sex and the City », révolutionnaire à côté de ces poncifs cucul-réacs.